Le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), représentant l’Etat gabonais, Meridiam et la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), ont signé le 21 mars à Libreville, un protocole d’accord sur le financement du projet de la centrale hydroélectrique de Kinguélé Aval, dans l’Estuaire.
Le projet de la centrale hydroélectrique de Kinguélé Aval est entré dans sa phase décisive avec la signature, le 21 mars dernier à Libreville, d’un protocole d’accord sur le financement de cette infrastructure.
Signé par le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS), représentant l’Etat gabonais, Meridiam et la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), cet accord englobe plusieurs axes du projet. Il concerne le financement, la conception, la construction et l’exploitation de la centrale hydroélectrique. Il définit également les modalités de collaboration en vue de la réalisation des études de faisabilité technique, environnementale et économique, ainsi que la structuration du plan de financement.
Située dans la province de l’Estuaire, sur la rivière Mbéi, en aval des ouvrages de production existants de Kinguélé et de Tchimbélé, cette centrale hydroélectrique pourrait produire entre 30 et 60 mégawatts. Il devrait ainsi constituer un nouveau pas en avant dans l’action du gouvernement, visant à porter les capacités de production d’énergie électrique du Gabon à 1200 mégawatts d’ici à l’horizon 2020.
Meridiam, qui intervient dans cet accord est le leader mondial de l’investissement et de la gestion d’actifs dans les infrastructures publiques au service de la collectivité. Il s’agit d’une société française basée à Paris, spécialisée dans le développement, le financement et la gestion de projets d’infrastructures publiques sur le long terme.
Spécialisé dans la gestion de services publics et la production d’électricité et d’eau potable en Afrique de l’Ouest, le groupe français Eranove vient de décrocher le marché de construction d’une nouvelle usine d’eau potable pour Libreville.
Les officiels à l’issue de la signature du protocole avec (de gauche à droite) : Régis Immongault, Emmanuel Issoze-Ngondet, Marc Albérola (DG Eranove) et Serge Thierry Mickoto (DG FGIS), le 20 mars 2017 à Genève. © D.R.
24 heures avant l’ouverture de l’Africa CEO Forum, grande messe des patrons de grandes entreprises africaines, le Fonds gabonais d’investissements stratégiques (FGIS) et le groupe industriel panafricain Eranove ont conclu un accord, le 20 mars dernier à Genève, en Suisse. Accord portant sur la construction d’une nouvelle usine d’eau potable, qui ravitaillera la capitale gabonaise actuellement sous pression hydrique.
Concrètement, le protocole d’accord porte sur le financement, la conception, la réalisation, l’exploitation et l’entretien-maintenance d’une nouvelle unité de production et de traitement d’eau potable située dans la province de l’Estuaire, aux environs de la capitale Libreville. D’une capacité de production de 140 000 m3/jour, cette nouvelle usine sera alimentée par le captage et le transfert des eaux brutes du fleuve Komo entre les villes de Kango et de Ntoum.
Le protocole d’accord signé entre les deux parties définit également les modalités de collaboration en vue de la réalisation des études de faisabilité techniques, environnementales et économiques, ainsi que la structuration du plan de financement. Par ailleurs, cet d’accord constitue une étape décisive dans le processus engagé par les autorités gabonaises pour améliorer la desserte en eau de Libreville et de ses environs, à travers le renforcement de la capacité de production, afin de répondre à la demande sans cesse croissante de la population.
En 2014, le déficit en eau potable à Libreville était de 50 000 m3/jour. Aussi, ce contrat conforte-t-il la présence au Gabon du groupe français, spécialisé dans la gestion de services publics et la production d’électricité et d’eau potable en Afrique de l’Ouest. Déjà en octobre 2016, Eranove et le FGIS avait signé deux conventions de concession en vue de doter le pays de deux nouvelles centrales hydroélectriques.
Refusant l’exclusion prononcée à son encontre à la suite de son entrée au gouvernement, la ministre de l’Economie forestière a annoncé la participation de son parti politique au dialogue politique national.
L’Union nationale (UN) aura bel et bien des représentants au dialogue politique national appelé par Ali Bongo. C’est du moins l’annonce faite par Estelle Ondo, mercredi 22 mars, à l’occasion d’une déclaration de presse à Libreville. Plus de trois mois après son exclusion, l’annonce de la ministre de l’Economie forestière sonne comme une défiance à l’endroit des responsables de ce parti d’opposition, dont elle soutient être encore à ce jour la vice-présidente. Et tant pis si son parti, membre de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) créée autour de Jean Ping, a officiellement rejeté toute participation à ces futures concertations politiques qu’elle perçoit comme une chance pour le Gabon de sortir de la crise sociopolitique née de la présidentielle d’août 2016.
«Les désaccords, il y en a toujours dans les familles, mais c’est en se parlant qu’on arrive à les régler. A l’époque des pères fondateurs de notre nation, chaque fois qu’il y a eu conflit, les Gabonais se sont toujours assis pour trouver des solutions. Pourquoi en serait-il autrement avec notre génération ?», s’est interrogée Estelle Ondo, disant voir dans les futures assises le moyen de «préserver la paix et la stabilité qui ont toujours fait la fierté de notre pays».
Aussi, à l’instar de Mike Jocktane et Patrick Eyogo Edzang, deux membres de l’UN, qu’elle a félicité d’avoir répondu à l’appel du président de la République, dans le cadre de ce dialogue, la ministre voit-elle dans ces assises le seul moyen de parvenir à des réformes profondes appelées par l’opposition. «Le désaccord qui existe entre le pouvoir et le peuple gabonais dans sa majorité est le principal sujet qui sera mis sur la table du dialogue national inclusif et sans tabou. Alors qu’il n’a même pas encore démarré, pourquoi préjuger déjà du non-respect de ses résolutions ?», s’est-elle à nouveau interrogée.
Disant «oui au dialogue», Estelle Ondo a également assuré ne pas être le seul du bureau de l’UN à opter pour cette position. «J’appelle notre aîné, M. Casimir Oye Mba, vice-président de l’Union nationale, ancien Premier ministre, ancien candidat à l’élection présidentielle […], à prendre part au dialogue. Je suis au courant des démarches qu’il a entreprises au sein du parti pour convaincre de la participation à ce dialogue. M. Casimir Oye Mba s’est largement étendu dans la presse pour expliquer l’intérêt pour notre parti de prendre part à cette grande messe», a invité la ministre. Cette dernière regrette le fait que le président du parti, Zacharie Myboto, «campe sur ses positions». «Son obstination, a-t-elle prétendu, se justifie en réalité par un chantage qu’il tente d’exercer comme à son habitude, pour conclure de petits arrangements qui ont fait tant de mal à notre pays.»
Au-delà du litige avec six de ses anciens employés, la structure spécialisée dans l’évènementiel semble être financièrement à bout de souffle.
Blaise Louembe, P-DG d’Iris Com International, est attendu au tribunal le 23 mars 2017. © alchetron.com
Longtemps considérée comme une référence pour la qualité de ses prestations, la structure évènementielle Iris Com International est aujourd’hui à la croisée des chemins. En cause, les difficultés financières de l’entreprise matérialisées par des impayés de salaires depuis 2011 et, plus récemment, le licenciement de six agents. Réclamant le versement d’impayés à hauteur de 130 millions de francs CFA, ces derniers ont été mis à la porte. Lésés, les agents licenciés ont porté l’affaire devant les tribunaux.
«Malgré toutes les consultations et les voies utilisées pour espérer trouver satisfaction, nous n’avons pu obtenir gain de cause. Blaise Louembe, notre ancien employeur, nous menace, utilise sa veste de ministre pour nous trainer dans la boue», ont révélé les agents lésés à La Loupe. «En 2016, nous avons même contacté Maixent Accrombessi pour qu’il en parle au chef de l’Etat. Nous avons également écrit au secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), au Premier ministre de l’époque, mais rien», ont-ils ajouté.
Déterminés, les agents se sont ainsi constitués en collectif pour réclamer leur dû. «Blaise Louembe nous doit plus de 130 millions de francs CFA. Il faut qu’il nous donne notre argent», ont insisté les agents licenciés. En sa qualité de P-DG d’Iris Com International, le ministre de l’Egalité des chances est donc attendu au tribunal de Libreville, le 23 mars prochain. Blaise Louembe devra ainsi expliquer pourquoi, depuis le 31 décembre 2012, il n’a toujours pas réglé l’ardoise de 130 millions due à ces six anciens employés.
Selon la défense du ministre, ce dernier devrait brandir l’argument selon lequel les six employés n’ont jamais fait partie des effectifs réguliers de la structure, comme l’a d’ailleurs relevé le directeur général d’Iris Com International. «Est-il possible de payer des gens qui ne travaillent pas ? Je voudrais bien croire qu’ils étaient employés à Iris Com International, mais qu’ils présentent les contrats qui nous lient», a lancé Cyriaque Maniaka.
Mais y regarder de près, cette affaire traduit simplement l’état de santé financier de la société qui, selon toute vraisemblance, n’est plus à même d’honorer ses engagements. «Le matériel a été détourné, volé et cassé. J’ai fait confiance aux Gabonais, mais finalement, ils m’ont détruit l’entreprise. Il n’y aura plus d’Iris Com International. L’entreprise est ruinée et ne pourra plus prester», a annoncé Cyriaque Maniaka.
Créée en décembre 2004, Iris Com International est spécialisée dans la couverture médiatique de grands évènements, l’organisation et la production de spectacles, la location et l’installation du matériel d’éclairage scénique, le montage vidéo et la diffusion par satellites, la fabrication de supports visuels, etc.
La représentation locale de l’Organisation des nations unies pour la science et la culture (UNESCO) recevra mercredi à Libreville 5 membres du gouvernement gabonais impliqués dans la crise dans le secteur de l’Education nationale qui dure depuis octobre dernier, annonce un communiqué de l’institution onusienne.
La rencontre intervient au moment où il y a une rupture de dialogue entre le gouvernement et la principale centrale syndicale du secteur éducation, la CONASYSED, interdite d’exercer ses activités suite à une décision du ministère de l’Intérieur.
C’est la CONASYSED qui a lancé le mot d’ordre de grève en vigueur dans le pays depuis le 31 octobre 2016. Le mouvement perturbe sérieusement le système éducatif au Gabon.
Le gouvernement a ramené quelques enseignants dans les salles de classe après avoir frappé un coup dur : suspension des salaires de 807 enseignants le 25 février dernier. Il menace également de rééditer cette suspension ce 25 mars et menace de radier tous les enseignants absents de leur poste de travail durant 3 mois consécutifs.
L’interdiction de la CONASYSED est également l’une des mesures radicales du gouvernement qui a cependant relancé lundi le dialogue avec des syndicats peu influents.
L’intervention de l’UNESCO dans la crise arrive à une période où les gabonais redoutent une éventuelle année blanche dans l’école gabonaise. Le représentant de l’UNESCO ne manquera certainement pas de donner des précisions sur les critères pour décréter une année blanche.
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