Le FMI a approuvé, le 19 juin, un prêt de 642 millions de dollars au Gabon au titre de son mécanisme élargi de crédit pour soutenir un programme de relance à moyen terme. Le conseil d’administration du fonds a autorisé lundi 19 juin un premier décaissement immédiat de 98,8 millions de dollars.
En 2015, le pays avait multiplié les mesures de réduction de ses dépenses. Des mesures jugées insuffisantes, compte tenu des arriérés de paiement de salaires et des dettes envers le secteur privé que le pays avait accumulés.
Fin février 2017, lors d’une mission à Libreville, les équipes du FMI avaient conclu à la nécessité « d’une action décisive pour répondre aux défis de court terme ». L’institution financière s’était engagée avec l’exécutif de gabonais à convenir « rapidement » d’un nouveau programme de crédits.
Cette annonce intervient alors que les pays de la zone Cemac traversent une grave crise économique qui a fait resurgir le spectre d’une dévaluation du franc CFA. En l’espace de deux ans, avec la chute des cours du pétrole, la croissance de la zone a été divisée par cinq (de 5% en 2014 à 1% en 2016) et les réserves de changes ont, elles, fondu de 15,1 milliards de dollars en 2014, à 5,9 milliards l’an dernier.
Le 23 décembre 2016 à Yaoundé, le chefs d’États de la zone Cemac avaient accepté d’ouvrir des négociations avec l’institution de BrettonWoods pour conclure « à brève échéance » des programmes d’ajustement destinés à favoriser une relance « vertueuse et durable » de leurs économies, extrêmement dépendantes du pétrole.
Les Gabonais exigent la vérité sur les responsables des violences post-électorales du mois d'août 2016, violences qui ont fait des morts et des blessés. Une mission de la Cour pénale internationale va se rendre à Libreville mardi pour en savoir plus sur les violences qui ont laissé les victimes livrées à elles-mêmes.
Dans les rues de Libreville, la présence de la Cour pénale internationale au Gabon ne suscite pas beaucoup d'enthousiasme chez les gabonais.
Personne n'ose s'exprimer. Certaines personnes semblent inquiètes malgré le désir de justice et d'équité exprimé par le gouvernement gabonais, le premier à solliciter une mission d'enquêteurs de la Cpi.
Les violences du mois d'août 2016 ont fait plusieurs morts et des blessés suite à l'annonce de la réélection d'Ali Bongo Ondimba.
La victoire du président Ali Bongo a été contestée par les partisans de Jean Ping qui réclament toujours la victoire de leur candidat à la dernière élection présidentielle.
La mission de la CPI est en fait une enquête préliminaire. Les victimes seront entendues de même que des autorités administratives et politiques de l'opposition et de la majorité.
Pour cette démonstration de force sur la Place du Trocadero, il est prévu entre autres, la lecture du rapport final des assises du Dialogue Politique d’Angondjé à Libreville par Marius Ndong Ondo et Thierry d’Argendieu Kombila, la motion des partis politiques de la Majorité Sociale pour l’Emergence, l’intervention des 9 Notables venus du Gabon en différentes langues vernaculaires du terroir.
Après ce méga-meeting, il est prévu une diffusion d’un film documentaire des réalisations du président Ali Bongo Ondimba, depuis son avènement à la magistrature suprême en août 2009.
L’édile de la commune d’Akanda, Claude-Michel Sezalory vit-il ses derniers moments à la tête du Conseil municipal ? Une interrogation qui taraude l’esprit de plusieurs observateurs avertis du landerneau municipal. Ces deniers temps, le Maire central d’Akanda fait face ou presque à une fronde des conseillers municipaux indépendants et de l’opposition qui dénoncent avec la dernière énergie la gestion jugée scabreuse de Claude-Michel Sezalory. Ils l’ont d’ailleurs fait savoir lors d’un point de presse tenu hier, jeudi 15 juin à l’hôtel du Warf à Libreville.
« (…) Nous, Conseillers Indépendants et de l’opposition de la commune d’Akanda ne nous reconnaissons pas dans cette gestion douteuse et chaotique et ne tolérons guère ces multiples violations flagrantes de la loi par le Président du Bureau du Conseil… », a déclaré sans sourciller Alfred Yeyet, Président du Groupe des Indépendants. Les Conseillers municipaux Indépendants et de l’opposition ont constaté, disent-ils, « de nombreuses irrégularités consignées dans le Procès-verbal » du Compte Administratif de l’exercice 2015.
Les griefs reprochés à Sezalory ?
Face à la presse, l’orateur du jour, Alfred Yeyet, a décrié plusieurs zones d’ombre de la gestion municipale en tête de laquelle la masse salariale. A en croire ce dernier, le Bureau du Conseil affirme avoir décaissé 708 464 804 Fcfa au titre des salaires payés. Seulement, l’examen du compte de gestion relève que 822 468 799 Fcfa ont plutôt été décaissés. Un différentiel qui suscite l’interrogation des conseillers. Dans le même registre figure les effectifs pléthoriques. Les conseillers, après analyse de la documentation fournie par le Bureau du Conseil, fustigent le fait que 25 agents de la main d’œuvre non permanente figurent dans les états de salaires sans aucune explication, alors que ces derniers exercent dans une société sous-traitante.
Autre grief reproché, les décisions unilatérales prises par le Maire d’Akanda dont la location à la société SOCOBA du site réservé à la construction de l’Hôtel de ville sans autorisation préalable du Conseil. Idem pour les engagements financiers effectués par le Premier citoyen d’Akanda. Toujours en rapport avec le nerf de la guerre, Alfred Yeyet et les siens accusent le Maire central de délit d’initié, notamment par la signature d’un contrat de bail entre la Société immobilière Alliance (Ndlr : dont le représentant légal n’est autre que le Maire d’Akanda) et l’Hôtel de ville de la dernière née des communes du Gabon. Des loyers payés rubis sur l’ongle à 111 000 000 FCfa.
« Nous constatons de ce fait une violation flagrante des dispositions de l’article 93 de la loi organique N°1/2014 du 15 juin 2015 relative à la Décentralisation », a lancé le porte-parole du jour. Bon à savoir, ledit article 93 stipule : « Il est interdit, à peine de révocation prononcée dans les formes prescrites à l’article 90 ci-dessus, sans préjudice de poursuite judiciaires à tout Conseiller local d’entretenir des intérêts privés avec la collectivité dont il est membre, de conclure des actes ou des contrats de location (…) ».
A cela s’ajoute le fait que Sezalory, en personne, reconnaît être Promoteur de la Marina d’Akanda, du moins si l’on s’en tient aux déclarations des Conseillers. Ce qui pour eux constitue un autre délit d’initié. Le volet environnemental n’est pas resté en marge des récriminations contre Sezalory. Ses collègues conseillers, lui reprochent son inaction face aux phénomènes de la destruction de la mangrove et l’exploitation illégale de la mangrove et du sable etc...
Autant de raisons pour lesquelles les conseillers municipaux sollicitent auprès du Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et de l’Hygiène Publique, Chargé de la Décentralisation et du développement Local, autorité de tutelle, « L’annulation pure et simple du vote de l’adoption du compte administratif et l’application de l’article 93 de la loi consacrée au délit d’initié ».
Pour son collectif budgétaire présenté au Parlement hier, le gouvernement du Gabon a revu sa stratégie d’endettement à la hausse. Ainsi, pour cette année, l’Etat va solliciter le marché financier international et sous-régional en vue de mobiliser des obligations internationales et lancer un emprunt obligataire sur le marché de la BEAC.
Le montant de ces fonds à lever de manière globale s’élève à 1122,4 milliards de Fcfa, en croissance de plus de 526 milliards de Fcfa contrairement à la loi des finances initiale qui avait fixé le niveau des nouveaux emprunts à 619 milliards de Fcfa.
Cette croissance des nouveaux emprunts tient compte du plan de relance visant à sortir le pays de la crise qu’il connaît actuellement et corriger les tendances baissières de l’économie sur les trois prochaines années.
«Le plan de relance de l’économie s’accompagne d’une programmation triennale des investissements sur la période 2017-2019. Cette programmation précise les engagements financiers de l’Etat au titre des investissements publics, en les inscrivant dans un cadre pluriannuel qui tient compte de la réalité du niveau de mobilisation des ressources publiques et de la maîtrise de l’endettement».
Les emprunts auprès des bailleurs de fonds classiques s’élèvent à 1024 milliards de FCfa tandis qu’auprès des établissements bancaires locaux, le pays compte lever 98 milliards de Fcfa.
La stratégie combine les prêts concessionnels auprès de bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux et inclut les prêts actuellement en cours d’exécution.
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