Le gouvernement a mis sur pieds le Fonds de formation professionnelle. Celui-ci sera alimenté par des prélèvements auprès de sociétés, personnes morales et physiques soumises à l’impôt.
Réuni en conseil des ministres le 28 décembre à Libreville, le gouvernement a volé au secours de la formation professionnelle en mettant sur pieds un fonds dédié. Ainsi, dès le 1er janvier prochain, le Fonds de formation professionnelle sera alimenté par la Contribution à la formation professionnelle (CFP), issue de sociétés et autres personnes morales soumises à l’impôt.
Estimé à 0,50% de la base d’imposition, ce prélèvement concerne également les personnes physiques soumises à l’impôt, relevant de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux, ainsi que de la catégorie des bénéfices des professions non commerciales. «Sur la base des calculs effectués sur la masse salariale annuelle, il sera constitué de la rémunération brute mensuelle perçue par chaque salarié», a détaillé le conseil des ministres.
Par ailleurs, a indiqué le gouvernement, le prélèvement inclut également «des indemnités, primes, gratifications et tout autre avantage en argent, en nature accordées avant déductions de retenues, pour la constitution, dans la limite du plafond fixé par les textes régissant la protection sociale, des pensions retraite et cotisations de sécurité sociale».
Enfin, a conclu, le conseil des ministres : «La CFP sera précomptée mensuellement par l’employeur et reversée à la recette du centre des impôts compétent, conformément aux modalités prévues aux articles 95 et 96 du Code général des Impôts». Reste à savoir si les principaux contributeurs de ce fonds auront un droit de regard, via un organe dédié, sur l’utilisation de cette manne financière.
Insatisfaits de la position de leur direction générale, dans le cadre des négociations en cours, les employés du groupe pétrolier entendent lancer leur mouvement de grève illimitée à l’issue de leur préavis de grève.
A l’issue de son assemblée générale tenue le 21 décembre dernier à Libreville, Port-Gentil, Rabi, Koula, Toucan et Gamba, le comité de négociations des employés de Shell Gabon a annoncé une grève générale illimitée sur l’ensemble des sites de l’opérateur pétrolier. Une démarche qui sera effective au plus tard dans une semaine, «à compter de la date de dépôt du préavis de grève», a annoncé le comité.
L’assemblée générale avait pour objectif principal la présentation des journées de négociations entre les représentants des employés et Shell ; la présentation de la position de Shell quant à leur définition d’une période optimale des négociations pour obtenir une meilleure offre des attentes des employés. Il s’agissait également de proposer un plan d’action immédiat.
Après la présentation de l’historique et du contenu des journées de négociations tenues les 9, 16 et 19 derniers, l’assemblée générale a rejeté les propositions de la direction générale, les qualifiant de «dérisoires». «Elles ne correspondent ni à nos attentes, ni à l’image des principes du groupe Shell après plus de 50 ans de présence sans discontinuité au Gabon», ont unanimement reconnu les employés du groupe pétrolier.
Pis, il a été communiqué aux employés la position de Shell quant à la suspension des négociations et à la reprise de celles-ci, conditionnées par la signature effective de l’accord de partenariat stratégique, prévue pour mi-janvier 2017. Pour Shell, ce n’est qu’à cette période qu’on pourrait arriver à un accord. Une position jugée «inacceptable» par les employés, assimilant celle-ci à un «manque de considération» à leur endroit.
D’où le mouvement d’humeur annoncé par le comité de négociation des employés de Shell Gabon. Une grève qui n’est certainement pas pour ramener la sérénité au sein de la compagnie secouée par l’annonce de la vente de ses actifs onshore (champs pétroliers de terre).
A quelques jours du début de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations et l’arrivée des équipes nationales au Gabon, quelques chantiers ne sont toujours pas finis. Un stress énorme pour les organisateurs et les dirigeants du pays.
Dans son édition du 29 décembre, le quotidien arabophone Al Massae rapporte que le stade d’Oyem n’est toujours prêt à accueillir les matchs de la CAN. C’est le stade dans lequel les équipes du groupe C, dont le Maroc, vont jouer toutes les rencontres du premier tour. Nos Lions vont y affronter la République démocratique du Congo le 16 janvier prochain, avant de jouer la Côte d’Ivoire le 20 et le Togo le 24 du même mois.
Le calendrier initial prévoyait une livraison à la mi-décembre, suivie d’un match amical entre le Gabon et le Zimbabwe avant les fêtes de Noël. Rien de cela n’a été fait. Le groupe chinois qui a construit le stade a promis toutefois une livraison le 7 janvier prochain, soit une semaine avant le lancement de la Coupe d’Afrique.
Nos confrères d’Al Massae expliquent que les gradins ainsi que d’autres installations sont déjà finis. C’est au niveau des infrastructures électriques que ça coince. Le groupe chinois n’a toujours pas pu répondre aux exigences de la FIFA et de la CAF en termes d’éclairage mais aussi en termes de connexion internet pour les tribunes dédiées à la presse.
Les maux de la ville d’Oyem ne s’arrêtent pas là. En plus du stade, c’est au tour de l’aéroport de la ville de faire stresser les organisateurs. Cette infrastructure qui devait recevoir son premier vol au début du mois de décembre, ne pourrait le faire qu’à partir de la première semaine de janvier. La ministre gabonaise du Transport est confiante quant à l’ouverture avant le lancement de la compétition, selon le quotidien. A voir !
Prévues dans deux ans, soit en décembre 2018, les prochaines élections locales sont très attendues par les Portgentillais. Après un mandat et demi à la tête de la mairie de la ville pétrolière, Bernard Apérano devrait passer la main, selon de nombreux Portgentillais. Un tract circule à cet effet… au bénéfice de Gabriel Tchango.
Dans cette ville au moral en berne, de nombreux habitants attendent le changement. Un changement d’équipe à l’Hôtel de Ville. La deuxième ville du Gabon fait face à la fermeture de nombreuses entreprises, surtout dans le secteur pétrolier, principale activité de la ville, causant de ce fait une hausse du chômage, notamment parmi les jeunes. La mairie n’a pas su anticiper la situation et se retrouve de ce fait accusée de tous les maux. Après avoir achevé, à partir de 2011, le mandat entamé par André-Jules Ndjambé en 2008, Bernard Apérano a, en quelque sorte, «rebeloté» en 2013. Au terme du mandat actuel, il aura passé sept ans à la tête de ce conseil municipal. En dépit de quelques réalisations, en dépit d’une coopération décentralisée plutôt dynamique, le bilan de l’actuel édile est fortement critiqué, souvent dans son propre camp.
Du coup, l’hypothèse d’une candidature de Gabriel Tchango est envisagée avec gourmandise par un grand nombre de Portgentillais qui souhaitent voir l’ancien ministre d’Etat conquérir la ville. Selon eux, sa candidature serait le seul moyen de bien se préparer face au candidat de la Coalition pour la Nouvelle République que pourrait être Féfé Onanga ! Sans y avoir l’air, le leader du Mouvement populaire des radicaux (MPR), qui avait aidé Séraphin Ndaot et le Parti pour la démocratie sociale et solidaire (PDS) dans la conquête de la ville du pétrole en 2003, semble se préparer à cette échéance. «Qui donc mieux que Gabriel Tchango pour lui barrer le chemin de l’Hôtel de Ville de Port-Gentil ?», se demandent les proches de l’ancien ministre d’Etat ? Ceux-ci en ont fait un enjeu personnel. Compte tenu de son poids politique et économique dans la ville, Gabriel Tchango a, dit-on sobrement dans son entourage, une «responsabilité».
Un tract a circulé, ces derniers temps, à Port-Gentil, appelant l’ancien ministre d’Etat à postuler : «Gabriel Tchango à l’Hôtel de Ville, vivement 2018 !». Défié comme jamais au sein de son propre camp, Bernard Apérano, qui jouit toujours du soutien de Michel Essonghé, un des notables de la ville, sait qu’il aborde les deux années les plus difficiles de son quinquennat, celles qui mènent aux prochaines élections municipales sur fond d’atonie économique et de morosité sociale dans la ville de Port-Gentil. Il sait aussi qu’il aura du mal à susciter enthousiasme et engagement à ses côtés, même s’il dispose encore de quelques troupes qui souhaitent le voir rempiler. Son (éventuel) maintien à la mairie suscite des réactions nettement hostiles chez nombre de ses «camarades».
En attendant d’annoncer sa décision de solliciter ou non le vote de ses (futurs) colistiers pour l’Hôtel de Ville, Gabriel Tchango reçoit, examine, réfléchit. Et ses partisans – nombreux dans la cité pétrolière – doivent apprendre les vertus de la patience.
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