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Titre du blog : Cellulle des Anciens Militants PDG de la Diaspora
Auteur : ancienspdgetranger
Date de création : 04-03-2013
 
posté le 08-10-2015 à 11:40:37

Le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga face à ses deux premiers dilemmes


Simple coïncidence ou baptême du feu forcé pour tout diplomate de l’ONU envoyé en mission en Centrafrique, le pays considéré par beaucoup d’observateurs comme « terre du chaos », le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga, nouveau patron de la Mission de l’ONU en RCA (Munisca), après la démission en août dernier du sénégalais Babacar Gaye, se doit de prouver de quoi il est capable face à deux faits majeurs. Le nouveau cas d’allégations d’abus sexuel touchant pour la première fois un civil de la Munisca et la recrudescence du conflit entre milices chrétiens et musulmans né en pleine célébration de la fête de la Tabaski à Bangui suscite sa réaction.

L’objectif affiché par Parfait Onanga-Anyanga au lendemain de sa nomination était de mettre de l’ordre en rétablissant la paix dans un pays meurtri depuis plusieurs années par des conflits. Il veut à tout prix réussir sa mission et prendre un autre chemin que celui emprunté par ces pairs diplomates envoyés des mois auparavant en Centrafrique.

« La fermeté de nous assurer que tous les groupes néfastes seront mis hors d’état de nuire est incontestable. Et c’est bien dans ce cadre que nous évoluerons », expliquait-il lors de sa première conférence de presse à Bangui. Mais devant la multiplication des scandales sexuels et le nouvel embrasement du pays qui n’augure pas forcément des lendemains meilleurs après des mois de quiétude, Parfait Onanga-Anyanga pourra-t-il réellement atteindre les objectifs qu’il s’est fixé et réussir sa mission?

La question reste en suspens car l’équation ne paraît pas aussi facile que le pensent certains. En effet, cela fait près de trois ans aujourd’hui que la RCA vit sous la pression de l’interminable « guérilla » entre milices antibalaka et l’ex-rébellion de la Séléka. De 2012 à nos jours, plusieurs représentants des Nations unies se sont succédé en Centrafrique sans parvenir à des résultats concluants.

En août dernier, dépassé par les évènements, le Sénégalais Babacar Gaye cède volontairement son poste en posant sa démission. Quelques jours plus tard, Parfait Onanga-Anyanga prend ses fonctions dans un pays partiellement en conflit. Aujourd’hui, la tendance n’est plus la même avec l’éclatement à nouveau de la crise qui fait là également, à nouveau sombrer le pays. Peut-être un dilemme de trop puisque le premier, celui lié aux allégations d’abus sexuel est en instance de résolution alors qu’éclate celui de la résurgence du conflit armé