Dans un récent courrier adressé aux militants, les instances du Parti démocratique gabonais (PDG) ont rappelé que toute participation aux associations politiques est désormais interdite sous peine de sanction.
Des membres de la commission permanente de discipline du PDG en travaux à Libreville. © D.R.
Si elles ont permis au parti d’enregistrer quelques bons résultats lors de certaines élections, mais surtout permis à certains militants de connaître une ascension professionnelle, les associations politiques au sein du PDG, c’est fini ! Le secrétariat exécutif ne souhaite plus en entendre parler, au point que la Commission permanente de discipline(CPD) a tenu à rappeler aux «camarades» régulièrement encartés l’interdiction qui leur est désormais faite d’appartenir à des associations politiques. Les contrevenants à cette nouvelle mesure, issue du congrès de décembre 2017, s’exposent à des sanctions, a averti Guy Benjamin Ndounou, président de la CPD.
Cette interdiction, précise la commission dans sa note aux militants, «vise en particulier à renforcer la cohérence et l’unité» du parti. Seulement, bien que connues de tous les cadres du parti, celle-ci est loin d’être respectée. La CPD dit constater qu’«un certain nombre de structures associatives animées par des camarades continus (…) à mener des activités publiques à caractère politique». Une défiance de la part de ces responsables d’associations ? La CPD qui pointe des «agissements blâmables» et des «dérives»,semble impuissante. Elle ne peut qu’adresser «une sévère mise en garde» aux militants indélicats. Le dernier congrès n’a, semble-t-il, pas permis de régler tous les problèmes. Le «climat de confusion et de division» que les responsables redoutent paraît bien entretenu par certains.
Au PDG, certains ne doutent plus que la résolution apparaissant au point 9 du rapport général du dernier congrès a été prise expressément pour éteindre les velléités et le désir de suprématie de certains militants sur les autres. Il faut dire que les épisodes Héritage & Modernité, Mogabo et récemment APR, ont failli coûter sa survie au parti.
Pour lui avoir tout donné et permis d’être ce qu’il est aujourd’hui, Jean Pierre Oyiba, le député de la commune de Franceville a tenu à remercier le 27 janvier la capitale provinciale du Haut-Ogooué et sa population.
Jean Pierre Oyiba en chemise blanche et lunette sombre ému par l’accueille qui lui a été réservé. © Gabonreview
Le député de la commune de Franceville a communié le 27 janvier au Stade Rénovation, avec plus de 15.000 habitants de sa circonscription électorale. Une rencontre placée autour des valeurs de reconnaissance, de partage et d’amour. Des valeurs qui drapent chacune de ses actions, précise-t-il, aussi bien à l’endroit des notables, des femmes que de la jeunesse.
Quelques moments de la cérémonie de présentation de vœux, le 27 janvier à Franceville. © Gabonreview
«Peuple de Franceville, terre de mes ancêtres. Je vous aime beaucoup. Je vous aime parce que Franceville m’a tout donné. Elle m’a donné la vie, elle m’a permis d’apprendre, Franceville est à la base de tout ce que je suis aujourd’hui », a-t-il déclaré, témoignant en sa qualité de député de la province du Haut-Ogooué sa gratitude pour la confiance qui lui a été faite tout au long de ce mandat qui s’achève.
Jean Pierre Oyiba ne fait pas mystère de sa quête. Il est venu solliciter une nouvelle alliance avec sa base électorale pour un nouveau mandat, en début de cette année qui annonce le renouvellement de l’Assemblé nationale. Même si le discours ne le dit pas, les actes sont explicites.
«Vous savez, comme il est de mon devoir et comme il est de tradition, à pareille période de l’année, j’ai toujours le plaisir de me retrouver parmi vous. Et c’est ce plaisir qui m’amène ce mois de janvier à vous adresser mes vœux les plus chaleureux et les plus fervents de santé, de paix intérieure, de prospérité, de réussite et d’amour», a-t-il poursuivi.
Comme pour mieux appliquer les valeurs du partage et de gratitude, celui que les Francevillois appellent affectueusement J.P.O est venu les mains pleines de présents pour satisfaire les besoins de chacun.
Le membre du Comité permanent du bureau politique du PDG a offert 4500 pagnes aux femmes de l’UFPDG-Franceville. Des pagnes brandés aux couleurs du parti avec ce message : «ensemble pour le Gabon, Merci Ya Ali».
Le député a également offert plus de 1300 chaises VIP qui seront réparties entre les confessions religieuses et la mairie de Franceville, notamment pour les officiers d’état-civil et la salle de mariage. A ce lot de chaises s’ajoutent des armoires et 3 climatiseurs pour le conseil municipal et des instruments de musique pour les confessions religieuses.
Si les 15 établissements secondaires de Franceville ont reçu des ordinateurs et des imprimantes, Jean Pierre Oyiba a offert également à sa ville une ambulance, des médicaments et des matelas médicaux pour les hôpitaux publics de Franceville, ainsi que des denrées alimentaires pour la population.
Par ailleurs, le député s’est engagé à financer un certain nombre d’activités pour les élèves et étudiants de Franceville. «Je m’engage à prendre en charge les coopératives des établissements secondaires de Franceville ainsi que les 3 mutuelles de UST afin de leur offrir des moments récréatifs en fin d’année. Mais également leur préparation au BEPC et BAC blancs pour que leurs résultats s’améliorent», a-t-il affirmé, assurant être avec eux jusqu’à la fin pour avoir des résultats meilleurs que ceux de l’année dernière.
Très touché par cette action, le maire de Franceville, Roger Ayouma, a remercié le député au nom de la population. «L’opération que vous venez de mener fait montre des valeurs de partage, de solidarité, valeurs réaffirmées par le président Ali Bongo dans ses adresses à la Nation. Que cette mobilisation des hommes, des femmes et de la jeunesse de notre commune de Franceville, vous donne encore plus de légitimité et plus de détermination à continuer à réunir vos électeurs», a-t-il souhaité.
Pour conclure, Jean Pierre Oyiba a appelé sa base électorale à ne pas se laisser distraire par certains discours. «Evitez de vous faire distraire par des vendeurs de vent et d’illusion qui sillonnent notre pays, notre province et notre belle capitale Franceville».
Le Conseil des ministres du 26 janvier 2018 a annoncé l’adoption de quatre (4) projets d’ordonnances initiés par le ministère de l’Intérieur, relatifs notamment au découpage des circonscriptions électorales et à l’augmentation du nombre de députés de l’Assemblée nationale qui passe de 120 à 143.
A l’issue des prochaines élections législatives, le nombre de locataires du palais Léon Mba passera de 120 à 143 députés. © D.R.
L’Assemblée nationale gabonaise comptera désormais 143 députés au lieu des 120 qui ont toujours siégés au palais Léon Mba. C’est l’un des annonces phares du dernier Conseil des ministres qui a ainsi entériné la mise en place de certaines conclusions des Actes du Dialogue politique d’Angondjé.
Sur proposition du ministre de l’Intérieur, ce sont quatre (4) projets d’ordonnances qui ont en effet été adoptés. Il s’agit du projet d’ordonnance modifiant et complétant la loi n° 7/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques ; de celui portant modification de certaines dispositions de la loi organique n° 11/96 du 15 avril 1996 relative à l’élection des députés à l’Assemblée nationale ; du projet d’ordonnance portant fixation et répartition des sièges de députés par province, département et commune et du projet d’ordonnance modifiant certaines dispositions de la loi n° 17/96 du 15 avril 1996 portant dispositions spéciales relatives à l’élection des députés à l’Assemblée nationale.
S’agissant principalement du deuxième projet de texte, il s’articule autour de l’adoption du scrutin majoritaire, uninominal à deux (2) tours ; l’augmentation du nombre de sièges des Députés et l’adoption du principe du cumul des mandats sans cumul des rémunérations.
Le troisième texte, quant à lui, prend en compte, également, les recommandations du Dialogue Politique et les circonscriptions électorales nouvellement créées. Il dispose en effet que «le nombre de siège de députés passe de cent vingt (120) à cent quarante-trois (143), soit une augmentation de vingt-trois (23) sièges».
Selon le communiqué du Conseil des ministres, il est attribué à chaque arrondissement de commune, un siège de député à l’exception de la commune de Libreville qui dispose de deux (2) sièges par arrondissement.
«Sont concernés par cette disposition, tous les autres chefs-lieux de province ainsi que les Communes d’Akanda, d’Owendo et Ntoum dans la province de l’Estuaire et de Moanda dans la province du Haut-Ogooué», explique le Communiqué final du Conseil des ministre qui ajoute que «s’agissant des Communes non-subdivisées en arrondissements et dont les sièges couvrent en même temps la Commune elle-même, le district et une partie du Département, les pondérations faites ont permis de créer un siège supplémentaire».
Au final, le nombre de députés à élire à l’Assemblée nationale est de cent quarante-trois (143). Les provinces de l’Estuaire et du Haut-Ogooué se partagent, à elles seules 49 députés, soit 26 pour la première citée et 23 pour la deuxième.
Cette nouvelle répartition donne 26 pour l’Estuaire, 23 pour le Haut-Ogooué, 10 pour le Moyen-Ogooué, 18 pour la Ngounié, 11 pour la Nyanga, 12 pour l’Ogooué-Ivindo, 12 pour l’Ogooué-Lolo, 13 pour l’Ogooué-Maritime et 18 pour le Woleu-Ntem.
Avec ce redécoupage et cette augmentation du nombre de députés à l’Assemblée nationale, il est clair que l’on s’achemine inexorablement vers l’organisation des législatives, cette année comme l’a promis Ali Bongo dans son discours de fin d’année.
Pour surmonter les difficultés que traversent actuellement les établissements hôteliers relevant du portefeuille de l’Etat, le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, envisage une privatisation de leur gestion. Aussi a-t-il invité, lors d’une réunion de travail avec la directrice générale de l’Agence gabonaise de tourisme (Agatour), Karine Arissani, à prospecter les opérateurs susceptibles d’aider le gouvernement à reprendre en main la gestion de ces hôtels qui vivent des moments douloureux depuis des mois.
«Nous avons eu une réunion récemment avec le chef du gouvernement ; à l’issue de nos entretiens, le Premier ministre nous a suggéré d’explorer la piste de la concession pour tous les hôtels appartenant à l’Etat.», précise la directrice générale.
En effet, depuis plusieurs mois, les employés du parc hôtelier de l’Etat sont sans salaire et le délabrement des infrastructures commence à inquiéter. D’où des mouvements d’humeur observés ici et là depuis plusieurs semaines.
«A la suite de la grève qui a paralysé le fonctionnement de l’hôtel de Makokou, j’ai commis, sur instruction des plus hautes autorités, le cabinet d’expertise EGCP à l’effet d’un audit sur la situation réelle de cet établissement hôtelier sous tutelle de l’Agatour, et partant des autres structures hôtelières du pays.», indique-t-elle.
A ce jour, selon des informations du gouvernement, des opérateurs marocains sont intéressés par les établissements de la chaîne Héliconia. Ceux des villes de Moanda, Bongoville et Franceville dans la province du Haut-Ogooué, sont en pole position. Les autres structures telles que le Mvett Palace d’Oyem ou encore l’hôtel Belinga de Makokou, doivent encore attendre l’attrait des investisseurs.
Pas du tout ébranlé par le préavis de grève déposé le 23 janvier 2018 par le Syndicat des professionnels de la sécurité sociale (Sypross)- lequel dénonce la modification de la date de paiement et le mode de versement des salaires- le nouveau patron de la CNSS tient absolument à remettre de l’ordre dans la « maison ».
Après le recensement physique et le paiement nominatif des assurés et du personnel effectués au mois de décembre 2017, Nicole Assélé, a animé, le 23 janvier 2018, une conférence de presse dans l’enceinte de la société.
Le but de cette rencontre avec la presse était de dresser le bilan d’étape de l’opération portant assainissement du fichier pension retraite et la mise sous chèques des salariés.
« L’opération de recensement a été commise pour nous permettre d’avoir une meilleure lisibilité. Nous avons constaté que certains pensionnés ont plus de 120 ans ; que 7 à 8 pensionnés sont payés via un même numéro de compte. Les exemples de fraudes sont nombreux. Mais nous avons eu gain de cause, dans la mesure où, au mois de novembre, nous avons pu économiser, sur la bancarisation, près de 800 millions, et sur le trimestre plus de 800 millions également. Ce qui fait un gain trimestriel de 1,6 milliard et 800 millions par mois. Cette opération a également été étendue à l’extérieur. Il faut dire que les retraités gabonais à l’étranger ne s’étaient pas fait recenser depuis près de 50 ans », a t-elle confié.
Révélant les résultats de l’opération d’assainissement, Nicole Assélé a indiqué qu’à Libreville en particulier, et au Gabon en général, la CNSS a émis 1 542 chèques pour un montant total de 3,6 milliards de francs CFA.
Commentaires