Pour faire face à la crise pétrolière, le Gabon s’est engagé dans des réformes. Initiées par le président Ali Bongo Ondimba, ces réformes se focalisent sur la diversification de l’économie. Elles touchent tous les secteurs d’activités. L’administration n’est pas en reste. Il fallait également la réorganiser.
Pour répondre à cette vision du Chef de l’Etat et les orientations du Premier ministre, le patron de la Fonction publique, Jean Marie Ogandaga, s’est fixé une mission audacieuse. A savoir : Faire de l’administration gabonaise un pôle de développement.
Ainsi, a-t-il engagé l’une des réformes la plus courageuse. Le nouveau système de rémunération, auquel s’ajoute la création d’une direction centrale de ressources humaines (DCRH), dans chaque ministère, avec la mise en place d’une fiche de poste, d’un cadre organique et de l’automatisation de tous les actes administratifs.
Pour mener à bien sa mission, il a fallu dépoussiérer certains dossiers urgents de la réforme et faire un état des lieux. Ces chantiers ont permis au gouvernement non seulement de mesurer l’effectif réel de l’administration publique, mais également de baisser de façon considérable la masse salariale tout en augmentant les salaires de chaque agent de l’Etat de façon proportionnée.
D’autres réformes ont été engagées par le ministre de la Fonction publique et pas les moindres. De la numérisation des archives en passant par le lancement au sein dudit ministère, de la carte professionnelle biométrique, la réforme des grandes écoles ENA, EPCA à la réforme des stages professionnels.
Aussitôt arrivé à la tête du ministère de la Fonction publique, Jean Marie Ogandaga a dénoncé la mauvaise gestion du passé tout en promettant d’y mettre un terme. Tous les efforts seront fournis pour sortir l’administration de sa léthargie.
« Notre pays souffrait de réelles insuffisances dans l’administration publique. Et ce, à tous les niveaux de compétences. Une tendance qu’il était urgent de rectifier », a déclaré administrateur proche de la Fonction publique. Soulignant que la gestion restait catastrophique.
L’administration ne produisait pas. Les carrières n’étaient pas suivies. Pire encore, les nominations se faisaient à la tête et non par compétences.
Au ministère de la Fonction publique même, il y a lieu de noter que Jean Marie Ogandaga a, dans le cadre social, amélioré le quotidien de ses agents, par la construction des lieux d’aisances, la réhabilitation du réseau d’eau et d’électricité, l’aménagement des bureaux, des salles de réunion, la création d’une infirmerie équipée et la création d’un restaurant.
Et pour l’utile, le ministre a procédé aux nouvelles nominations selon les compétences, à l’initiation du système de recyclage des agents et à la création des directions provinciales de ressources humaines à l’intérieur du pays en vue d’un service opérationnel de la Fonction publique dans tout le Gabon.
Tout en restant convaincu que la mise en œuvre de sa politique contribuerait à l’édification d’une administration publique plus compétitive sur le plan national, sous régional et international, le ministre de la Fonction publique fait remarquer que ces exigences lui ont amené regarder vers d’autres chantiers.
Notamment la mise en place d’un répertoire d’emplois et de métiers, l’intégration des nouveaux métiers dans l’administration publique, la révision des statuts particuliers et des décrets d’application déjà obsolètes, la réorganisation, la fusion ou la dissolution des agences qui n’intègre pas les termes de référence de la Fonction publique et la mise en place d’un système de départs volontaires à la retraite et de réinsertion. Objectif rendre autonome les demandeurs et non créer du chômage.
Certes, beaucoup reste à faire, mais la majorité des agents dans ce ministère reconnaissent qu’aujourd’hui les choses ont beaucoup évolué. Les réformes engagées et réussies dans l’administration publique gabonaise deviennent un modèle dans la sous-région et au de-là. Il ne peut donc y avoir d’avenir sans capital humain, respecté, formé et accompagné.
Guy-Christian Mavioga, porte-parole de la Majorité républicaine et sociale pour l'émergence, s’est exprimé samedi dernier sur la question de la tenue d’un troisième.
Le président du Bloc démocratique chrétien (BDC) dit se ranger du côté de ceux qui pensent que d’autres assises ne se tiendront pas. Du moins, ajoute-t-il, pas dans le même format que celles d’Angondjé initiées par le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.
Ainsi, il a salué la posture de l’ancien Premier ministre Casimir Oye Mba, tout comme celle de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guy Nzouba Ndama, sur le souhait de la tenue d’un autre Dialogue. ‘’Il n’est pas question de cerner ou de nous enfermer, il n’est pas question d’organiser un Dialogue avec le format d’Angondjé. Il est question de comprendre que le pouvoir actuel est basé sur un triptyque simple : le dialogue, la tolérance et la paix’’, a souligné l'orateur qui n’a pas manqué d’exprimer son vœu de voir s'instaurer dans notre pays "un dialogue constant et permanent".
Si ce dialogue est un élément permanent sur la base de ce triptyque, a mentionné l’orateur, ‘’ on ne peut donc pas s’enfermer en disant qu’il n’y aura plus de dialogue. Nous disons, au BDC, que tout est encore possible. Et le dialogue, il y en aura encore mais, peut-être pas dans le même format".
Les membres du Front uni des jeunes de l’opposition (Fujo) ont condamné le fait que des collaborateurs d’Ali Bongo aient été pris à partie par des Gabonais se réclamant de l’opposition à New York.
Ils n’ont pas apprécié que des collaborateurs du président de la République aient été pris à partie le week-end dernier dans les rues de New York. Les membres du Fujo ont tenu à exprimer leur mécontentement, mercredi 7 juin, à la faveur d’une sortie à Libreville. La plateforme créée par d’anciens jeunes soutiens de Jean Ping, à la présidentielle d’août 2016, a regretté «des agissements (devenus) systématiques» ces derniers mois, qui n’honorent pas forcément leurs auteurs, y compris pour les «résistants» de la diaspora.
«Même si nous comprenons les frustrations de nos frères de la diaspora, rien ne saurait justifier pareille attitude à l’endroit de la première institution de notre pays. La construction d’un Gabon nouveau auquel nous aspirons exige des renoncements, des concessions, l’échange et le dialogue», a exhorté le Fujo, rappelant que sa participation à la phase citoyenne des assises d’Angondjé visait un but précis : «proposer des solutions pour une sortie de crise dans l’intérêt de la sauvegarde de la paix et de l’unité nationale». Or, selon la jeune plateforme politique, les agissements de certains Gabonais de la diaspora sont loin de donner ses chances à cette sortie de crise. «Notre combat pour la démocratisation de nos institutions ne doit pas nous pousser à la faute ni à ériger la violence verbale ou physique comme armes de lutte», a mis en garde le porte-parole du Fujo, tout en invitant les «résistants» de la diaspora «à descendre au pays, pour mener (leur) combat sur place, en face à face avec le système».
S’ils doutent que la prise à partie des membres de la délégation du président de la République ait été bénéfique pour leurs auteurs, les membres du Fujo ont tenu à rappeler aux Gabonais de New York, en particulier, que, «pour notre pays le Gabon, personne n’a le monopole du patriotisme, encore moins celui de la violence». Pour le Fujo, «le pays, et sa diaspora avec, gagneraient à aller vers l’apaisement, qui ne signifie pas le renoncement à nos valeur, à nos convictions politiques».
C’est le dimanche 4 juin que des membres de la délégation gabonaise devant prendre part à la Conférence de haut niveau des Nations unies sur les océans, ont été pris à partie par des individus se réclamant de l’opposition gabonaise, devant l’hôtel newyorkais The Peninsula. Parmi eux, la ministre de l’Economie forestière Estelle Ondo, le secrétaire général de la présidence de la République Guy Rossatanga-Rignault et le directeur de cabinet du président de la République Martin Boguikouma. Le dernier a déposé plainte pour agression, le 6 juin, contre certains manifestants à l’instar de Serge Alain Obame, Franck Jocktane, Ndossy, John Mikouma.
Selon l’agence de notation financière, les critères d’appréciation de la note de crédit du Gabon restent liés à une forte dépendance vis-à-vis du secteur pétrolier et une faiblesse du cadre réglementaire et juridique.
Publié la semaine dernière, le rapport 2017 de Moody’s est formel sur les critères d’appréciation de la note de crédit du Gabon. Selon l’agence de notation financière, ces critères restent liés à une forte dépendance vis-à-vis du secteur pétrolier et une faiblesse du cadre réglementaire et juridique. «La capacité du gouvernement gabonais à diversifier l’économie et à rétablir la solidité de son bilan demeurera un moteur de crédit clé à l’avenir», a ainsi déclaré la vice-présidente de Moody’s, analyste principale et co-auteur du rapport.
«Alors que le léger rebond des prix du pétrole et un programme probable du FMI seront favorables, toute amélioration devrait être graduelle au mieux», a poursuivi Lucie Villa. Selon le rapport de Moody’s, les finances publiques et les réserves de change du Gabon se sont considérablement détériorées pendant le choc du prix du pétrole. Dans ce sens, le secteur pétrolier représentait environ 29% du Produit intérieur brut (PIB), ou 19% en termes réels, en 2016.
L’agence de notation a également souligné que le gouvernement envisage de diversifier l’économie et accélérer la croissance, grâce à une exploitation accrue d’autres ressources naturelles, telles que l’exploitation minière et le bois. Cependant, le déclin naturel de la production pétrolière contraint la croissance à moyen terme de l’économie à environ 3%.
Cette tendance dépréciative se constate aussi au niveau de la force fiscale. Celle-ci s’est détériorée en raison du choc des prix du pétrole, «alors que le gouvernement a dépensé 39 pour cent de ses revenus du secteur pétrolier en 2014», a souligné Moody’s. Par ailleurs, a estimé l’agence de notation : «A mesure que les prix du pétrole se redressent progressivement, les principales mesures fiscales et fiscales du Gabon vont lentement commencer à s’améliorer».
Dans la continuité de ses estimations sur le Gabon, Moody’s table sur un déficit budgétaire reposant sur des engagements, et s’élevant à environ 0,8% du PIB en 2017, contre environ 4,2% en 2016. «L’assainissement budgétaire continu, couplé à une appréciation limitée du dollar américain par rapport à la monnaie locale du Gabon, imposera à la dette publique une tendance à la baisse progressive», a également souligné l’agence.
Par ailleurs, Moody’s a soutenu que les «perspectives négatives reflètent l’incertitude liée à la capacité du gouvernement à couvrir ses besoins de financement (principaux paiements et déficits budgétaires) d’environ 10% du PIB dans un environnement de financement restreint».
Aussi, le rapport est d’avis que les évaluations du Gabon pourraient être soumises à des pressions à la baisse, si les pressions budgétaires du gouvernement s’intensifient ; et/ou si les finances publiques continuent de se détériorer. Pour Moody’s, ces perspectives pourraient être stabilisées «si le gouvernement obtient ses besoins de financement et stabilise les indicateurs de la dette publique, à défaut de les réduire».
Le ministre en charge de l’Energie représente le Gabon à Copenhague (Danemark), dans le cadre de l’Africa energy forum (AEF), qui réunit plus de 2000 participants venus, entre autres, de 25 pays du continent. Guy Bertrand Mapangou y fait la promotion du «Gabon industriel».
La 19e édition de l’AEF s’est ouverte au public le 7 juin pour s’achever le 9 juin prochain. Mais depuis le 3 juin, Guy Bertrand Mapangou est présent à Copenhague, où il a initié des rencontres en vue de promouvoir les projets du Gabon liés au secteur énergétique. A l’instar de ses 13 homologues africains prenant part au forum, le ministre gabonais en charge de l’Energie y recherche notamment de nouveaux investisseurs. Dans le salon ministériel du centre de conférence Bella Center de Copenhague, il s’est entretenu avec une trentaine de personnalités responsables de fonds d’investissement, de banques, d’entreprises œuvrant dans l’hydroélectricité, l’éolien, le solaire ou la géothermie.
«Le Gabon est un pays stable qui dispose d’un potentiel énergétique de 11 000 MW, une vision claire tirée du PSGE (Plan stratégique Gabon émergent. Ndlr.), mais surtout d’une ambition affirmée pour devenir le hub énergétique de l’Afrique centrale. Cette ambition s’allie avec l’ambition industrielle du Gabon appelée «Gabon industriel», a plaidé Guy Bertrand Mapangou auprès des potentiels investisseurs et partenaires du Gabon. Convaincu de ce que «le Gabon industriel» est à portée de main, le ministre d’Etat n’a pas manqué de rappeler à ses différents interlocuteurs que «l’énergie demeure la rampe de lancement d’un véritable développement économique, social et industrielle pour un pays». «C’est à partir de l’énergie tirée du charbon que l’Europe a lancé la révolution industrielle», a-t-il tenu à porter à la mémoire de ses interlocuteurs, non sans les inviter au Gabon, pour qu’ils se rendent compte, par eux-mêmes, des opportunités d’affaires qui pourraient leur être offertes.
A quelques heures de la clôture du forum, la délégation gabonaise à Copenhague dit être satisfaite du travail abattu sur place. Les échanges entre le ministre de l’Energie et la trentaine de participants ont été fructueux. Les entreprises scandinaves, à l’instar de Vestas, leader mondial de l’éolien, ainsi que des fonds d’investissement émiratis se sont montrés les plus intéressés par les projets du Gabon. L’entreprise danoise Vestas Wind Systems A/S pourrait venir en exploration au Gabon dans les semaines qui viennent, a annoncé le ministère de l’Eau et de l’Energie. Le fabricant d’éoliennes viendrait explorer le potentiel éolien que peut offrir les 800 km de côtes gabonaises.
L’entreprise turque Aksa, qui avait déjà mené une mission d’exploration au Gabon, il y a quelques temps, a confirmé son intention de construire dans les prochains mois, une centrale électrique à gaz dans la zone de Ntoum. Ce projet permettra de répondre à la demande d’électricité sans cesse croissante de la ville de Libreville, alors que les experts de la direction générale de l’Energie au Gabon annoncent que les besoins en énergie avoisineront 400 MW d’ici à 2018.
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