Exacerbés par le non-paiement de primes, les agents des régies financières ont suspendu les activités pour une durée de 72 heures, afin de d’inviter le gouvernement aux négociations. Cette suspension pourrait déboucher sur une grève illimitée si aucune solution viable n’est trouvée.
Dans 4 jours, s’ils n’ont pas perçu leurs primes, les agents des Régies financières affiliées à l’Intersyndicale des Douanes Impôts Trésor et hydro carbures déclencheront une grève illimitée.
C’est l’avertissement qu’ils ont donné au gouvernement au cours d’une assemblée générale, tenue le 1er août à Libreville, pour le contraindre à payer les primes accumulées depuis près de trois mois. L’ultimatum a été suivi d’une suspension des activités pour une durée de 72 heures.
Cette suspension pourrait, selon le président de l’Intersyndicale, déboucher sur une grève illimitée si les agents ne perçoivent pas les primes dans cet intervalle de temps.
«L’assemblée générale a été claire, nette et précise. Elle nous a exhortés d’aller aux négociations avec le gouvernement, mais avec une question préjudicielle liée au paiement des primes dans 72 heures. Si dans cet intervalle de temps les primes ne sont pas payées, une autre assemblée sera convoquée et on va déclencher une grève générale illimitée», a déclaré Wilfried Eris Essie Allas.
La décision de suspendre les activités pendant trois jours intervient, selon le président de l’intersyndicale, à la suite d’une négociation intervenue il y a quelques jours. Au regard des échanges qu’ils ont eus avec le gouvernement, Wilfried Eris Essie Allas juge cette rencontre infructueuse. D’autant que pour lui, «aucune solution concrète ou des gages de paiement de primes ne leur ont pas été donnés».
Selon un communiqué émanant du ministère de l’Intérieur, une fourgonnette de la police, stationnée devant la base vie de l’Etat-major des Polices d’intervention (Empi) de Port-Gentil, a subi un incendie aux environs de 4 heures du matin, dans la nuit du 26 au 27 juillet 2017.
La fourgonnette de la police détruit par l’incendie dans la nuit du 26 au 27 juillet 2017 à Port-Gentil. © Ministère l’Interieur
Relayée d’abord sur les réseaux sociaux, l’information de l’incendie d’un véhicule de la police à Port-Gentil, la capitale économique du Gabon, a été rapidement confirmée le 27 juillet, par les services de communication du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Selon le communiqué, «dans la nuit du 26 au 27 juillet 2017, aux environs de 4 heures du matin, un incendie avec explosion s’est déclaré à bord du véhicule fourgonnette de police de marque Iveco immatriculé 30.187 stationné».
Le véhicule avait à son bord un fusil Famas et divers matériel de protection et de maintien de l’ordre. «Tout ce matériel a été consumé par les flammes et le véhicule calciné», précise le ministère, soulignant par ailleurs que les sapeurs-pompiers, arrivés promptement sur les lieux, ont réussi à circonscrire le feu pour qu’il ne se propage pas dans le bâtiment.
Les premières investigations menées sur le site révèlent qu’ «il a été observé un départ d’incendie sur une porte et de l’essence répandue à même le sol aux côtés des objets plastiques ayant fondu. Derrière le bâtiment, l’on a constaté la présence inhabituelle d’un pneu de camion aspergé d’essence et trois matelas adossés à une porte, un bidon de 5 litres vide de son contenu d’essence dans le bac à ordures».
Si le procureur de la République a été saisi et une enquête a été ouverte, ces premiers éléments de l’enquête divulgués par le ministère de l’Intérieur sur son compte Facebok laissent perplexe, au regard du caractère «protégé» du site.
Cette formation politique de l’opposition soutient que l’implémentation des Accords d’Angondjé éviterait au Gabon de replonger dans la crise et permettra de décrisper le climat politique délétère actuel.
Le Bloc démocratique des patriotes (BDP) reste préoccupé par l’implémentation des recommandations issues du dernier dialogue politique initié par le président Ali Bongo Ondimba. Le sujet était au centre de la rencontre des militants et sympathisants de ce parti politique de l’opposition le week-end dernier à Libreville. Par la voix de son président, Heinz Essongue, le BDP lance un appel en faveur de la nomination d’un nouveau gouvernement et de la mise en place d’une Commission ad hoc paritaire chargée du suivi-évaluation desdites résolutions.
Selon M. Essongue, l’application des recommandations d’Angondjé va contribuer incontestablement à la décrispation du climat politique actuel fait de défiance et méfiance entre forces vives gabonaises. Dans le cas contraire, le Gabon pourrait replonger dans les tristes événements d’après élection présidentielle.
«Si les Actes du Dialogue ne sont pas matérialisés dans des brefs délais, l’opinion pourrait croire que les participants au Dialogue politique inclusif et sans tabou se livreraient à de la politique politicienne», a-t-il prévenu.
Tout en renouvelant son soutien au président Ali Bongo Ondimba, il invite les uns et les autres à faire preuve de patience pour une implémentation réussie et durable de ces résolutions.
«La mise en œuvre des Actes du Dialogue politique devrait impacter de manière considérable la vie politique de notre pays. Donc, il faudrait laisser le temps aux autorités pour qu’elles matérialisent les conclusions auxquelles nous avons abouti à Angondjé», a conclu Heinz Essongue.
La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a reçu, le 25 juillet à Libreville, le trophée des initiatives sociales décroché à l’occasion du concours RH international, organisé par Veolia le 28 juin 2017 en France.
Le directeur général de la SEEG, Antoine Boo recevant le trophée des mains du directeur des ressources humaines, Gérard Ondjambi Onguia le 25 juillet 2017. © Gabonreview
La SEEG a officiellement reçu le 25 juillet à Libreville le trophée de deuxième catégorie du concours sur les initiatives sociales, lancé par Veolia, remporté à l’occasion du carrefour RH international tenu le 28 juin en France.
Pour le directeur général de la SEEG, ce trophée constitue «la récompense de plusieurs années de travail remarquable abattu par l’ensemble du personnel du Centre des métiers Jean Violas», a déclaré Antoine Boo. Le trophée reçu par la SEEG récompense le projet de formation en alternance, lancé en juin 2016 au centre des métiers Jean Violas d’Owendo.
Initié pour favoriser l’insertion des jeunes, cette formation est destinée aux candidats de niveau baccalauréat. Ceux-ci sont formés en plomberie de réseau, électricité de réseau et chargé clientèle.
Lancé en 1998, le trophée des initiatives sociales met chaque année en lice 340 bonnes pratiques issues de 43 pays dans lesquels opère Veolia. Pour l’année 2017, le trophée a primé 7 projets dans 5 catégories à savoir: la prévention santé et sécurité, le développement des compétences et des talents, l’équité sociale et diversité, ressources humaines, performance opérationnelle et développement, commercial et l’engagement social.
Selon directeur des ressources humaines, ce concours vise à «valoriser et récompenser les bonnes pratiques des sociétés du groupe, visant à soutenir la stratégie du groupe, d’améliorer la performance opérationnelle, la croissance organique et la politique sociétale du groupe», a déclaré Gérard Ondjambi Onguia.
Le Bloc démocratique chrétien (BDC), par la voix de son président Guy Christian Mavioga, a interpellé le gouvernement le 24 juillet. Dans une déclaration faite à son cabinet, le parti a appelé le gouvernement à revenir sur certaines décisions phares du premier septennat d’Ali Bongo, pour permettre au Gabon de reprendre son souffle.
Soucieux de voir le Gabon renouer avec l’accalmie sociale et son économie relancer, le Bloc démocratique chrétien (BDC) a suggéré le 24 juillet 2017, son scénario pour la «sérénité».
Pour le porte-parole de la majorité républicaine pour l’émergence, le gouvernement devrait «revenir aux fondamentaux», en ramenant la sérénité au sein de certaines administrations telles que les hydrocarbures, la Douane et les impôts.
Disant ne pas comprendre la «propension» du gouvernement à «affaiblir» ces administrations, le BDP assure que «plus que par le passé, notre pays a besoin de ces administrations pour relancer son économie. Il faudrait assigner des nouveaux objectifs en déplafonnant les recettes par exemples».
Assurant qu’«il n’est pas une faiblesse de revenir sur une décision, mais c’est faire preuve de sagesse», Guy Christian Mavioga et ses partisans, estiment que certaines mesures prises par les autorités au cours du premier septennat d’Ali Bongo, méritent d’être suspendues, à l’instar de l’interdiction d’exporter le bois sous forme de grume.
«Bien que convaincu de la justesse de la décision d’interdire l’importation des grumes en son temps par le président Ali Bongo Ondimba, le BDC ne pense pas moins qu’en pareille circonstance, il serait salvateur pour notre économie de bénéficier des recettes issues de cette activité en permettant pendant une durée de trois ans, l’exportation de bois sous forme des grumes», a affirmé le président du parti.
S’agissant de la mesure concernant l’importation des véhicules d’occasion, le BDC souhaite que la durée des véhicules soit ramenée à dix ans au plus, car du fait de cette mesure, estime son président, «l’État a perdu des sommes considérables non seulement au niveau de l’impôt sur les sociétés payé par les sociétés importatrices mais, également sur les taxes payées par les consommateurs avant la mise en circulation de leurs véhicules».
Sur la situation du secteur de l’Education, émaillé de grèves, le BDC a félicité le gouvernement pour avoir pu conduire à terme l’année scolaire, faisant fi de souligner qu’elle s’est résumée en un trimestre plein, soit le tiers d’une année normale. Cependant, le Bloc démocratique chrétien demande au gouvernement de prendre toutes les dispositions au cours de cette période de vacances, afin d’apporter des solutions aux problèmes de manque des tables bancs et de salle de classe.
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