C’est la principale préoccupation actuelle des employés de la société de logistique pétrolière, confrontée depuis plusieurs mois à d’importantes difficultés financières.
Virés ? Pas virés ? Les semaines qui viennent seront déterminantes pour les employés de Satram-EGCA. Ceux-ci devraient vite connaître leur sort au sein de l’entreprise de logistique pétrolière. «Face à son incapacité à assurer régulièrement le paiement de ses employés, (la société Satram-EGCA) s’apprête à mettre fin à la carrière professionnelle de près de 600 salariés», croit savoir, mercredi 14 juin, le site Directinfosgabon.com, qui cite «plusieurs sources internes à l’entreprise». La cause de ce probable licenciement de masse, dont on rapporte qu’il «devrait être précédée par l’envoi de ces agents en congés techniques», est à chercher dans les tensions de trésorerie, auxquelles est confrontée la filiale gabonaise du groupe marocain Satram marine depuis plusieurs mois.
C’est, en effet, à partir de janvier 2017 que Satram-EGCA a véritablement commencé à éprouver des difficultés à honorer le paiement des salaires de ses employés. Ce qui avait eu pour conséquence un premier mouvement de grève des employés qui, en mars 2017, réclamaient déjà le paiement de trois mois d’arriérés de salaire. Si la crise de l’industrie pétrolière mondiale avait été évoquée par les patrons, les employés avaient eu du mal accepter cette raison, se basant sur le fait que leur entreprise vendait ses services aux plus grosses sociétés pétrolières installées au Gabon, à l’instar de Shell, Total, Perenco, Vaalco energy, Transocean, CGG Veritas et Addax Petroleum. Seulement, pour ajouter à ses difficultés financières, depuis 2014, Addax Petroleum avait brutalement rompu son contrat, ce qui lui a valu de payer des réparations à Satram-EGCA évaluées à 19 milliards de francs CFA. Problème, ces milliards de francs, rapporte Directinfosgabon.com, «n’auraient pas servi au paiement des salaires, des factures des fournisseurs, de la CNSS et de la CNAMGS, mais plutôt à un «partage du butin» entre le promoteur de Satram Ghislane Nkoulou Khalid et certains directeurs de la société». Conséquence, l’entreprise de logistique pétrolière est toujours dans la tourmente.
Le plan de licenciement qui s’annonce est pourtant loin d’être une nouveauté au sein de l’entreprise. Avec environ 3 000 employés à Port-Gentil à ses débuts, Satram-EGCA s’est débarrassé, au début de la crise, de près d’un millier de salariés. Étaient concernés, 212 prestataires et expatriés. Le plan de départ volontaire, initié après l’échec du plan de licenciement économique ayant rencontré une opposition farouche des syndicats, n’a permis de libérer qu’une soixantaine de salariés. Si l’entreprise compte environ 1 500 employés aujourd’hui, elle devra passer par «un plan de départs négociés avec les travailleurs». C’est du moins ce qu’ont exigé les délégués du personnel et les représentants syndicaux, au cours de leur réunion du 25 mai 2017 avec la direction générale.
Après le Dialogue national et ses conclusions dont la mise en application est toujours en attente, les supputations vont bon train sur la formation du nouveau gouvernement et la nomination du vice-président.
Ali Bongo Ondimba : va-t-il choisir un Vice-président de la République issu de l’ethnie Fang ? © Gabonreview
Depuis le 26 mai, date de remise du Rapport et des Actes du Dialogue politique au président Ali Bongo, l’on attend impatiemment la concrétisation des conclusions auquel il avait abouti. Au-delà de la mise en application des résolutions de ces assises, l’on attend également la nomination d’un nouveau gouvernement dont l’ossature devrait intégrer les personnalités des partis politiques (majorité et opposition), ainsi que celles de la société civile ayant pris part à ces assises.
Entre les appels à un troisième Dialogue et le refus catégorique de Jean Ping de participer à une quelconque rencontre de ce type, les supputations vont bon train sur la composition de ce gouvernement. Selon La Lettre du Continent du 14 juin 2017, «le président Ali bongo devrait prochainement réaménager son gouvernement en remerciant les ministres inquiétés par l’opération «anticorruption» Mamba». Les noms d’Yves-Fernand Manfoumbi, le ministre de l’Agriculture et de Paul Biyoghé Mba ministre du Développement social et familial, sont sur la piste du reptile.
Selon La Lettre du Continent, «pour contourner Jean Ping, son plus farouche adversaire qui conteste toujours sa légitimité, le chef de l’Etat gabonais est aussi tenté de jouer l’ouverture». Dans cette perspective, plusieurs opposants «modérés» ayant participé́ au Dialogue pourraient être «cadeautés» d’un portefeuille.
Ali Bongo envisagerait par ailleurs de nommer un vice-président issu de l’opposition, mais de l’ethnie Fang. Toujours selon ce confidentiel, deux personnalités sont pressenties pour cette fonction. La première c’est Casimir Oyé Mba. Ancien Premier ministre d’Omar Bongo et membre de l’Union nationale (UN), il a été «l’un des principaux piliers de Ping à la présidentielle de 2016». Ce dont on doute tout de même : au-delà de son appel à une sorte d’armistice entre Ping et Bongo Ondimba, la posture passée et actuelle de Casimir Oyé Mba ne laisse rien entrevoir de sa volonté de travailler sous Ali Bongo. René Ndemezo’o Obiang est également à l’embuscade. Présenté comme «autre un baron du régime de Bongo-père» et plusieurs fois ministre, il a aussi été un précieux soutien de Jean Ping. Il a coordonné la campagne de l’ex-patron de l’Union africaine (UA) avant d’être désigné Vice-président du dialogue national. Si pour l’instant plusieurs membres de l’équipe actuelle sont recroquevillés par la perspective de ce remaniement, Beaucoup de ceux qui ont participé aux assises d’Angondjé se tordent d’impatience.
Les deux parties ont signé vendredi un nouvel accord de partenariat visant à octroyer 90 bourses à des jeunes Gabonais pour aller se former en France.
Une nouvelle convention de partenariat dans les domaines de la formation et de l’enseignement supérieur lie depuis vendredi dernier le Service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France au Gabon et l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG).
L’accord signé à Olumi dans les locaux de l’ANBG vise la poursuite de cette coopération pour la période triennale 2017-2020. Mise en place depuis de nombreuses années dans le domaine de la formation universitaire à travers le programme Concorde, cette convention a pour objectif de financer 90 bourses d’études par an au profit des étudiants gabonais en Hexagone dans les établissements universitaires.
Cette nouvelle convention définit les axes prioritaires, fixe les modalités de sélection des boursiers, définit leur statut ainsi que le niveau de leur prise en charge par le programme Concorde.
A travers ce nouveau cadre de coopération qui fixe les domaines de formation prioritaires pour le développement, la France et le Gabon s’entendent pour faciliter et renforcer la formation des jeunes Gabonais en l’adaptant aux besoins du Gabon.
Le projet agricole lancé au mois d’avril au sein des établissements secondaires a livré sa première production. La récolte a été à la hauteur des attentes au CES de Mikolongo, établissement pilote dans l’expérimentation du projet.
Le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage, chargé de la mise en œuvre du programme Graine, Yves Fernand Manfoumbi, a cueilli le 8 juin dernier les premières récoltes du projet «classes vertes».
Ce projet initié en vue de susciter auprès de jeunes élèves des vocations dans le secteur agricole, a été bien accueilli au sein des établissements scolaires, notamment au CES de Mikolongo, dans la commune d’Akanda.La récolte a été à la hauteur des attentes dans cet établissement pilote dans l’expérimentation du projet. Celle-ci est essentiellement constituée d’amarante, un légume très prisé et plus connue sous l’appellation locale de «folong».
Pour le ministre, il s’agit là d’un modèle qui a toutes les chances de familiariser et surtout d’intéresser les jeunes aux métiers de l’agriculture. Pour rendre ce projet viable, «(…) la notion des «classes vertes» doit être intégrée dans la carte scolaire pour qu’il puisse exister à côté de chaque établissement scolaire un jardin», a proposé le membre du gouvernement.
La ministre déléguée à l’Education nationale, qui accompagnait le ministre de l’Agriculture, a encouragé les élèves à ne pas nourrir de complexes dans la pratique des métiers de la terre. «Cultiver la terre n’est pas une basse besogne. C’est une tâche plutôt exaltante que de nourrir son peuple, ses semblables, en revenant à la terre et en la cultivant», a exhorté Lucie Akalane.
Au nom des élèves, Mlle Berre du CES de Mikolongo a dit la fierté qu’elle et les autres planteurs de l’école ont éprouvé, dans le cadre de cette initiation aux métiers de la terre. La production qui en sort, avec une belle valeur marchande, est le fruit d’un travail à la chaine opéré par les formateurs, les encadreurs et les élèves.
Selon Yves Fernand Manfoumbi, ce projet lancé en avril dernier avec le concours du Fonds des nations unies pour l’alimentation (FAO), procède de l’ambition «que la jeunesse puisse prendre une part active au processus de développement de notre économie à travers l’agriculture, et emmener les jeunes à s’intéresser à la terre. Histoire de renouveler la main d’œuvre agricole déjà vieillissante dans notre pays.»
Les responsables de GSEZ ont procédé le jeudi 8 juin 2017 au lancement officiel des activités du nouveau port général cargo d’Owendo.
D’un coût total de 181 milliard de francs CFA, la nouvelle infrastructure portuaire a nécessité 15 mois des travaux. Elle va permettre de diminuer les coûts logistiques tout en augmentant la productivité et rendre le Gabon encore plus attractif pour les investissements directs étrangers (IDE).
C’est un nouveau challenge que la direction générale d’Olam Gabon vient de gagner avec la mise en service du port général cargo d’Owendo. Ce label qui a reçu son premier navire le 29 Mai dernier sera ouvert à toutes les compagnies qui le souhaiteront.
Et à ce propos, le directeur du Port, Philippe Gerry, a rassuré que deux navires peuvent maintenant accoster, la capacité d’accueil ayant été renforcée. Tout comme il a évoqué la durée des navires au quai est désormais d’une journée ; et les frais de passage qui ont été revus à la baisse.
« Les frais de passage sont de 25% moins chers que les tarifs pratiqués jusque là. Cette baisse conséquente va se poursuivre au fil des mois et aura un impact positif sur le coût de la vie au Gabon » a-t-il indiqué. Pour confirmer l’annonce faite il y a quelques mois par Bertrand Rose, le Directeur développement portuaire et logistique à GSEZ.
Par conséquent, ce port d’une capacité de 3 millions de tonnes par ans va permettre au Gabon de renforcer sa capacité dans le domaine de l’import – export grâce notamment aux nouvelles techniques qui sont déployées.
« C’est un outil logistique moderne avec de grandes capacités d’entreposage notamment des silos à grains (capacité de 100 tonnes), des cuves de stockages pour l’huile de palme produit par Olam Palm Gabon et autres aires de stockage pour les clients privilégiés de la zone économique spéciale (ZES) de Nkok », a-t-il poursuivi.
A noter que la construction de ce port a donné un coup d’accélérateur à la lutte contre le chômage prônée par les plus hautes autorités du pays en tête desquelles le président de la République, Ali Bongo Ondimba, avec notamment la création d’environ 300 emplois directs début 2017 et 500 indirects dans le cadre de la sa mise en exploitation officielle.
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