Suite aux nombreuses critiques exprimées ces dernières années contre le Parti démocratique gabonais (PDG), des personnalités politiques de la majorité et de l’opposition appellent le président de la République à sortir dudit parti, voire à le dissoudre, niant ainsi le fait qu’il est, lui-même, visé par ces griefs.
Au PDG, Ali Bongo représente-t-il plutôt un avantage ou un carrément un inconvénient ? Si les instances du parti au pouvoir au Gabon depuis près de 50 ans n’ont jamais osé se poser officiellement la question, parmi les militants, on n’hésite plus à aborder le sujet. Mais sans plus, pour ne pas risquer de fâcher le concerné dont on dit qu’il n’apprécie pas beaucoup la critique et la contradiction. N’empêche, beaucoup au sein du «parti des masses», ne portent pas forcément le «distingué camarade» dans leur cœur, et auraient souhaité que celui-ci ne représente pas le parti à l’élection présidentielle d’août 2016. Ils le considèrent comme la principale raison des critiques portées contre le PDG depuis ces dernières années, notamment depuis sa prise de pouvoir en 2009.
«Moi, depuis 2009, j’ai pensé et dit à quelques proches au sein du parti qu’Ali Bongo n’était pas le bon cheval. Le bilan de son premier mandat à la tête du Gabon, en plus du nombre de démissions enregistrées au PDG ces dernières années, m’ont finalement donné raison», confie un jeune leader du parti, avant de reconnaître qu’«Ali Bongo n’est pas beaucoup aimé au sein du PDG». Ce désamour d’une partie des PDGistes se justifierai par un fait : la nette scission entre «les émergents» et «les puristes». Les «émergents» représentant les proches d’Ali Bongo, placés à de meilleurs postes et percevant le plus d’argent, et les «puristes», ceux nostalgiques de la bonne époque pendant laquelle le système était moins avare de privilèges.
Or, depuis la mort d’Omar Bongo et l’arrivée de son fils au pouvoir, le système n’est plus généreux que vis-à-vis d’un groupuscule d’amis, le plus souvent méconnus de la scène politique nationale avant 2009. «Où étaient-ils, ces grands émergents, quand nous nous battions contre l’opposition dans nos différentes localités avant l’arrivée d’Ali Bongo ?», s’interroge le même jeune leader. Pour les contempteurs d’Ali Bongo, c’est lui et son entourage qui sont un problème, un inconvénient pour le PDG.
Pourtant, aussi bien au sein de la majorité que dans l’opposition, des personnalités politiques pensent le contraire. Pour eux, c’est le PDG qui est un frein aux ambitions d’Ali Bongo pour le Gabon. C’est notamment ce qu’a récemment estimé Bruno Ben Moubamba, invitant le chef de l’Etat à «dissoudre le PDG». Selon le président de l’Alliance pour le changement et le renouveau (ACR), seul le président de la République aspire à faire bouger les lignes, contrairement à une grande partie de sa famille politique, attachée à l’ancien système. Si le vice-Premier ministre, candidat à la présidentielle d’août 2016, a estimé dans une interview au site de Jeune Afrique que c’est finalement le PDG qui est un inconvénient pour Ali Bongo, il n’est pas le seul à le penser. En septembre 2016, Guy Christian Mavioga avait également appelé le «distingué camarade» à sortir de son parti et à créer sa propre formation politique, qui lui permettrait de parvenir à ses projets.
Seulement, certains s’interrogent : sans le PDG, Ali Bongo aura-t-il le même poids politique que maintenant ? Le PDG survivrait-il à Ali Bongo ?
Le Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap) se prépare à lancer un nouveau mouvement de grève illimitée dans les chaînes Gabon télévision et Radio Gabon. C’est ce qui ressort de l’assemblée générale tenue le 19 juillet dernier à Libreville.
« Une partie des agents de Radio Gabon avoisinent plus de 6 mois d’arriérés de paiement de frais de production. D’autres, exerçant à Radio Gabon et Gabon télévision sont toujours en attente d’intégration à la fonction publique. », a déclaré Aminata Ondo Mendogo, présidente du Synapap.
Le Syndicat s’étonne que la situation des employés de ces deux médias gabonais ne se soit pas améliorée malgré les propositions de sortie de crise transmises au gouvernement en février 2017. L’une des principales solutions préconisées était de mettre fin au sentiment d’injustice qui a gagné une partie du personnel dans un contexte difficile où certains accumulent les arriérés de salaire et d’autres, curieusement, sont payés normalement.
« Rien n’a été fait depuis 6 ans. Or, on avait constaté que certains personnels, notamment les dirigeants, percevaient des salaires. Ce que nous ne comprenions pas, étant donné que nous faisions le même travail et avions été réformés dans les mêmes conditions. », s’était alors indignée Aminata Ondo Metogho.
La Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a annoncé le 19 juillet 2017 l’émission, par voie d’adjudication, de Bons du trésor assimilables (BTA) de la République gabonaise d’un montant de 10 milliards de francs CFA, pour une maturation de 26 semaines.
Après l’opération du 5 juillet dernier pendant laquelle le marché financier de la BEAC a été en ébullition avec la présence d’au moins quatre pays pour des levées de fonds, le Gabon revient quelques semaines après pour une nouvelle action devant permettre de lever 10 milliards de francs CFA, par voie d’adjudication des Bons de trésors assimilables.
Malgré un faible engouement pour ses titres au début du mois de juillet, le Gabon est reparti, le 19 juillet, à la conquête de 10 milliards de francs CFA sur le marché de la BEAC. L’opération menée par la direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor se fera auprès des banques de la Communauté économique de l’Afrique centrale (Cemac) agréées comme «Spécialistes en Valeurs du trésor» par le ministère Gabonais en charge de l’Economie.
D’une maturation fixée à 26 semaines, les personnes physiques ou morales souhaitant acquérir ces titres doivent s’adresser aux établissements de crédit agréés comme Spécialistes en Valeurs du trésor. Il s’agit notamment d’Afriland First Bank, Ecobank, BGFI, Bicig, UGB. Les résultats seront annoncés ce 20 juillet et le règlement, le 21 juillet. Les intérêts sont précomptés sur la valeur nominale des bons.
Les nombreux allers et retours du Gabon sur le marché des titres présentent, selon les observateurs et les analystes, un faible engouement pour les titres. L’on indique le 5 juillet par exemple, malgré un taux d’intérêt attrayant de 5,7%, les investisseurs n’ont souscrit qu’à hauteur de 82%. Le Gabon recherchait alors 11 milliards de FCFA. Une semaine plus tard, le 12 juillet, le pays a haussé le taux d’intérêt à 6% pour lever 7,5 milliards de franc CFA. Mais le taux de couverture de l’adjudication n’a pas franchi la barre de 73,3%, soit un montant de 5,5 milliards de francs CFA levé.
Georges Mba-Ndong a pris les rênes de l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor), le 19 juillet à Libreville. A cette occasion, le nouveau directeur général par intérim a dévoilé sa vision pour l’agence, reposant notamment sur quatre axes majeurs.
Georges Mba-Ndong lors de cérémonie de passation de charges à la tête de l’Aganor, le 19 juillet 2017 à Libreville. © Gabonreview
Marius Mbondji Chamba, DG sortant. Michel Mbonoh Opiangu (à gauche), PCA de l’Aganor. Et une vue de la salle pendant la cérémonie. © Gabonreview
Le directeur général de l’Industrie et de la Compétitivité, Georges Mba-Ndong, a été porté à la tête l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor) dont il a officiellement pris les rênes par intérim, le 19 juillet à Libreville. Le nouveau directeur général a remplacé Marius Mbondji Chamba, sept mois après son arrivée à la tête de cet établissement public.
Le nouveau patron de l’Aganor a d’abord félicité son prédécesseur pour le travail accompli à la tête de l’agence. Avant de s’adresser à ses futurs collaborateurs. «Je ne suis pas expert en normalisation, encore moins en métrologie. Je suis plutôt économiste de formation. Toutefois, j’ai cette faculté de pouvoir m’adapter à différents contextes. J’attends donc de vous beaucoup d’accompagnement, car vous êtes les experts sur lesquels j’entends m’appuyer tout au long de ma mandature», a déclaré Georges Mba-Ndong.
Après cette entrée en matière, Georges Mba-Ndong a présenté sa vision de l’Aganor reposant sur quatre axes. D’abord en faire une agence financièrement autonome, puis améliorer la gouvernance. Le troisième axe de cette vision consiste à «reverser au Trésor public, une partie des ressources générées par l’agence». Tandis que le dernier consistera à revoir, avec l’autorisation de l’autorité ministérielle, «certains contrats avec les prestataires de services de l’Aganor. Car très souvent, ces contrats ne profitent pas à l’Etat», a indiqué Georges Mba-Ndong.
Cette cérémonie a par ailleurs permis au Président du conseil d’administration (PCA) de l’Aganor d’évoquer un chantier jugé prioritaire pour le nouveau directeur général : la communication. «Nous passons le plus clair de notre temps dans nos bureaux. Il est bon que les gens arrivent à communiquer pour apprécier un certain nombre de problèmes. Mais surtout trouver des solutions collégiales», a déclaré Michel Mbonoh Opiangu.
«L’Aganor est un outil d’appui à la politique du gouvernement. Un outil d’appui ayant une articulation transversale. Car l’ensemble des activités, aussi bien dans l’industrie que le commerce, repose sur la normalisation», a ajouté le PCA. Et ce dernier d’appeler les «cadres de la maison» à une prise de conscience collective. «Quelles que soient les personnes que l’on mettra à la tête de l’Aganor, ces dernières ne pourront s’appuyer que sur les cadres en poste pour sortir l’agence de l’ornière», a conclu Michel Mbonoh Opiangu.
L’Aganor a pour principales missions de promouvoir la qualité et de mettre en place le système national de normalisation et de démarche qualité ; le système national de métrologie ; le système national d’évaluation de la conformité. Cet établissement public assure également l’accompagnement à la mise en place des systèmes de management ; la certification produits, processus et systèmes ; la formation des professionnels de la qualité ; la vente des normes nationales et internationales.
En vue de répondre à la baisse de la production d’eau estimée à 3.0000m3/jour, occasionnée par la saison sèche, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a mis en place un plan d’urgence de renforcement de ses capacités, à travers le lancement le 19 juillet du projet Ntoum CIM Gabon2.
Le directeur général de la SEEG, Antoine Boo et sa délégation sur le site de l’usine de Cim Gabon le 19 juillet 2017. © Gabonreview
Face à la baisse de la production d’eau observée à Libreville, du fait de la période d’étiage, la SEEG vient de mettre en place un plan d’urgence de renforcement de ses capacités, avec le lancement du projet Ntoum CimGabon2.
A la faveur d’une visité effectuée le 19 juillet à Ntoum, le directeur général de la SEEG est allé sur le site de la future usine d’extension. Selon Antoine Boo, cette usine, «évaluée à 3 milliards de francs CFA, favoriserait la production supplémentaire en eau de 36.000 m3/ jour, soit l’équivalent de la consommation de 190.000 habitants disponible 9 mois hors période d’étiage».
CIM Gabon2, a insisté le directeur général de la SEEG, «vient renforcer la production de la première usine, Cim Gabon, mise en service en 2016 et dont l’impact a été d’augmenter la capacité de production en eau de la SEEG à 16 000 m3/jour. Ce qui a favorisé l’accès à l’eau à plus de 100. 000 habitants».
En plus du lancement du projet Cim Gabon2, la SEEG ambitionne de mettre dans tous prochains jours, «un plan de gestion rationnelle d’eau à travers le nettoyage des installations mais aussi le dépêchement d’une équipe d’agents chargés de la vérification continue et la réparation des fuites enregistrées sur l’ensemble des conduits d’eau», a promis Antoine Boo.
Dans l’urgence, la SEEG compte mettre en place un plan de distribution d’eau à domicile. Ce plan se caractérise selon Antoine Boo, par «le déploiement dans quelques jours à Libreville, d’une équipe d’agents et des camions citernes contenant de l’eau dans les quartiers frappés par la pénurie d’eau», a expliqué le directeur général de la SEEG.
Profitant de l’occasion de sa visite à Ntoum, le directeur général de la SEEG a appelé les populations à la citoyenneté, en utilisant rationnellement de l’eau afin d’éviter tout gaspillage.
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