Cellulle des Anciens Militants PDG de la Diaspora

Les Jeunes Pouces de l'Emergence

posté le 10-05-2017 à 10:16:23

Présidentielle française : Télesphore Obame Ngomo fâché contre RFI

Télesphore Obame Ngomo digère mal la publication par RFI, de la lettre de félicitations de Jean Ping à Emmanuel Macron. Dans un post sur Facebook, ce 9 mai, il a ainsi plaidé pour le retrait du pays, de la fréquence du média français, accusé de «vouloir déstabiliser notre pays en méprisant ses institutions».

Télesphore Obame Ngomo, le 21 décembre 2016. © Gabonreview

 

«Le vrai débat est là : Faut-il dégager RFI de notre pays ?» C’est en ces termes que Télesphore Obame Ngomo a commencé son post publié sur la page Facebook du groupe satirico-politique, Infos Kinguélé, ce 9 mai. Ayant ardemment battu campagne pour Ali Bongo, le président du mouvement Honneur et Dignité digère mal la publication de la lettre de félicitations de Jean Ping à Emmanuel Macron.

«Depuis la dernière élection présidentielle, la Radio France Internationale (RFI) qui est un bras armé de la Françafrique ne cesse d’afficher des comportements qui méprisent la souveraineté de notre pays», a pesté Télesphore Obame Ngomo avant de demander : «Où est la pertinence de publier les félicitations de Jean Ping, candidat malheureux à la dernière élection d’août 2016, à Emmanuel Macron ?».

Quelques heures avant le post de l’inconditionnel d’Ali Bongo, le site Internet de RFI a publié l’article «Gabon : le «président élu» Jean Ping écrit à Emmanuel Macron». Une publication dans laquelle le média français note : «L’opposant considère avoir gagné la présidentielle du 27 août 2017, et a écrit dès dimanche soir à M. Macron pour le féliciter, en qualité de président élu».

Ce que n’a visiblement pas cautionné Télesphore Obame Ngomo. D’où son post de recadrage à RFI. Ce dernier a considéré, en effet, que l’article du média français est «une pression indirect ou psychologique qui veut s’abattre sur Ali Bongo Ondimba qui refuse que notre pays soit continuellement la vache à lait d’individus mafieux en col blanc».

Tout comme il perçoit également la publication de RFI comme «une manière habile de vouloir déstabiliser notre pays en méprisant ses institutions. Et on voit bien que c’est la suite logique de l’élection présidentielle : sauver coûte que coûte le soldat chinois».

Et Télesphore Obame Ngomo de conclure, un brin alarmiste et provocateur : «A ce jeu nous disons ici et maintenant : le Gabon ne sera pas le Rwanda. 2017 ne sera 1994. La Françafrique mourra de sa belle mort et son squelette incinéré sera jeté dans la Seine et non dans l’Ogooué». Un post largement commenté sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, pas sûr que ce genre de sortie participe à l’embellie du Gabon dans le classement en matière de liberté de la presse.

 


 
 
posté le 08-05-2017 à 11:50:34

Prisonniers politiques : L’opposition n’a pas oublié !


Les représentants de l’opposition au dialogue politique national disent ne pas avoir oublié les victimes de la crise postélectorale, et appellent les autorités à faire toute la lumière sur la question, précisément sur celle des prisonniers politiques.

Des membres de la commission 4 en travaux, en mai 2017 à Angondjé. © D.R.

 

Ni Bertrand Zibi Abeghe, Landry Amiang, ni les personnes incarcérées pour leur opinion politique ou leur participation à la contestation de la réélection d’Ali Bongo en fin août 2016, n’ont été oubliés par les représentants de l’opposition participants actuellement à la seconde phase du dialogue politique national. C’est du moins ce que tentent de montrer, depuis quelques jours, les membres de la commission 4 traitant de la consolidation de la paix et la cohésion nationale. Dès le 2 mai, le groupe de l’opposition de ladite commission a demandé à inscrire parmi leurs recommandations, la possibilité de demander des comptes au pouvoir en place sur la répression des événements du 31 août 2016.

Lors des débats, les opposants ont estimé qu’il est nécessaire, pour le retour de la sérénité dans le pays, que soit établi et rendu public un rapport exhaustif sur ces événements ayant fait de nombreuses victimes. «Nous avons exigé qu’on nous fasse le point de tous les Gabonais qui ont été libérés, et qu’on nous fasse aussi le point des derniers, à savoir Bertrand Zibi Abeghe, Landry Amiang et l’aide de camp de Jean Ping, victime d’arrestation arbitraire», a confié, mardi 2 mai, Daladier-Hubert Minang Fils, porte-parole du groupe de l’opposition de la commission 4. Pour ce militant de Démocratie nouvelle (DN), le parti de René Ndemzo’o Obiang, l’inscription de ce point parmi les recommandations du dialogue politique fait également partie des préalables énoncés par sa formation politique, peu après l’appel à la concertation d’Ali Bongo. Comme quoi, si certains avaient pensé que DN et d’autres partis de l’opposition ne faisaient plus aucun cas des prisonniers politiques et des victimes de la crise postélectorale, la preuve du contraire leur a été donnée par les membres de la commission 4. C’est du moins ce qu’il semble.

Toutefois, depuis des mois, et plus encore depuis le début des assises d’Angondjé, les autorités gabonaises n’ont pas cessé de nier l’existence de prisonniers politique. Alain-Claude Bilie-By-Nze, le ministre de la Communication, Porte-parole du gouvernement, s’est notamment toujours refusé à voir Bertrand Zibi Abeghe, le député démissionnaire de Minvoul, soutien de Jean Ping à la dernière présidentielle, comme un prisonnier politique. «Bertrand Zibi Abeghe est détenu non pas pour des opinions politiques mais pour des faits qui lui sont reprochés par la justice», avait déclaré le porte-parole du gouvernement le 31 mars 2017, au cours d’une conférence de presse à Angondjé, sans vraiment aborder le cas Landry Amiang, le jeune activiste, dont les post sur les réseaux sociaux étaient critiquesenvers le pouvoir en place.

 


 
 
posté le 04-05-2017 à 09:57:30

Opposition : Mike Jocktane tacle l’Union nationale

Dans une interview accordé au quotidien l’Union, le Vice-président de l’Union nationale(UN), Mike Jocktane, tacle son parti en indiquant que cette formation «ressemble beaucoup plus à l’UGDD d’avant 2009».

Mike Jocktane, en octobre 2016 à Libreville. © Gabonreview

 

Vice-président de l’Union nationale dont les principaux dirigeants ont décliné leur participation au Dialogue politique d’Ali Bongo Ondimba, Mike Jocktane, n’est pas tendre avec ses camarades du parti. Dans les colonnes du quotidien l’Union du 2 mai 2017, s’explique sur les motivations de sa participation à ces assises et ne ménage pas l’UN.

A propos de cette formation de l’opposition radicale où il a milité depuis de nombreuses années, Mike Jocktane estime que les choses y ont changé depuis la disparition de son mentor André Mba Obame. «Aujourd’hui, l’Union nationale n’est plus ce qu’elle était il y a quelques années, lorsque mon mentor feu André Mba Obame en était Secrétaire exécutif», a-t-il affirmé. Pour lui, «l’UN aujourd’hui ressemble beaucoup plus à l’UGDD (Union Gabonaise pour la démocratie et le développement, ancien parti de Zacharie Myboto, ndlr) d’avant 2009 puisque la plupart des «Amoïstes» de la première heure, l’ancien vice-président, Jean Eyéghé Ndong et ses soutiens se sont retirés».

Il est davantage critique sur la gestion du parti par Zacharie Myboto. «Le vice-président Casimir Oyé Mba et ses partisans sont, chaque jour, un peu plus marginalisés», souligne l’ancien conseiller d’Omar Bongo.  Pour justifier ses allégations, Mike Jocktane dénonce ce qu’il qualifie de «choix autocratiques du président Myboto et de ses affidés». Dans ce contexte, il affirme que l’Union nationale «ne fait plus rêver personne». Ce qui implique, a-t-il fait remarquer, que «la convocation du Conseil de discipline et de mérite ne fait pleurer personne».

Participant au Dialogue politique, dans le panel relatif à «la réforme électorale», Mike Jocktane estime que ces rencontres sont «une opportunité unique pour le Gabon». «Je me battrai avec les autres afin d’obtenir des réformes importantes et utiles à même de garantir, dans l’avenir des élections politiques apaisées et une alternance pacifique du pouvoir», a-t-il déclaré.

 


 
 
posté le 04-05-2017 à 09:56:43

Financement de l’économie : La partition des marchés financiers en question

Le rôle des marchés de capitaux dans le financement des économies de la sous-région, constitue le fil conducteur de la 16e session annuelle de l’Institut francophone de régulation financière (Ifrefi), ouvert ce 3 mai à Libreville.

Vue des officiels à l’ouverture des travaux, le 3 mai 2017 à Libreville. © Gabonreview

 

Régis Immongault, Abbas Mahamat Tolli et Raphael Tung Nsue, prononçant leurs mots de circonstance. Vue de la salle et la photo de famille. © Gabonreview

Organisée sous le thème «Croissance économique et rôle des marchés financiers», la 16e session annuelle de l’Ifrefi s’est ouverte ce 3 mai à Libreville. Une rencontre intervenant dans un contexte marqué par la chute des cours des matières premières dont l’impact immédiat, pour les pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (Cemac), se matérialise par la baisse des recettes publiques. Conséquence : l’on assiste à la réduction de la capacité de financement des investissements publics à partir des ressources propres.

D’où l’importance des travaux de cette rencontre, qui s’étendra sur 72 heures. «Dans un tel contexte, le séminaire qui s’ouvre aujourd’hui revêt un intérêt majeur, compte tenu d’une part de l’importance des sujets à débattre, de la qualité des participants et d’autre part de l’occasion qui nous est une nouvelle fois offerte, d’engager une réflexion approfondie sur le rôle des marchés de capitaux dans le financement de nos économies», a rappelé le ministre de l’Economie à l’ouverture des travaux.

Régis Immongault s’est notamment réjoui du choix du thème central, qui abordera plusieurs thématiques, allant des modes de financements à l’introduction en bourse vue par les entreprises, en passant par le rôle des acteurs publics. Aussi, ce thème offre-t-il «aux régulateurs, aux acteurs et intervenants des marchés, d’une part les moyens de relever les défis actuels de la gestion et du contrôle des marchés et, d’autre part, l’opportunité de faire émerger des solutions concrètes à la problématique du financement des économies par les marchés», a souligné le ministre de l’Economie.

Panéliste à cet évènement, le gouverneur de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) a insisté sur la nécessité d’un marché financier solide et robuste, indispensable au développement économique. Une affirmation d’autant plus fondée que le contexte actuel en est éloigné. En effet, a soutenu Abbas Mahamat Tolli, «les performances économiques des pays de la Cemac ont été en nette baisse en 2016».

Le gouverneur a notamment évoqué le ralentissement de la croissance du PIB réel à 0,2 %, contre 1,7 % en 2015 et un creusement du déficit budgétaire à 5,6 % du PIB, contre un déficit de 3,3 % du PIB en 2015. «Bien que les tensions inflationnistes aient globalement été maitrisées pendant la période, en revenant de 2,5 % en 2015 à 1,1 % en 2016, la situation monétaire de la sous-région s’est sensiblement dégradée», a-t-il déploré.

«Dans la Cemac nous devons travailler afin de surmonter la crise actuelle et rehausser le potentiel de croissance des pays membres. Aussi, du fait de leur étroitesse et de leur très faible liquidité, le développement du potentiel de nos marchés financiers est un important défi pour la sous-région», a reconnu Abbas Mahamat Tolli.

Président en exercice de l’Ifrefi, Raphael Tung Nsue, pour sa part, a insisté sur le fait que les «pays de la Cemac sont confrontés à l’urgente nécessité de diversifier leurs sources de financement et de recourir davantage au marché des capitaux pour financer l’économie». D’où la pertinence des thèmes de quatre panels de la première journée de ces assises : «Croissance économique et rôle des marchés financiers»«Croissance économique : quels autres modes de financement ?»«Introduction en bourse et création de valeur : point de vue des autorités publiques» et «Introduction en bourse et création de valeur : point de vue des entreprises».

«Pour vous entretenir sur ces sujets et répondre à vos principales préoccupations, nous avons invité des personnalités qui figurent au rang des meilleurs experts dans leur domaine», a conclu le Raphael Tung Nsue, par ailleurs président de la Commission de surveillance du marché financier de l’Afrique centrale (Cosumaf).

 


 
 
posté le 04-05-2017 à 09:44:26

Crise à l’Education nationale : La Conasysed capitule

Les enseignants membres de la Convention nationale des syndicats de l’éducation nationale (Conasysed), ont décidé le 3 mai 2017, de reprendre le chemin des salles de classes dès le mardi 9 mai. Une posture plutôt surprenante, au regard de l’issue des préalables de cette organisation.

Le délégué national, Simon Ndong Edzo. © D.R.

 

Les enseignants membres de la Convention nationale des syndicats de l’éducation nationale (Conasysed), ont décidé en assemblée générale le 3 mai dernier, d’emboîter le pas à leurs collègues membres du Syndicat national de l’éducation (Sena), en suspendant leur mouvement de grève démarré depuis plus de six mois.

«Les enseignants sont invités à reprendre les cours sur toute l’étendue du territoire national dès le mardi 9 mai 2017.»

Toutefois, cette reprise n’est pas totale car la Conasysed compte observer le mouvement de grevé décrété par la Dynamique unitaire dont elle membre. « Compte tenu de l’observation de cette grève désormais tous les lundis, dès le 8 mai 2017, les enseignants doivent se retrouver en assemblée générale ou en piquet de grève», a indiqué le délégué général de la Conasysed, Simon Ndong Edzo.

Cette soudaine posture ne violerait-elle pas la condition sine qua none réaffirmée le 11 avril dernier par les enseignants membres de cette Convention nationale des syndicats de l’éducation nationale ? En effet, sans le rétablissement des salaires «illégalement suspendus» de 807 plus, la réhabilitation des 19 enseignants radiés et la réhabilitation de la Conasysed «illégalement dissoute» depuis le 17 mars 2017, aucun retour de la sérénité propice aux véritables négociations, susceptibles de trouver des solutions durables à la crise du secteur éducation, en devrait être envisagé, avait affirmé la Conasysed.

Selon l’assemblée générale du 3 mai dernier, cette décision est confortée par le paiement des vacations 2016 et des arriérés de la prime d’incitation à la performance (PIP) 2015, nonobstant plusieurs cas d’omissions. Cependant, en attendant la suite des différentes procédures en cours devant les juridictions compétentes, l’assemblée générale a décidé d’entériner l’observation du mouvement du «lundi ville morte» jusqu’à la réhabilitation de la Conasysed. Ils exigent également le rétablissement intégral des salaires de 826 enseignants suspendus, avec restitution des sommes ponctionnées ; le retrait de l’attestation spéciale de présence au poste ; l’annulation des affectations et mutations arbitraires des délégués syndicaux de la Conasysed ; l’ouverture des négociations avec le gouvernement et la levée de la menace de radiation illégale des enseignants.

«En cas de non prise en compte des préoccupations de la Conasysed susmentionnées, elle se réserve le droit de revenir à une grève totale et d’appeler au boycott des examens et concours de fin d’année», a avisé le délégué général de la Conasysed, condamnant l’irruption des hommes en cagoules au domicile du délégué provincial de la Conasysed du Moyen-Ogooué, Biyeghe Kevin et la menace de liquidation physique des leaders syndicaux de la Conasysed.

Le départ du ministre de l’Education nationale, Florentin Moussavou, exigé avant toute reprise de négociations avec le gouvernement n’est plus à l’ordre du jour.

 


 
 
 

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