Adrien Nkoghe Essingone (3e Vice-Président) Angélique Ngoma (élue de Mayumba) et Charles Otando Animbogo (élu du département de Bendjé, dans le canton Océan), représentent le Gabon aux travaux de la 25e Assemblée régionale Afrique de l’Assemblée parlementaire francophone (APF) qui se tiennent du 22 au 23 mai 2017 à Rabat au Maroc.
Deux jours durant, les élus de l’Afrique francophone vont plancher en vue de formuler des recommandations à adresser à leurs gouvernements, pour promouvoir la bonne gouvernance et assurer un développement durable et harmonieux des pays de l’espace francophone. Mais, également, encourager l’entrepreneuriat, avec ses enjeux et ses défis en Afrique.
A l’ouverture des travaux, Habib El Malki, président de la Chambre des représentants du Royaume du Maroc, a situé les enjeux de cette rencontre. Lesquels enjeux, «reflètent la profondeur des relations existant entre le Maroc et le reste de l’Afrique. Et que fort de cette configuration, il apparaissait urgent pour l’espace francophone de réfléchir face aux bouleversements et aux conflits qui affectent le monde.», a-t-il déclaré. Et d’ajouter : «Les Parlements africains doivent être au cœur de l'émergence et de la renaissance du continent africain qui « évolue avec vigueur, joie et confiance dans toutes les dimensions ».
Cette session de Rabat entend, par ailleurs, mettre un accent particulier sur les notions de stabilité, et d’entrepreneuriat en Afrique, pour éviter les nombreuses sources de conflits encore perceptibles en certains endroits de la sphère francophone, en Afrique.
Les parlements francophones africains vont également s’engager à jouer un rôle de plus en plus affirmé dans la consolidation des règles de droit et de démocratie, en permettant aux peuples de s’approprier sa construction. Tout comme ils entendent attirer l’attention des pouvoirs publics et des gouvernants sur les risques d’explosion que pourrait susciter la non-maîtrise du chômage des jeunes.
Les autres tâches auxquelles ils vont s'atteler à Rabat concernent la préparation de la 43e session de l’APF qui se tiendra à Luxembourg en juillet 2017. L’examen du rapport d’activités de la région par la chargée de mission Afrique de l’A.P.F et les messages des chargés de mission Amérique, Asie et Europe de l’A.P.F. sont également attendus au cours de cette réunion.
Pour rappel, créée en mai 1967, l'Assemblée parlementaire de la Francophonie est composée de 52 institutions parlementaires membres, 14 institutions partenaires et 17 au statut d'observateur. Elle vise essentiellement à représenter les peuples des parlements membres, défendre leurs intérêts, encourager la coopération entre eux et soutenir la démocratie et les droits de l'Homme.
La croissance des exportations gabonaises et du produit national brut décolleront à la condition que le pays réalise des sauts compétitifs dans sa production. Ainsi, assurent les responsables de l’OMC présents à Libreville, il y a quelques jours, le pays va tirer des bénéfices substantiels si jamais il mettait en application cet accord sur la facilitation des échanges.
Ceux-ci portent sur la réduction du coût des transactions commerciales avec les Etats de la région et ailleurs à hauteur de 14%, et des économies de 1 milliard de dollars.
D’après le ministre de la Promotion des investissements et du Commerce, Madeleine Berre (photo), si le pays veut tirer avantage de sa production et l’exporter vers d’autres cieux, il doit respecter les normes internationales.
«Cette orientation nécessite une bonne maîtrise du cadre commercial international, dans la perspective de nos exportations dont les produits devront être aux normes des standards internationaux et respecter le cadre juridique des règles de l’OMC.», explique-t-elle.
L’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (Aninf) et l’Institut africain d’informatique (IAI) ont signé, lundi 22 mai, une convention de partenariat visant à faire de cet établissement d’enseignement supérieur «un pôle d’excellence en matière de TIC».
Alex-Bernard Bongo Ondimba et Binta-Fatouma Kalmé, échangeant leurs parapheurs, le 22 mai 2017 à Libreville. © Gabonreview
Présenté par Alex-Bernard Bongo Ondimba, directeur général de l’Aninf, comme une avancée dans la concrétisation de la stratégie sectorielle «Gabon numérique», dont sa structure a la charge, ce partenariat vise un but précis : l’excellence dans la formation en matière de Technologies de l’information et de la communication (TIC). «De manière général, a-t-il précisé, [celui-ci] va permettre à l’IAI de disposer d’un accompagnement et d’une plateforme technique pour ses 450 étudiants, qui pourront davantage expérimenter leurs connaissances théoriques. Ceci dans le but d’améliorer de manière significative la qualité de la formation, et surtout de la faire correspondre aux besoins économiques et stratégiques actuels.» A travers ce partenariat, l’Aninf entend, quant à elle, bénéficier d’«un vivier de compétences très étendu» devant lui permettre de répondre aux attentes du gouvernement, notamment dans le développement des applications liées à l’e-gouvernement et dans l’aboutissement du processus de transition numérique.
Pour Binta-Fatouma Kalmé, directrice générale de l’IAI, la signature officielle de ce partenariat n’est pas le début d’une nouvelle collaboration entre les deux structures. Celle-ci «apparaît plus comme la régularisation d’un mariage», dont l’objectif est de «soutenir et pérenniser l’initiative gouvernementale de faire de nos établissements d’enseignement supérieur des pôles d’excellence en matière de TIC», a-t-elle indiqué. Aussi, la DG de l’IAI a-t-elle pensé que ce partenariat «doit permettre de favoriser et faciliter l’insertion des jeunes diplômés en quête du premier emploi, par le biais des différents projets informatiques de l’administration gabonaises et des sociétés privées».
Placé sous la tutelle de l’Aninf, dont le patron est le président du conseil d’administration, l’IAI, créé en janvier 1971 par les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Organisation commune africaine et malgache (Ocam), a pour mission de mettre à la disposition du continent un personnel qualifié en vue de faire face à l’évolution technologique. Conformément à l’accord signé le 22 mai à Libreville, l’Aninf s’est engagée à l’assister dans l’accomplissement de ses missions de formation.
Après les promesses de plusieurs ministres passés par la justice, la construction de nouvelles prisons n’est restée qu’un vœu pieu. Même identifiées, les parcelles pour les accueillir n’étaient pas officiellement attribuées. Un pas vient d’être franchi dans cette direction.
Les attestations d’attribution de parcelles remis au garde des sceaux le 19 mai 2017 à Libreville. © Gabonreview
Longtemps annoncée, la construction de nouvelles prisons centrales à travers le pays vient de connaître un début, avec l’attribution le 19 mai 2017 à Libreville, des parcelles affectées par le ministère de l’urbanisme en vue de leur construction.
Neuf attestations pour une superficie totale de 363,47 hectares ont été remises au ministre de la justice. Chaque emplacement va accueillir un édifice comprenant à la fois l’habitat du personnel pénitencier, un univers carcéral de dernière génération, des airs de jeux, ainsi que des espaces dédiés à l’exercice militaire.
Cet acte d’attribution qui participe également de la sécurisation des réserves foncières est essentiel pour prévenir «les squattérisassions de ces terrains» par des tiers. Bruno Ben Moubamba a ainsi associé les efforts de son département ministériel à ceux de la Justice en vue de la modernisation des prisons. Une collaboration qu’il estime utile «pour préserver la dignité humaine», à travers un abris décent, même pour les personnes en conflit avec la loi. «Chaque être humain a droit à la garantie de la dignité humaine», a rappelé le vice-premier ministre.
Le ministre de la Justice, garde des sceaux, chargé des droits humains, pour sa part a promis tout mettre en œuvre pour trouver des financements pour construire ces prisons. Pour lui, l’urgence l’impose, car «ce plan de construction vise à faire face à l’augmentation de la population carcérale nationale, dont le nombre n’a cessé d’augmenter au fil des années», a indiqué Alexis Boutamba Mbina.
L’administration pénitentiaire sous sa tutelle va s’employer premièrement à résoudre le déficit énorme en capacité d’accueil de la prison de Libreville, en construisant une unité carcérale de 2000 places à Nkoltang. La construction des prisons provinciales, d’une capacité de 500 places chacune se fera progressivement d’après le garde des sceaux.
Le cap est mis vers l’humanisation des prisons, problématique encore entière dans le pays. Le personnel pénitencier doit lui aussi pouvoir s’adapter à cette évolution. Le Commandant en chef de la sécurité pénitentiaire, le général de brigade Marius Ossiyi, a sollicité la construction d’une école d’administration pénitentiaire pour atteindre cet horizon.
En marge de la grève en cours dans leur administration, le Syndicat autonome des agents de douanes (Saad) a apporté des précisions autour de ce mouvement, le 22 mai à Libreville. Une sortie au cours de laquelle les responsables de cette formation syndicale ont plaidé pour un «retour à la sérénité» aux Douanes.
Richard Mbagangoye (à gauche) et le porte-parole du Saad (Saturnin Odouma) dans les locaux de Gabonreview, le 22 mai 2017 à Libreville. © Gabonreview
Non partant du mouvement de grève qui plombe l’administration des Douanes, le Syndicat autonome des agents de douanes (Saad) est monté au créneau, le 22 mai à Libreville. Une sortie au cours de laquelle les responsables syndicaux ont plaidé pour un retour à la sérénité, au sein des Douanes gabonaises, en grève depuis un mois. Un mouvement dont le Saad n’est pas signataire du mot d’ordre.
Contrairement aux autres syndicats des Douanes, le Saad a estimé que seuls trois points figuraient dans le cahier des charges transmis au directeur général des Douanes. «Il s’agit du statut particulier des agents des Douanes, la mise en stage des agents des Douanes à l’Ecole de préparation aux carrières administratives (EPCA) et le paiement des primes», a expliqué le secrétaire général du syndicat.
Sur le premier point, a ainsi détaillé Richard Mbagangoye, le Saad avait saisi la Cour constitutionnelle pour clarifier le statut paramilitaire du corps des Douanes, dans le cadre des préparatifs du défilé des festivités de l’indépendance, en 2016. «La position de la Cour au conseil d’Etat a été on ne peut plus claire, le statut particulier de l’administration des Douanes étant aujourd’hui en bonne voie, comme le confirme la tutelle», a souligné le responsable du Saad.
Concernant le deuxième point du cahier des charges, Richard Mbagangoye a fait état d’une concertation avec l’ancien directeur général des Douanes. Une rencontre à l’issue de laquelle les parties prenantes avaient effectivement fait l’amer constat de marginalisation de certains agents. «Une issue favorable avait été trouvée, permettant la mise en stage des agents des Douanes à l’EPCA», a précisé le secrétaire général du Saad.
S’agissant du dernier point de revendications, le syndicat est formel : Il n’a jamais été question de la suppression des primes aux agents. En effet, a expliqué Richard Mbagangoye : «La morosité de la situation économique actuelle a induit des arriérés dans le paiement des primes, sans remise en cause du fondement de celles-ci. Le paiement d’une partie des arriérés des primes a bien eu lieu, le reste suivra quand la situation financière le permettra».
Dans ce sens, le Saad a demandé à l’administration, «le fichier réel actualisé des agents des Douanes, tout grade confondu, pour un travail harmonieux empreint de transparence sur la situation réelle des primes». Par ailleurs, le Syndicat est également revenu d’autres points conflictuels au sein de l’administration des Douanes, notamment sur le statut des agents des Douanes. Alors que celui-ci prévoit comme agents des brigadiers, des commis, des agents de constat, des contrôleurs, des inspecteurs centraux et des inspecteurs principaux, il semblerait que cette fourchette ait été élargie. «Il n’est nullement fait mention dans ce décret, des inspecteurs généraux des finances dans le corps des Douanes», a fustigé le Saad, soulignant qu’il convient de «redéployer ces agents dans d’autres départements ministériels, la grille des primes à la douane ne prévoyant pas cette catégorie».
De même, le Saad a invité les agents admis à la retraite à se conformer à la loi. Tout comme elle a déploré la marginalisation des agents des Douanes issus de l’EPCA.
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