Cellulle des Anciens Militants PDG de la Diaspora

Les Jeunes Pouces de l'Emergence

posté le 20-07-2017 à 10:32:20

Education nationale : Quid du décrochage scolaire ?

Au moment où se déroulent les épreuves écrites du Baccalauréat, et quelques jours après les examens du BEPC et du CEP, l’Unicef et ses partenaires nationaux s’inquiètent du taux de décrochage scolaire au Gabon. Une situation qui aurait plusieurs conséquences néfastes dans la société.

En 2013 au Gabon, le taux de décrochage scolaire était de 4,5% selon le RGPL. © Unicef

 

Le décrochage scolaire s’accentue et se banalise. Si l’on n’y prend garde, le phénomène pourrait prendre des proportions encore plus inquiétantes. Il pourrait devenir une véritable «plaie» pour la société gabonaise, se sont récemment inquiétées la direction générale des Œuvres scolaires (DGOS) et le Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (Unicef). Les deux structures se sont penchées sur la question il y a quelques mois, et ont décidé d’initier une étude en décembre 2016. Les résultats de celle-ci, jugés «inquiétants», ont été présentés aux représentants du ministère de l’Education nationale ainsi qu’aux travailleurs sociaux, aux psychologues scolaires et aux agents chargés de l’orientation des élèves.

Evalué à 4,5% à la suite du Recensement général de la population et du logement (RGPL) en 2013, le taux de décrochage scolaire a connu une augmentation ces dernières années. L’enquête de la DGOS et de l’Unicef, menée dans les différentes provinces du Gabon, montre que la province de l’Ogooué-Ivindo est celle qui enregistre le plus fort taux de décrochage avec 16,7%, tandis que la Nyanga enregistre le taux le plus faible avec 5,5%. Parmi les provinces les plus touchées par le phénomène, l’on cite la Ngounié (13,7%), l’Ogooué-Maritime (11,7%), le Moyen-Ogooué (11,6%), l’Estuaire et le Haut-Ogooué (11,4%). L’Ogooué-Lolo (9,9%) et le Woleu-Ntem (8,1%) sont les provinces les moins impactées  Selon les enquêteurs, les principales causes ayant exacerbé le phénomène sont : «le manque de moyens financiers des parents, la perte progressive de convivialité du milieu scolaire, l’absence de motivation de la part des élèves». Face à l’ampleur de ce décrochage, la DGOS et l’Unicef s’inquiètent de la croissance de la délinquance juvénile dans les villes du pays et du chômage grandissants des jeunes.

En avril 2016, lors des travaux de la 57e session ministérielle de la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la Francophonie (Confemen), le ministre de l’Education nationale avait dit avoir réfléchi aux solutions permettant de résorber le phénomène. «Nous avons introduit un certain nombre de projets innovants tels que l’approche par les compétences de base au primaire et dans l’enseignement technique et professionnel, l’apprentissage de type dual dans l’enseignement technique et professionnel, et les classes de remédiation au primaire», avait énuméré Florentin Moussavou, sans qu’on ne sache si ces solutions sont efficaces sur le terrain.

Si au Québec, où l’expression a été utilisée pour la première fois, par le ministère de l’Education en 2004, le décrochage scolaire est défini par «l’arrêt (par abandon) d’études secondaires avant l’obtention d’un diplôme», au Gabon, elle se définit comme «l’arrêt brusque et momentané de l’école avant l’âge de 16 ans» quand «l’abandon scolaire» renvoie à «l’arrêt définitif de l’école sans diplôme avant l’âge de 16 ans».

 


 
 
posté le 20-07-2017 à 10:31:24

Pétrole : BW Offshore et Panoro Energy s’accordent sur Dussafu

Les deux partenaires viennent de se mettre d’accord sur le programme de travail et le budget pour le développement des réserves du projet Dussafu, au large du Gabon.

© Oleg Nikishin/Getty Images

 

Filiale entièrement détenue par Panoro Energy au Gabon, Pan Petroleum Gabon vient d’annoncer qu’elle a approuvé le programme de travail et le budget proposé par l’opérateur du champ (BW Energy Gabon) pour le développement des réserves du projet Dussafu.

«Nous venons d’atteindre une étape importante dans l’exécution de la stratégie de Panoro pour réaliser le vrai potentiel de Dussafu et créer de la valeur ajoutée pour nos actionnaires», a commenté le Président directeur général (P-DG) de Panoro. «Nous sommes bien lancés pour démarrer la production de pétrole au second semestre de 2018», a ajouté John Hamilton.

Le plan initial de développement comprendra l’exploitation de deux puits horizontaux dans les réserves Gamba et Dentale. «Un puits latéral d’évaluation sera également foré dans le nord-ouest du champ Tortue», a souligné Panoro. Par la suite, les deux puits seront reliés à une unité flottante de production (FPSO) par l’intermédiaire de réseaux sous-marins.

Panoro Energy a aussi fait savoir qu’avec son partenaire BW, il a été commandé une étude pour mettre à jour les estimations du potentiel prouvé de Dussafu et prendre en compte les éventuelles réserves supplémentaires dans le cadre de la décision finale d’investissements.

En avril, BW Offshore a conclu un accord avec Harvest Natural Resources pour sa participation dans le contrat de partage de production de Dussafu, permis localisé au large du Gabon. Dussafu est exploité par BW Energy Gabon avec 91,67% sur le permis. Panoro détient les 8,33% restants.

 


 
 
posté le 20-07-2017 à 10:12:23

Majorité : Ben Moubamba propose de dissoudre le PDG


Pour une meilleure coalition autour d’Ali Bongo, seul capable de «changer le système» et de «faire bouger les lignes», le président de l’Alliance pour le changement et le renouveau (ACR) propose de dissoudre le Parti démocratique gabonais (PDG), qui n’aurait plus rien à offrir au pays.

Le président de l’ACR, Bruno Ben Moubamba propose la dissolution du PDG. © D.R.

 

Neuf mois après son entrée au gouvernement, l’opposant, jadis un des plus critiques à l’endroit du président de la République, en est convaincu : seul Ali Bongo veut et est capable de «changer le système» décrié par de nombreux Gabonais depuis des décennies. Seul le président, dont il assure être un des plus fidèles soutiens, a «le pouvoir, la force et, finalement, la légitimité» de «faire bouger les lignes». Dans une interview au site de Jeune Afrique, le 18 juillet, Bruno Ben Moubamba a semblé considérer que le PDG est un frein au développement et au changement du Gabon. «Ce parti n’a plus rien à proposer au peuple gabonais», a estimé le président de l’ACR, qui n’y voit qu’une seule solution : la dissolution de cette formation politique au pouvoir depuis près de cinquante ans.

«A la place d’ABO [Ali Bongo Ondimba], je le dissoudrais pour construire une formation plus adaptée à la nouvelle donne, qui pourrait former une coalition avec de nouveaux partis, non pas dans le cadre d’une majorité présidentielle mais d’une coalition du renouveau», a proposé le vice-Premier ministre, avant d’accuser, une nouvelle fois, ceux qu’il considère comme des «faux amis» du chef de l’Etat. Ces derniers, pour la plupart militants au PDG, sont responsables, selon lui, de la mauvaise image d’Ali Bongo aussi bien auprès des Gabonais que des étrangers. Pour Bruno Ben Moubamba, ce sont notamment ces PDGistes qui, à cause «des questions de corporatisme et de défense d’intérêts personnels, ont fini par provoquer la sclérose de la société». Or, pense-t-il, une dissolution du PDG changerait la donne.

Si elle peut étonner certains, la proposition du leader de l’ACR n’est pas la première du genre. Au plus fort de la contestation de sa réélection, en septembre 2016, Guy Christian Mavioga faisait quasiment la même au candidat désigné du PDG vainqueur à la présidentielle d’août 2016. A l’époque, le secrétaire exécutif du Bloc démocratique chrétien (BDC), porte-parole de la majorité, encourageait Ali Bongo à créer «un nouveau parti politique made in Ali Bongo Ondimba», à défaut de toiletter de fond en comble le PDG, dont il est le premier responsable depuis 2009. Pour Guy Christian Mavioga, il s’agit de «séparer le bon grain de l’ivraie». Mais surtout, de permettre à Ali Bongo de mieux mettre en valeur ses projets pour le Gabon. D’autant qu’à ses yeux, seul Ali Bongo est «(celui) qui conduira inéluctablement et de manière résolue le Gabon vers la deuxième République et la prospérité partagée, avec l’égalité des chances».

 


 
 
posté le 19-07-2017 à 10:30:15

Gabon : une crise économique devenue insupportable

Gabon : une crise économique devenue insupportable

Avec une croissance en berne (+ 4,4 % en 2014, + 2,1 % en 2016, selon le FMI), des soldes budgétaires qui ont viré au rouge (+ 2,3 % en 2014, – 6,6 % en 2016), une dette publique qui a doublé (33 % du PIB en 2014, 64 % en 2016), des réserves de change tombées en trois ans de 5,3 mois d'importations à 1,4 mois, etc., l'économie gabonaise traverse véritablement une zone de très fortes turbulences.

La crise politique post-électorale qui a suivi la réélection contestée d'Ali Bongo Ondimba à la tête de l'état gabonais, a affaibli ce pays pétrolier déjà frappé par la chute des cours de l’or noir et la chute de la production – passée de 365 000 barils jour en 1996 à 235 000 vingt ans plus tard – consécutive à la baisse de rendement de ses gisements et à l’absence de découvertes significatives ces dix dernières années.

"Les nouveaux gisements potentiels sont dans des eaux profondes ou très profondes qui induisent des coûts très élevés", affirme au journal Le Monde, Arnauld Engandji-Alandji qui dirige la Gabon Oil Company, opérateur public et gérant des participations de l’Etat dans tous les gisements du pays. Ainsi, suite à cette déprime pétrolière, à Port-Gentil, la capitale économique, plus de 2 500 emplois ont été supprimés, essentiellement par les entreprises sous-traitantes des exploitants pétrolier, selon les chiffres de l’ ONEP (Organisation nationale des employés du pétrole).

Rappelons que le Gabon est encore "quasi entièrement dépendant du secteur pétrolier qui représente près de 80% des exportations, 60% des recettes budgétaires et 40% du PIB", comme l'écrit dans une note de l’Institut français de relations internationales (IFRI), Benjamin Augé, Chercheur associé au "Programme Afrique Subsaharienne".

À cela, s'est également ajouté une situation sociale explosive avec les violences qui ont accompagné la réélection d’Ali Bongo, au terme d’un processus électoral entaché de suspicions de fraudes. Ainsi, cette incertitude politique et sociale guère appréciée par les investisseurs, joue négativement sur leur confiance. Or, sans ces derniers, le pays aura des difficultés à financer la diversification de l’économie nationale, cela d'autant plus que les Investissements directs étrangers (IDE) ont déjà diminué de 38 % en 2015.

La situation économique et sociale s’est donc dégradée plus encore avec la crise politique post-électorale. Les multiples grèves dans l’administration publique, y compris dans les régies financières, en témoignent. Le secteur privé n’a pas été non plus épargné puisque de nombreuses entreprises ont dû massivement licencier quand elles n’ont pas simplement fermé. La situation économique du pays est si précaire qu’elle a contraint le président Bongo à accepter un appui du Fonds monétaire international (FMI) en échange de la promesse d’engager des réformes structurelles majeures. Celui qui avait été élu pour un premier septennat en 2009 sur la promesse de conduire son pays sur le chemin de l’émergence, semble donc avoir des difficultés à la respecter.

 


 
 
posté le 19-07-2017 à 10:25:05

Gabon: la classe politique réagit au nouveau report des législatives

Au Gabon, les élections législatives, prévues ce mois de juillet 2017, viennent, une fois de plus, d'être reportées à avril 2018 par la Cour constitutionnelle, saisie par le gouvernement. Ce n'est quasiment pas une surprise. Ce scrutin aurait pu se tenir en décembre 2016, mais le gouvernement avait évoqué un manque de budget. Cette fois, il a convaincu la Cour qu'il a besoin de temps pour appliquer les reformes électorales décidées lors du dernier dialogue politique. Comment réagit la classe politique?

Guy Nzouba Ndama a démissionné de manière fracassante de son poste de président de l'Assemblée nationale, il y a un an. Devenu allié politique de Jean Ping, il a annoncé récemment que Les démocrates, son parti, participeront à ces élections.

Ce nouveau report est, pour lui, un calcul machiavélique du pouvoir. « La Cour constitutionnelle est instrumentalisée pour servir les desseins, et du président, et du gouvernement. Le cas de force majeure évoqué ne tient pas la route parce que le gouvernement avait tout le loisir d’organiser son dialogue en tenant compte du délai qui avait été fixé par la Cour », juge-t-il.

La majorité présidentielle, qui attendait ce nouveau report, exulte. Guy Christian Mavioga, son porte-parole : « Nous disons que la décision est une bonne décision, mais nous aurions même souhaité que cela soit reporté au-delà du mois d’avril 2018 ».

Les députés actuels, dont le mandat a pris fin en décembre 2016, resteront donc en poste encore quinze mois. Le noyau dur de la galaxie de Jean Ping continue d'entretenir un flou total sur sa participation ou pas à ce scrutin.

 


 
 
 

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