Face à la difficile conjoncture économique du moment, le Conseil économique et social (CES) a initié récemment une opération d’identification de ses agents dans l’objectif de débusquer les «fantômes» et de réduire les charges salariales.
C’est la crise. Au Conseil économique et social (CES), cette situation est en passe de freiner les différentes activités prévues pour cette année. Ces derniers mois, les principaux responsables de l’institution ont engagé des réflexions en vue de réduire les dépenses, tout en permettant à la maison-dont certains commencent à douter de la véritable importance- de remplir les missions qui lui sont assignées. La trouvaille de Georgette Koko et ses proches collaborateurs : le lancement d’une opération de recensement et d’identification des agents. Celle-ci a eu lieu vendredi 7 juillet au siège de l’institution, sis au Pont de Gué-Gué à Libreville.
Pourtant, à la présidence du CES, l’on se refuse de reconnaître que cette opération se justifie par la crise économique que traverse le pays et par le risque de voir l’institution subir une réduction drastique de son budget. Il s’agirait simplement, a prétendu Georgette Koko, d’une «redynamisation de la maison Conseil économique et social». Dans les couloirs de l’institution, on n’hésite désormais plus à évoquer une possible «restructuration» à la suite du recensement auquel a été invité «personnellement» chacun des agents. Signe de cette mauvaise passe au CES : en avril 2017, un mouvement d’humeur des agents qui réclamaient le paiement de cinq mois de salaires et de primes a été enregistré.
Trois mois après ce mouvement d’humeur qui avait paralysé plusieurs heures durant les activités de l’institution, la présidence du CES veut rassurer et parle plutôt d’un futur «redéploiement» des agents. L’opération de recensement récemment démarrée viserait donc nécessairement «l’institutionnel». «Je voudrais un Conseil économique et social crédible et utile», a expliqué Georgette Koko, qui n’a pas nié que cette opération vise à débusquer les fonctionnaires fantômes et avoir une vue sur la masse salariale de l’institution dont elle a la charge. Sa vision, a-t-elle dit, est d’«avoir une institution forte, puisque c’est ce qui fait la force d’un Etat».
La récente visite du président gabonais à Cuba a lancé de nouvelles perspectives de coopération dans de nouveaux domaines. Mais elle a surtout débouché sur la signature d’un accord sur la «reconnaissance mutuelle d’études, de titres et de diplômes de l’enseignement supérieur».
Plusieurs éléments positifs ont émaillé la dernière visite du chef de l’Etat gabonais à Cuba, démarrée le 6 juillet à La Havane. D’abord la consolidation des accords bilatéraux entre le Gabon et Cuba. Le 8 juillet, en effet, l’entretien entre Ali Bongo et Raúl Castro Ruz (président du conseil d’Etat, ndlr) a porté sur l’intensité des liens de coopération et d’amitié unissant les deux nations. Une relation jouissant d’une quinzaine d’accords multisectoriels, forgés au cours de quarante années de relations diplomatiques.
Un autre point positif de cette visite du président gabonais à La Havane est la signature d’un accord intergouvernemental sur la «reconnaissance mutuelle d’études, de titres et de diplômes de l’enseignement supérieur». Celui-ci confirme ainsi l’ambition partagée des deux pays d’amplifier une stratégie de partenariat largement axée sur la formation médicale (250 places pour les étudiants gabonais dans les universités cubaines). L’appui d’une brigade de médecins cubains au Gabon et l’évaluation des besoins en praticiens spécialisés,pour les grands centres hospitaliers universitaires, font également partie des priorités de cet axe de partenariat.
Cet accord conforte par ailleurs l’expertise médico-sanitaire cubaine, dans le Plan national de développement sanitaire 2017-2021 proposé par le ministre gabonais de la Santé. Aussi, les discussions nouées avec les autorités cubaines permettront-elles d’ouvrir de nouvelles voies de coopération dans les domaines du commerce.
Dans ce sens, des membres du gouvernement gabonais ont exprimé, le 7 juillet à La havane, l’intérêt d’investir à Cuba dans l’industrie de la pêche, la santé et le marketing du tabac. Un élément confortant ainsi les intérêts communs des deux pays dans des secteurs stratégiques, et visant à développer leurs économies à moyen et à long terme.
Les chefs d’Etats mis en cause dans l’affaire dite des «biens mal acquis», Ali Bongo, Denis Sasssou Nguesso et Teodoro Obiang Nguema Mbassogo, pourraient bientôt poursuivre en justice l’ONG Transparency International, auteure de l’ouverture d’une enquête en France à leur encontre en 2007.
L’initiative, si elle est menée jusqu’au bout, laisse penser à une vengeance de la part de Teodoro Obiang Nguema Mbassogo, dont le fils, Teodorin Obiang, a été jugé en France pendant près de trois semaines. Poursuivi par le tribunal correctionnel de Paris pour la constitution frauduleuse présumée de son patrimoine en France, le vice-président équato-guinéen risque trois ans de prison et 30 millions d’euros. Avant le verdict attendu pour le 27 octobre prochain, le paternel veut contrattaquer. Pas étonnant. Avec l’ancien président gabonais Omar Bongo et le président congolais Denis Sassou Nguesso, il est cité par l’ONG Transparency International dans l’affaire dite des «biens mal acquis». Une affaire en instruction depuis dix ans.
«Je vais me concerter avec le fils d’Omar Bongo et avec [Denis] Sassou Nguesso, qui sont aussi confrontés à cette affaire des biens mal acquis», a annoncé, le 6 juillet, le président de la Guinée équatoriale, à la faveur d’une conférence de presse organisée à Bata à l’issue du 6e congrès du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE). Avec ses homologues, Teodoro Obiang Nguema Mbassogo entend déposer plainte contre Transparency International. Si le libellé exact de cette plainte n’est pas encore connu, son futur auteur assure déjà que «l’achat de biens en Europe n’est pas interdit par une quelconque disposition nationale ou internationale». Pour lui, «un pays tiers ne peut [pas] non plus déclarer illégaux des biens en provenance d’un autre pays». D’autant que, a-t-il affirmé, les propriétés acquises en France par lui, son fils et ses homologues l’ont été avec de l’argent légalement gagné. Celles-ci ne peuvent donc pas être considérées comme des biens mal acquis.
A 74 ans, le président équato-guinéen ne serait pas à sa première tentative de confondre son principal accusateur. En 2012, il avait déjà encouragé son fils à poursuivre en justice le président de Transparency International pour diffamation, à la suite d’une interview le 16 février 2012 dans Le Parisien. Seulement, en 2014, Daniel Lebègue et le journal français avaient été relaxés au bénéfice de la bonne foi. Mais cette fois, Teodoro Obiang Nguema Mbassogo entend contraindre le gouvernement français à «amener la justice à respecter les accords de coopération réciproques que la France a souscrite avec la Guinée équatoriale», y compris le Gabon et le Congo. Tout ceci, a-t-il prétendu, «s’apparente à de la mascarade».
Les anciens incubés de JA Gabon regroupés autour de l’association J.A Alumni ont célébré, le 30 juin 2017, la seconde nuit de l’entrepreneur gabonais, sous le thème «Les champions nationaux : source d’éclosion d’une nouvelle classe d’entrepreneurs».
Le ministre de la promotion des PME, chargé de l’Entrepreneuriat nationale, Biendi Maganga Moussavou ouvrant la deuxième édition de la soirée de l’entrepreneur. © Gabonreview
L’association J.A Alumni a célébré le 30 juin, pour la deuxième année consécutive, la nuit de l’entrepreneur gabonais. Cette rencontre réunissant une assemblée de passionnés de l’entrepreneuriat vise à mobiliser les énergies, valoriser ce qui marche, décupler les succès, célébrer l’optimisme lucide, et surtout partager et diffuser des exemples concrets de dirigeants qui ont osé et réussi, un jour.
Placée sous le thème «Les champions nationaux : source d’éclosion d’une nouvelle classe d’entrepreneurs», cette soirée rehaussée par la présence des dirigeants d’entreprises, dirigeants de banques, incubateurs, incubés, membre du gouvernement et partenaires au développement, a permis de célébrer le courage, l’audace d’entreprendre, de ceux qui osent et qui à leur niveau ont réussi dans ce challenge.
«Il n’y a pas de plus belles causes à servir que celle de la jeunesse. Car la jeunesse dans sa diversité, a un rôle à jouer dans le marché économique de notre pays et partant dans notre continent», a assuré le président de la J.A Alumni, Edgar Ndjoumbi. Ce dernier a d’ailleurs profité de cette tribune pour solliciter le soutien des donateurs, pour mieux accompagner les jeunes porteurs de projets. Une guidance via des mentors ou à travers des investissements pour développer davantage les start-up et des facilitations pour l’accès aux formations et séminaires, sur le plan national et international.
Afin d’offrir l’opportunité à cette jeune garde de participer honorablement à la relance de l’économie nationale et d’obtenir une visibilité, le ministre de la promotion des PME, chargé de l’Entrepreneuriat, Biendi Maganga Moussavou a invité les banques à faire preuve d’imagination pour apporter leur meilleur souffle à l’entreprenariat national qui, plus que jamais, a besoin d’être soutenu.
«Nous mettons en place les véhicules de renforcement des garanties pour partager le risque avec les banques et les établissements financiers. Nous structurons les fonds d’amorçage de capital-risque et de capital investissement, mais nous avons besoin de vous», a confié Biendi Maganga Moussavou, annonçant la tenue prochaine d’un concours national du plan d’affaire, en partenariat avec le Banque mondiale.
Au cours de cette soirée de rencontre entre les porteurs de projets, les dirigeants d’entreprises, les représentants d’institutions financières ou politiques, les membres de l’association J.A Alumni ont présenté et transmis au ministre de la promotion des PMEleur annuaire, réunissant les contacts et profils d’une cinquantaine d’entrepreneurs.
«Nous avons pensé offrir de la visibilité à tous les acteurs de l’entrepreneuriat national, grâce au numérique, en créant le portail Alapaj. Nous avons pris l’engagement de dématérialiser cet annuaire en l’hébergeant sur notre portail Alapaj dès son lancement», a promis Biendi Maganga Moussavou.
Une juge d’instruction française a décidé d’enquêter sur d’éventuels crimes contre l’humanité perpétrés lors des violences post-électorales au Gabon en 2016 après la victoire d’Ali Bongo à la présidentielle. La décision a fait bondir à Libreville.
Dans les réseaux sociaux, les militants proches de l’opposition se sont frottés les mains espérant enfin que la justice française réussira à punir le régime d’Ali Bongo Ondimba.
« On considère qu’une catégorie de personnes était visée pour des motifs politiques donc ce qui peut rentrer dans la définition de la notion de crime contre l’humanité (…) on se laisse la possibilité d’enquêter, d’examiner ce qui s’est passer et en fin d’information et en cours d’information on vera bien si cette qualification juridique donnée par la partie civile que nous sommes pourra ou non être conservée », a expliqué Eric Moutet, l’avocat du plaignant qui préfère l’anonymat.
Le pouvoir a laissé l’ambassadeur du Gabon en France réagir sur Radio France internationale (RFI) comme Me Eric Moutet. Flavien Enongoué, choqué, a dénoncé un procès politique qui inflige un tort immense à l’histoire politique du Gabon.
« Lorsqu’on fait des rapprochements avec ce qui s’est passé au Gabon, c’est-à-dire des violences postélectorales au cours desquelles malheureusement des compatriotes ont perdu leur vie. Toute perte en vie humaine est de trop pour notre pays. Mais je pense qu’instrumentaliser ces morts c’est une opération politique hideuse », a fustigé le diplomate gabonais.
Selon la presse française qui a révélée la décision de la justice française, le plaignant est un Franco-Gabonais d’une trentaine d’années. Il avait été arrêté la nuit du 31 août au 1er septembre au quartier général de Jean Ping. Il avait décrit une nuit d’horreur et de carnage » au cours de laquelle des dizaines de personnes ont été blessées ou tuées par des hommes cagoulés dans l’attaque « méthodique » du QG.
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