Ayant récemment effectué une visite surprise dans les services de douanes à Owendo, le ministre de l’Economie, de la Promotion des investissements et de la Prospective a pu se rendre compte du laxisme des douaniers.
Réputés faire partie des agents publics les mieux payés, les douaniers ne sont pas pour autant exempts de tout reproche. Le professionnalisme d’un grand nombre d’entre eux est loin des exigences. Leur comportement serait même aux antipodes des critères de performance. C’est du moins ce qu’a révélé la visite surprise effectuée sur le terrain par le ministre de l’Economie, de la Prospective et de la Promotion des investissements, tôt dans la matinée du 7 juillet courant. L’initiative, loin de plaire, a permis de mettre à nu le laxisme des services de douanes à Owendo. A en croire le quotidien L’Union du 8 juillet dernier, cette situation s’illustre par de nombreux retards voir des absences au poste, qui influent inévitablement sur le rendement et partant sur l’économie du pays. Or, «il est clair que les agents de la douane demandent l’amélioration de leurs conditions de vie et des conditions de rémunération conséquente (mais) quand on voit le rendu en matière de service, il y a de grosses interrogations», a fait remarquer Régis Immongault. «A 7 heures 30, pas de douaniers. 8 heures 30, presque pas de douaniers. Neuf heures moins, presque pas de douaniers. C’est un service public, on doit être là à 7 heures 30», a-t-il commenté, avant de lancer : «Je ne peux pas tolérer certains laxismes au niveau des services publics, surtout ceux qui ont des relations permanentes avec les acteurs économiques».
Des acteurs économiques, dont certains, spécialisés dans l’importation des denrées alimentaires, ont été surpris par cette visite inopinée dont l’objectif visait à prendre la mesure du respect des prix par les grands importateurs et les distributeurs en demi-gros. S’il a annoncé «des sanctions très fortes», Régis Immongault n’en a pas moins tenu à rappeler que «l’Etat sacrifie une partie de ses ressources (et que) l’exonération des produits entraine une perte sèche de près de 38 à 40 milliards de francs». Des exonérations consenties dans le but d’«éviter la répercussion sur les prix finaux, de manière à soulager les ménages».