Du 7 au 16 août 2017, dans le prolongement de la Fête des cultures, le ministère de la Culture organisera, au Jardin Botanique de Libreville, un nouvel événement culturel baptisé «Gabon 9 provinces».
La Fête des cultures n’ayant pas permis de faire la distinction entre les cultures des différentes provinces, le ministère de la Culture lancera le 7 août prochain l’événement «Gabon 9 provinces». L’information a été donnée le 18 juillet 2017, à l’occasion d’une conférence de presse, par le ministre de la Communication, en charge de la Culture, Alain-Claude Billie-By-Nzé. Cette initiative donnera l’opportunité à chaque localité du pays à se mettre culturellement en exergue.
Selon Billie-By-Nzé, «chaque jour serait consacré à la découverte de la diversité culturelle et artistique de chacune des neuf provinces du Gabon. Il s’agira de présenter la richesse culturelle de chaque province à travers l’art, les danses, les chants, les masques, la gastronomie, la science traditionnelle, avant le grand moment du 17 août, portant célébration de la Fête de l’indépendance». Les principales activités s’articuleront autour des exposés axés sur l’histoire, la géographie de chaque province, les arts culinaires, scéniques, avec la prestation des danses propres à chaque province.
Cet agenda culturel du mois d’août prévoit également «la nuit des masques». Elle se tiendra dans la nuit du 16 août, au musée national. «A cette occasion, 9 masques représentant les 9 provinces du Gabon seront sortis. A chaque masque correspondra une danse typique de sa province. Ensuite, s’en suivra une veillée de danse traditionnelle (Ngozé)», a expliqué Alain-Claude Billie-By-Nzé.
L’autre événement de cette période est «Efaro Night», au musée national, le 19 août 2017. Il s’agit en effet de la mise en lumière des talents exerçant dans le stylisme afin de promouvoir la mode gabonaise. Pour le ministre de la Communication, «des modèles axés sur le traditionnel et le tradi-moderne seront proposés par les créateurs locaux».
L’objectif visé, selon le ministre, est de restaurer la destination Gabon et surtout Libreville, comme plateforme culturelle de référence. Mais au-delà, il est question d’encourager cette filière porteuse de richesses, d’emplois et de croissance, de renouer avec la mode, de découvrir le savoir-faire gabonais en la matière, et surtout offrir un espace d’expression aux acteurs de la mode gabonaise et de lancer un concours devant définir une tenue traditionnelle gabonaise.
Enfin, la journée du drapeau demeure parmi les événements marquant du mois d’août. Le 9 en effet, cette Journée sera célébrée sur toute l’étendue du territoire. Instituée en novembre 2009, elle vise à susciter au sein de la Nation les valeurs d’unité, de solidarité, de patriotisme, de respect des symboles de la République.
Les athlètes gabonais, participants aux 8e Jeux de la Francophonie en Côte d’Ivoire, ont reçu le 18 juillet 2017 à Libreville, le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet qui leur a prodigué des conseils et des encouragements à la veille de cette compétition.
Le Premier ministre, Issoze Ngondet posant, le 18 juillet 2017 à Libreville, avec les athlètes et les officiels du Gabon participants aux jeux de la Francophonie. © Gabonreview
A quelques heures de leur départ pour Abidjan, la capitale ivoirienne, où se déroulent du 21 au 31 juillet prochain, les 8e jeux de l’Organisation international de la Francophonie (OIF), sous le signe de la Solidarité, de la Diversité et de l’Excellence, les 110 sportifs, artistes, ainsi que les officiels ont eu droit à une visite du Premier ministre gabonais.
Emmanuel Issoze Ngondet a jugé opportun de venir personnellement encourager et présenter les attentes des Gabonais à ces jeunes, qui auront la responsabilité de défendre l’honneur et les couleurs du pays à l’international. S’adressant à ces compétiteurs, le chef du gouvernement a déclaré que le Gabon revendique et assume son appartenance à la grande famille de francophone. Raison pour laquelle les autorités se sont engagées à ne point laisser la jeunesse en marge de ce grand événement sportif et culturel.
Pour parvenir à de meilleurs résultats, le chef du gouvernement a précisé qu’au préalable, de bonnes conditions de casernement et de préparation des sportifs ont été garanties, en dépit du contexte économique morose. Des résultats sont donc attendus. «Je ne saurais trop vous préciser que l’ensemble de vos compatriotes attendent de vous que vous alliez au-delà, bien au-delà de la simple participation. Les Gabonais et les Gabonaises attendent de vous que vous alliez au bout de vos efforts, de vos performances et au bout de vos capacités», a déclaré Issoze Ngondet.
S’il a exhorté les athlètes à révéler le génie gabonais pendant ces jeux, il leur a également demandé de ne pas être de «simples touristes, ni des loosers magnifiques» ; c’est à dire des perdants certes gentils mais perdants tout de même. «Ce n’est ni dans notre ADN, ni dans l’histoire de notre participation à ces jeux. En tant qu’ambassadeurs du Gabon, vous êtes appelés à promouvoir le génie, l’excellence et la compétitivité à la gabonaise. Vous êtes donc tenus à une obligation de résultat; obligations auxquelles veilleront les ministres concernés et qui seront appelés à me rendre compte», a fermement déclaré le Premier ministre.
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Nicole Asselé, a corroboré les propos du chef du gouvernement. Elle a souhaité que le talent et le savoir-faire des artistes et compétiteurs, produisent une moisson à la hauteur des attentes des autorités et du peuple gabonais tout entier.
Plus de 4000 jeunes talents de tous les domaines issus de 77 Etats prendront part à ces 8e Jeux de la Francophonie à Abidjan.
Prétextant la nécessité de prendre en compte les Accords d’Agondjé, la Cour constitutionnelle a reporté, à avril prochain, l’organisation des élections législatives, jusque-là prévues avant le 31 juillet 2017.
Une nouvelle décision de la Cour constitutionnelle, prise la semaine dernière et rendue publique par africapostnews.com (média en ligne réputé proche de la présidence de la République gabonaise), prolonge à nouveau le mandat des députés jusqu’au début du 2è trimestre de l’année prochaine, «au plus tard au mois d’avril 2018».
Citant la décision la Cour constitutionnelle qui invoque un cas de force majeure, africapostnews note qu’il est impossible de «concilier le temps nécessaire dont les autorités compétentes doivent disposer pour faire aboutir le processus des réformes électorales arrêtées dans le protocole d’accord signé entre les parties prenantes au dialogue politique avec l’observance du délai fixé par la Cour constitutionnelle (NDLR, le 31 juillet 2016) pour l’organisation des élections des députés à l’assemblée nationale».
Alors que le mandat des députés est arrivé à échéance en décembre 2016, les législatives avaient déjà été reportées, à la demande du gouvernement, et devaient se tenir en ce mois de juillet. Sans respect de la durée constitutionnelle, les élus du peuple vont siéger 8 mois de plus, portant ainsi la prolongation de leur mandat à 15 mois.
Assurant vouloir entrer dans une nouvelle ère, le ministère de l’Eau et de l’Energie entend rompre avec les anciennes pratiques, en matière d’attribution des marchés publics dans le secteur. Les critiques formulées lors du Conseil présidentiel d’avril 2017 sont passées par là.
Le ministre de l’Eau et de l’Energie Guy Bertrand Mapangou veut changer les pratiques en termes d’attribution des marchés publics. © Gabonreview
Lors du Conseil présidentiel sur les infrastructures, le 5 avril dernier, Ali Bongo n’avait pas été tendre avec ses ministres, parmi lesquels celui en charge de l’Eau et de l’Energie. Le président de la République avait notamment déploré le manque de rigueur ayant longtemps prévalu dans la gestion et le financement d’un grand nombre de projets. Parmi les principales critiques formulées, les irrégularités dans le mode d’attribution des marchés publics. Trois mois après cette rencontre, Guy Bertrand Mapangou veut faire changer les choses. Sur les instructions du chef de l’Etat, il entend «revenir à l’orthodoxie dans la gestion des marchés public qui veut que l’appel d’offres soit le principal mode de passation desdites marchés et l’entente directe, une exception». Pour ce faire, du 17 au 18 juillet, les agents des services en charge de la commande publique de l’administration dont il a la charge seront imprégnés de la nouvelle donne à la faveur d’un atelier de formation organisé à Libreville.
Le présentant comme une contribution au renforcement des capacités des agents en la matière, Guy Bertrand Mapangou a précisé que «l’objectif de cet atelier n’est pas de porter des jugements de valeur». Pour lui, «il s’agit plutôt de revisiter la réglementation en vigueur pour la rendre accessible aux acteurs du secteur auxquelles elle s’adresse, afin de prévenir les dysfonctionnements tant décriés (et) d’identifier les problèmes rencontrés ainsi que les solutions à apporter pour les résoudre».
Au cours des deux jours de travaux portant sur six modules allant de l’affirmation des principes et des enjeux à la gestion des contentieux, les modes de passations, le suivi et le contrôle des marchés publics, les agents du ministère de l’Eau et de l’Energie bénéficieront de l’expertise des spécialistes de la direction générale du Budget et des Finances publiques (DGBFIP), de l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP), de l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI) et de l’Agence nationale des grands travaux et des infrastructures. «Il serait regrettable pour les responsables des services placés sous mon autorité de ne pas profiter de l’expertise de ces fonctionnaires rompus à la tâche», a prévenu le ministre Guy Bertrand Mapangou, dont la vision est «d’asseoir les finances publiques sur une trajectoire soutenable», conformément au Plan de relance économique (PRE).
Alors que le scrutin législatif, annoncé pour avant le 29 juillet est maintenant reporté en avril 2018, le leader du parti Les Démocrates est catégorique : «Nous n’avons pas vocation à rester dans l’opposition ; nous devons participer aux prochaines élections législatives».
L’ancien président de l’Assemblée nationale et son parti Les Démocrates ont visiblement mis beaucoup d’eau dans leur vin. Fini le radicalisme ! A présent, vive l’ouverture et la cordialité ! Dans les colonnes de jeuneafrique.fr, le 12 juillet dernier, Guy Nzouba Ndama, opposant modéré devenu, a reconnu quelques divergences entre Jean Ping et lui. Notamment au sujet des discussions. «Je considère pour ma part, dit-il, que, même s’il y a des conditions à poser, on ne peut pas faire la politique sans accepter de discuter avec son adversaire». Implicitement, l’ancien député de l’Ogooué-Lolo demande donc à Jean Ping de parler avec Ali Bongo.
Pas de boycott des élections législatives comme en 2011
Autre problème pouvant s’apparenter à une divergence : la participation aux prochaines élections législatives. Dans la même interview, Guy Nzouba Ndama dont le parti, Les Démocrates, est né des cendres de l’Alliance nouvelle pour le Gabon (ANG) du Dr. Séraphin Davain Akuré, se veut plus clair : l’opposition ne doit pas pratiquer la politique de la chaise vide. Répondant à la question : «que ferez-vous si Jean Ping appelle à un boycott ?», L’ancien élu du canton Lolo-Wagna tranche : «Je ne le suivrai pas». Il faut dire que l’homme l’avait déjà laissé entrevoir (lire «Nzouba Ndama partant»)
Convaincu que l’opposition peut remporter les prochaines législatives, Guy Nzouba Ndama compte présenter des candidats dans de très nombreuses circonscriptions. Les Démocrates sont aujourd’hui considérés, comme l’Union nationale (UN) de Zacharie Myboto et le Rassemblement Héritage et Modernité (RHM) d’Alexandre Barro Chambrier, comme l’un des fers de lance de la nouvelle opposition rassemblée au sein de la Coalition pour la nouvelle République.
«L’opposition peut gagner les élections législatives»
«Dans la future Assemblée nationale de 150 sièges, on peut tous ensemble pour l’opposition obtenir 90 à 100 sièges», indique l’un des secrétaires généraux adjoint des Démocrates. Reste à savoir, maintenant que ce scrutin est reporté en avril 2018, si sa tenue ne va pas occasionner des déchirements au sein de la Coalition. Déjà, alors que des observateurs avaient pensé que Guy Nzouba Ndama viendrait renforcer les rangs de RHM, on a plutôt assisté à son OPA sur l’Alliance nouvelle pour le Gabon.
Y aurait-il déjà de l’eau dans le gaz entre quelques formations de la Coalition pour la nouvelle République, rassemblée autour de Jean Ping ? En tout cas, pour le moment, la Coalition ne s’est pas prononcée de manière formelle sur les prochaines élections législatives.
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