Le Syndicat national des professionnels de l’audiovisuel public (Synapap) accuse les Directions générales des entités Gabon Télévision et Radio Gabon, deux médias publiques, d’avoir détourné les sommes de 1.000.000.000 francs CFA, emprunté à BGFI et 186 000 000 de francs CFA, une manne issue des recettes publicitaires annuelles et de la subvention attribuée par l’Etat.
Voici une affaire qui devrait mettre de l’huile sur le feu et raviver les tensions entre le Synapap et les Directions générales de Gabon Télévision et de Radio Gabon. D’ailleurs une plainte datée du 5 décembre courant contre les deux Directions générales, a été déposée auprès du Président de la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCI). Les Syndicalistes dénoncent de grosses anomalies financières, 1 000 000 000 francs CFA et 186 000 000 de francs CFA (cumulatif) qui sont mystérieusement volatilisés. Mis en évidence au cours de l’Assemblée générale organisée dans les locaux de la première chaine de télévision, hier, Mercredi 7 décembre courant, les syndicalistes montrent que la première somme emprunté à BGFI Bank, destiné au départ à dynamiser le fonctionnement de la chaîne a pris des chemins détournés.
Conséquence : le paiement des salaires des collaborateurs extérieurs, les frais de productions et les salaires de quelques responsables n’ont pas été réglé faute de moyen. Du reste, précise la plainte, « cet emprunt n’a pas suivi les démarches administratives habituelles mais aussi celui-ci n’étant pas une priorité », car la chaîne produit chaque année des recettes de l’ordre d’un milliards de francs CFA voire plus clament haut et fort les syndicalistes. À Radio Gabon, la gestion des recettes publicitaires estimées à 36 000 000 de francs CFA et la subvention de 150 000 000 francs CFA attribuée par l’Etat constitue la pomme de discorde. Question que se pose le syndicat : Où est passé cet argent ? La réponse à en lire la suite de la plainte du syndicat se trouverait certainement dans la création d’une radio thématique qui devait être inaugurée ce mois de décembre. A quoi servira-t-elle quand on sait que Radio Gabon « peine à fonctionner » ?, s’interroge encore le syndicat. A qui incombe la responsabilité de ces détournements ? Affaire à suivre...
Quelques heures après son arrivée à Pékin, le président de la République a rencontré plusieurs patrons d’entreprises chinoises. Il les a invités à miser sur «la terre d’opportunités» qu’est le Gabon. Ci-après, le compte-rendu de la Direction de la communication présidentielle.
Le Président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, a reçu en audience ce mercredi 7 décembre 2016 dans le cadre de sa visite d’Etat en République populaire de Chine plusieurs dirigeants d’entreprise invités à initier ou à amplifier des investissements au Gabon, «terre d’opportunités». Deuxième puissance économique du monde, la Chine, présente au Gabon à travers une trentaine de sociétés, a vu le volume de ses échanges commerciaux multiplié par cinq ces huit dernières années.
A la veille du Forum économique sino-gabonais qui, dans les prochaines heures, sera un des points d’orgue du déplacement, le Chef de l’Etat s’est attaché à mettre en valeur les atouts de son programme de priorité à la transformation locale et à l’emploi des forces vives de la nation. «Abnégation, patriotisme, travail, des valeurs que nous devons faire nôtres». Avec la Chine, appelée – selon la formule pékinoise – à être un «partenaire global».
Ali Bongo Ondimba a donc reçu successivement les hauts représentants de cinq des plus grands groupes industriels du pays, dont quatre figurent dans le Top 500 mondial. Avec China Road & Bridge Corporation, il a été question de leur ‘chantier du siècle’, cette route côtière longtemps jugée impossible à tracer dans le bassin de l’Ogooué, qui s’élance actuellement vers le sud sur 93 km jusqu’à Omboué. Le stade en cours de finition à Port-Gentil sera évoqué avec le patron de China State Construction Engineering Corporation, comme la Baie des Rois avec China Harbour Engineering Corporation, deux projets hydroélectriques avec Energy China et enfin des développements pour l’utilisation du bois dans l’ameublement avec Yihua Group.
A la mi-journée, une réception a été offerte par le Chef de l’Etat aux jeunes Gabonais de Pékin et de ses environs, rassemblés à l’ambassade du Gabon par l’Association des étudiants et stagiaires gabonais de Chine. L’occasion pour Ali Bongo Ondimba de les remercier pour leur soutien lors de l’élection présidentielle et de magnifier la valeur humaine face au destin national : «la plus grande des richesses, c’est vous ! Et l’unité, par-delà les différences, demeure notre force la plus précieuse». Des étudiants qui n’ont pas manqué d’attirer l’attention de leur hôte sur le problème de l’homologation incertaine de certains diplômes chinois une fois de retour au pays, sans oublier d’achever ce moment particulier par une longue séance d’autoportraits avec celui auquel ils venaient d’offrir, signe de ‘‘puissance et de détermination’’, un dragon en bois dur.
Au deuxième jour de sa visite d’Etat en Chine, le président de la République a été honoré par son homologue Xi Jinping au cours d’une cérémonie formelle au Grand Palais du peuple de Pékin, à la faveur de laquelle plusieurs accords liant le Gabon à la deuxième puissance économique du monde ont été signés. Ci-après, le retour de la Direction de la communication présidentielle.
Sous de hauts plafonds ornés de feuilles de lotus, une salle miroitante de ses marbres et balisée par des tapis rouges en lacis, a fourni le cadre d’un protocole d’accueil exceptionnel, à la hauteur d’une amitié née il y a quarante-deux ans. Hymnes nationaux, revue des troupes, aubade colorée d’une centaine d’écoliers : les deux chefs d’Etat pouvaient se retirer pour le traditionnel tête-à-tête précédant la signature d’une série d’accords.
Fruits du patient travail des diplomaties gabonaise et chinoise, ces textes témoignent de la densité renforcée de la relation : ce coup d’accélérateur souhaité par Ali Bongo Ondimba apparaît également comme un signe affirmé de confiance et de foi en l’avenir de la part de la Chine. Ainsi d’un accord de coopération économique et technique en vue de la réalisation du projet de réfection de l’Assemblée nationale, d’un accord relatif au projet de conception et de construction d’une voie de contournement de l’aéroport international de Libreville et enfin d’un protocole d’exécution triennal et multisectoriel destiné à porter plus avant l’accord de coopération culturelle signé en 1984.
Avant qu’un banquet d’Etat ne réunisse les deux délégations, les chefs d’Etat ont réaffirmé leur intention de promouvoir le dialogue et l’enrichissement mutuel entre les cultures, d’approfondir et d’élargir davantage les échanges économiques selon le principe du développement partagé, et d’encourager les investissements dans les infrastructures durables. Désormais, la relation gabono-chinoise s’inscrira dans le cadre d’un «partenariat de coopération globale».
Total Gabon et l’Office national de l’emploi (ONE) ont signé, le 6 décembre à Libreville, le contrat cadre «apprentissage jeune», renouvelable après quatre ans.
Conformément aux recommandations des Assises sociales d’avril 2014, inscrites dans le cadre de la lutte contre le chômage des jeunes, Total Gabon et l’Office nationale de l’emploi (ONE) ont signé, le 6 décembre dernier à Libreville, une convention de partenariat. Celle-ci consacrera la formation de 20 à 50 jeunes diplômés, dans les métiers du pétrole.
D’une durée de quatre ans renouvelable, cet accord de partenariat entre la filiale du groupe pétrolier français et l’ONE, consistera à faire bénéficier aux impétrants une expérience professionnelle au sein de Total Gabon. Il s’agira également de leur apporter un véritable accompagnement durant leur apprentissage et développer leurs compétences. En gros, l’objectif des renforcer les capacités pour mieux les préparer à affronter le marché du travail.
«Cette opération est l’aboutissement de plusieurs échanges engagés avec le département ministériel et l’ONE depuis 2013», s’est réjoui le directeur général de Total Gabon. «Par cette opération, Total Gabon affirme, une fois de plus, sa volonté de demeurer un acteur pétrolier solidaire et responsable, résolument engagé au service du développement économique et social de notre pays», a déclaré Henri-Max Ndong.
La particularité du contrat cadre de partenariat entre Total Gabon et l’ONE réside dans le fait que les frais liés à l’immatriculation à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (Cnamgs) et au suivi des stagiaires bénéficiaire, seront supportés entièrement par l’entreprise pétrolière.
Présent à cette cérémonie, le ministre du Travail a saisi cette opportunité pour exhorter les autres opérateurs économiques à emboiter le pas à l’entreprise pétrolière. «Cela serait un plus pour lutter beaucoup plus efficacement contre le chômage», a indiqué Eloi Nzondo, le ministre du travail et de l’Emploi.
Le phénomène du chômage au Gabon serait fortement caractérisé par une inadéquation entre les produits du système éducatif et les besoins du secteur productif. Selon les statistiques de l’ONE, 66% des demandeurs d’emploi enregistrés proviennent de l’enseignement général. Cependant, les entreprises sollicitent plus les diplômés expérimentés issus de l’enseignement technique et professionnel qui représentent 34% des inscrits.
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