De plus en plus fragilisée par la chute des cours du baril de pétrole, l’économie gabonaise vibre depuis les trois dernières années au rythme d’une crise devenue aigüe. Mettant en avant les conséquences de ce scénario, l’agence de notation américaine Moody’s positionne le Gabon au sein de la catégorie d’économie à perspective négative ». La détérioration des finances publiques, la pression aigüe des liquidités y compris le recours constant à l’emprunt explique cette position
« La crise financière est là ! Elle est dure » L’ampleur du choc économique qui secoue actuellement le Gabon avait substantiellement déjà été annoncé dans cette petite phrase par Régis Immongault, ministre de l’Economie. A l’analyse, la tonalité tout comme le fond sont bien en concordance avec les faits.
Gravement secoué par une crise sectorielle devenue au niveau intérieur quasiment globale, l’économie gabonaise fonctionne au ralenti. La croissance économique alors en moyenne de 5% par le passé connaît depuis quelques années une importante baisse et se situe à 3%. A cette baisse, s’ajoute celle des soldes budgétaires et de la dette publique qui, en 2016 ont simultanément connue un passage dans le rouge : 6,6% des soldes budgétaires contre une dette publique évaluée à 64% du PIB en mai. Les réserves de change ne sont pas en reste. De 5,3 mois d’importations, ils sont passés à 1,4 mois. Ces chiffres traduisent les difficultés que traverse l’économie gabonaise et expliquent la crise qui sévit dans le pays.
« Il n’y avait plus rien dans les caisses, et les grèves se sont multipliées dans les douanes, les impôts ou la justice. Les investisseurs ne viennent plus. La Banque africaine de développement (BAD) a fourni 200 millions d’euros et doit en apporter 300 millions d’ici la fin de l’année, mais l’accord avec le FMI était indispensable. Cet accord lui donne trois ans de répit pour attendre une remontée des cours du pétrole et pour ne pas réduire brutalement les déficits », explique le directeur au Gabon de l’Agence française de développement (AFD), Yves Picard.
Pour ce dernier, la baisse des recettes issues de la vente du pétrole et du manganèse qui fondent en grande majorité le PIB du Gabon explique non seulement la situation actuelle mais aussi les difficultés financières que le pays traverse. Mais en dépit de toutes considérations, reconnaissent les spécialistes, le Gabon n’est pas confronté à une crise de solvabilité mais de liquidités. En effet, « (…) les entreprises ont beaucoup de mal à se faire payer par l’Etat et à obtenir des devises ». Dans le même élan, la dette connaît une évolution importante et représente 57% du PIB. Pour ce défaire de ce poids, les quelques 800 milliards de francs CFA d’arriérés de paiement public représentant 165 milliards de francs CFA dette extérieure et 638 milliards de francs CFA de dette intérieure seront conjointement régler cette année 2017 conformément à une projection d’apurement de la dette.
Enfin, l’implication du Fonds monétaire international (FMI) dans la relance de l’économie gabonaise prévoit des grands recadrages comme par exemple la disparition du déficit qui doit être contenu à 4,6% du PIB cette année 2017 et une réduction de la dette à 50% du PIB sur les cinq prochaines années.
Eloi Nzondo, ministre du Travail, a présidé la cérémonie de lancement officiel, à Libreville le 14 juillet 2017, du projet de développement des compétences et de l'employabilité (Prodece), d'un montant de plus de 57 milliards de FCFA. Ledit projet est financé à 100% par la Banque mondiale, en faveur des jeunes de 18 à 34 ans, peu scolarisés ou pas du tout scolarisés.
Le Prodece vise à accroître l'offre de formation par la construction de deux nouveaux centres destines aux métiers des BTP et des TIC, la réhabilitation des lycées techniques, le développement des compétences dans les secteurs porteurs de croissance, l'insertion des jeunes et la promotion de l'entrepreneuriat, etc.
Dans son propos de circonstance, le ministre Eloi Nzondo a réitéré les remerciements à la Banque mondiale pour son engagement constant aux côtés du Gabon. Notamment, en matière de réduction de la pauvreté, à travers les actions d’autonomisation des populations.
Pour rappel, c'est en 2009, que le président de la République, Ali Bongo Ondimba a pris l'engagement de faire du Gabon, un pays émergent à l'horizon 2025. Et il relevait que le système de formation professionnelle et technique actuel est suranné. Ne produisant que des diplômés qui ont du mal à s'insérer professionnellement. Ce qui a contribué à augmenter ainsi le phénomène du chômage. Il est donc devenu impérieux de d'adapter le système de formation aux normes internationales. Le Prodece fait partie des instruments de l'Etat pour renverser la donne.
A l’issue d’une visité effectuée les 2 et 9 juillet dans les provinces du Moyen-Ogooué, Haut-Ogooué et l’Ogooué-Ivindo, la direction générale la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) décline par le biais d’un communiqué produit le 13 juillet par la direction de la Communication et de la responsabilité sociétale, les axes du «projet de demain» de l’entreprise.
La Direction Générale de la SEEG a effectué du 02 au 09 juillet 2017 une visite des installations de production d’eau et d’électricité en province.
Le but de cette visite était de faire un état des lieux des structures de production dans les localités ci-après: Moyen-Ogooué (Ndjolé et Lambaréné), Ngounié (Mouila, Ndendé, Lébamba et Mimongo), Ogooué-Lolo (Koula-Moutou et Larstourville), Haut-Ogooué (Franceville, Bongoville, Akieni, Okondja, Moanda) et Ogooué-Ivindo (Makokou, Ovan et Booué).
Cette visite a été aussi l’occasion pour le Directeur Général de rencontrer les partenaires locaux afin d’échanger sur des questions liées à la nouvelle vision de la SEEG dénommée «La SEEG de Demain».
Le projet «La SEEG de Demain» est axé sur la mutualisation des compétences, la redynamisation du service au client, la sécurisation des installations, la communication de proximité et la communication digitale. Toutes ces stratégies sont mises en place pour mettre le client au cœur de l’activité de la SEEG.
A l’issue du forum national sur la retraite, le 14 juillet à Akanda, le ministre du Développement social et familial a promis transmettre au chef de l’Etat, les recommandations de ces travaux qui proposent des solutions susceptibles d’améliorer le niveau de vie des retraités.
Le ministre du Développement social et familial lisant son discours de clôture du forum national sur la retraite, le 14 juillet 2017 à Libreville. © Gabonreview
Lancé 24 heures plus tôt sous le thème «Comment améliorer le statut et la vie du retraité ?», le forum national sur la retraite s’est achevé le 14 juillet dans la commune d’Akanda. Plusieurs recommandations ont été formulées à l’issue de ces travaux visant à identifier et proposer des solutions susceptibles d’améliorer le niveau de vie des retraités dans le pays.
«Nous sommes arrivés au terme des deux jours d’intenses travaux de réflexion et d’échanges que nous avons retenus autour d’une thématique, dont l’enjeu aujourd’hui est considérable au moment où l’impact social de la conjoncture économique traversée par notre pays est de plus en plus néfaste et exige des réponses institutionnelles immédiates, adaptées et innovantes», a déclaré le ministre du Développement social et familial, à l’issue de ces assises.
«Au terme de vos travaux, la lecture du rapport général que nous venons de suivre, montre que des résolutions pertinentes ont été préconisées dans les ateliers, tant sur les mesures à prendre en termes de prestations à offrir avec un financement adapté, que sur le cadre juridique», a poursuivi Paul Biyoghe Mba. Ces ateliers ont porté sur les thèmes «Quels cadres juridique, organisationnel et institutionnel pour les régimes de retraite au Gabon ?», «Quelles prestations sociales pour le retraité ?» et «Quels modes de financement des régimes de retraites au Gabon pour assurer l’équilibre, l’élargissement, l’extension et leur pérennité ?»
Au terme de ces ateliers, les participants ont notamment recommandé de renforcer l’autonomisation financière et technique de la Caisse de pension et de prestation familiale (CPPF), tout en reconstituant la dette antérieure liée aux agents de l’Etat au titre de la branche vieillesse.Ils ont également préconisé d’offrir la possibilité de consolider les cotisations des assurés prélevés sous les deux régimes : le régime de retraite des salariés du secteur privé et le régime de retraite des agents de l’Etat. Cette consolidation passe par la révision des plafonds de cotisation actuel (de 1,5 millions à 3 millions de francs CFA), ainsi que par l’augmentation du taux des travailleurs à 8% et celui de l’employeur à 20%.
«Nous prenons l’engagement de tout faire pour aboutir à la traduction en actes le plus tôt possible de vos recommandations. La semaine prochaine, je soumettrai au président de la République et au Premier ministre le rapport de ces assises avant leur présentation en conseil des ministres», a promis le ministre du Développement social et familial.
- Après avoir apporté son aide aux planteurs de cacao et de café de cinq provinces du Gabon en vue de la relance de la production de ces cultures de rente, la Caisse de stabilisation et de péréquation (Caistab) lance un autre programme visant à aider les producteurs à valoriser la filière café-cacao par un passage de témoin intergénérationnel.
Il est question pour le régulateur du secteur, de rajeunir la main-d’œuvre dans une filière qui ne rapporte plus grand-chose à l’économie nationale. Ainsi les planteurs frappés d’incapacité physique du fait de l’âge avancé, sont les destinataires de ce Plan d’aide à la récolte (PAR), qui a déjà 42 jeunes aptes.
L’objectif, selon le régulateur du secteur, vise à doper l’évolution des achats de fèves de cacao de 50 %, en les portant à 100 tonnes par an dans le Woleu Ntem, et à 130 tonnes par an sur l'ensemble du pays. Pour l’année écoulée par exemple, la Caistab a acheté 57 tonnes de fèves de cacao et 56 tonnes de café.
La phase pilote qui démarre dans quelques jours, sera déployée dans les localités de Mitzic, Minvoul, Oyem et Bitam dans la province septentrionale du Gabon. Cette province, autrefois bassin de production par excellence de la matière première, ne parvient plus à honorer son rang. La seconde phase sera développée sur l’étendue du pays en permettant aux planteurs démunis de disposer de moyens susceptibles de faciliter les récoltes d’une part, et d’intéresser d’autre part ceux qui n’ont pas flirté avec la culture de cette plante depuis lors.
Pour le directeur général de la Caistab, Ismaël Ondias Souna, il s’agit «d’organiser la transmission, le passage de témoin, entre l’ancienne et la nouvelle génération d’opérateurs. Les uns apporteront leur expérience et leur savoir-faire, les autres leur énergie et leur enthousiasme.»
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