S’il a renoncé à la fermeture des établissements scolaires privés, confessionnels et laïcs, comme annoncé 48 heures plus tôt, le ministre de l’Education nationale n’a toujours pas fixé de date de reprise générale des cours.
48 heures après avoir annoncé le report «sine die» de la rentrée des classes 2016-2017, intimant même aux établissements scolaires privés, confessionnels et laïcs d’arrêter toutes leurs activités pour se conformer à la décision du gouvernement, le ministre de l’Education nationale est revenu sur sa décision sa sourciller. Lors d’une séance de travail avec les responsables des établissements scolaires privés, confessionnels et laïcs de Libreville, le 11 octobre, Florentin Moussavou a annoncé la reprise des cours au sein de ces établissements.
Certains de ces établissements avaient entamé les cours depuis le 3 octobre dernier, tandis que d’autres continuaient à procéder aux inscriptions et réinscriptions en attendant de démarrer le 17 octobre prochain, comme l’avait précédemment annoncé le ministre de l’Éducation nationale.
«Le gouvernement de la République, conscient donc de sa responsabilité devant l’histoire, avec l’accord de monsieur le Premier ministre, nous avons décidé de vous autoriser à reprendre les cours. Je dis bien de reprendre les cours, à rouvrir vos établissements», a déclaré Florentin Moussavou.
Une issue saluée par les responsables des établissements, au regard de la vague de panique qui s’était emparée des parents d’élèves. «Il y avait un sentiment de panique parce que nous sommes des établissements privés et nous fonctionnons sur la base des frais d’écolage des parents d’élèves», a expliqué le directeur d’un complexe scolaire privé. «Les parents d’élèves attendent de nous donc que nous remplissions notre part de contrat. Cette décision nous satisfait vraiment», a poursuivi Alphonse Moussounda.
N’empêche, nombre d’élèves gabonais sont toujours dans l’expectative. Ils n’ont toujours pas une idée de la date à laquelle ils reprendront le chemin de l’école. Notamment les élèves admis en sixième, qui n’ont toujours pas été orientés. En gros, la date exacte de la reprise des cours reste toujours à déterminer.
L’ancien coordonnateur des jeunes de l’Union nationale (UN) s’est dit favorable à la main tendue d’Ali Bongo, non sans soutenir la démarche d’Estelle Ondo, nouvelle ministre de l’Economie forestière, sous le coup d’une procédure disciplinaire au sein de l’UN.
Considéré comme l’un des plus radicaux parmi les jeunes militants de l’opposition, Ghislain Ledoux Mbovoue Edou a récemment montré des signes de tiédeur. Président du mouvement panafricain «Le citoyen conscient», l’ancien coordonnateur des jeunes de l’Union nationale (UN) appelle désormais à une nouvelle pratique de la politique au Gabon et à la mise «à plat des dispositions de la loi qui ne garantissent pas la sincérité du vote, l’expression démocratique et le rendu de la justice». «Il n’y a pas meilleure occasion qu’un dialogue avec les acteurs de la société politique et de la société civile» pour parvenir à cet objectif, a-t-il affirmé le 7 octobre 2016, à la faveur d’une sortie à Libreville.
Au sein de l’opposition, notamment à l’UN, le nouveau positionnement du jeune leadeur politique est loin de faire l’unanimité. Certains l’accusent d’avoir «retourner sa veste» après avoir été «reçu par le palais du bord de mer», quand d’autres regrettent qu’il n’ait pas choisi de s’exprimer sur l’incarcération de Firmin Ollo Obiang, son successeur, incarcéré depuis plusieurs mois à la prison centrale de Libreville. S’il s’est défendu de militer pour le pouvoir en place, pour Ghislain Ledoux Mbovoue Edou, son positionnement est l’expression d’un malaise ressenti au sein de son parti depuis ces derniers mois. Il dit regretter «la prise d’otage d’une certaine opinion bien pesante», dont il exhorte les dirigeants de l’UN d’en sortir. Difficile de ne pas voir une pique à l’endroit de Jean Ping et certains de ses soutiens lors de la dernière élection présidentielle.
Le jeune leader politique n’a d’ailleurs pas manqué de voir dans cette «prise d’otage» la principale raison de l’entrée au gouvernement d’Estelle Ondo, jusqu’à lors 4e vice-présidente de l’UN. «En répondant à l’appel du président de la République (…) Estelle Ondo ne trahit pas ses convictions, elle ne trahit pas non plus ce peuple qui continue d’espérer au changement», s’est-il exprimé avant de s’en prendre vertement au dirigeant de son propre parti. «Plutôt que de brandir, comme un épouvantail, une procédure disciplinaire (…), l’Union nationale doit engager sa responsabilité au sens sémantique du terme, obligeant son directoire à accepter sans complexe, malgré les états d’âme légitimes, l’ouverture d’un dialogue politique qui lui permettra d’en sortir grandi et redynamisé». Pour Ghislain Ledoux Mbovoue Edou, «insister dans l’impasse conduira le parti à une implosion ou à une explosion indubitable».
Selon les conclusions de l’étude media de référence en Afrique sub-saharienne 2016, conduite par Kantar TNS, la part d’audience des chaînes nationales est de 15% au Gabon, inférieure à la moyenne enregistrée sur les 7 pays évalués à 47%.
Kantar TNS a publié le 10 octobre 2016, les résultats de son étude Africascope 2016, qui dans sa nouvelle formule se penche sur 7 pays, examinant entre autres : la notoriété des radios et TV africaines, les parts d’audience de chaque station de radios et chaînes de télévisions.
Selon les résultats enregistrés au Gabon, 87% de la population souscrivent à une offre de télévision payante. La part des personnes qui regardent la télévision quotidiennement représente 95% avec une durée d’écoute moyenne de 4h45 pour 3.3 chaînes de TV par jour. Au cours de ces temps d’audience seulement 15% de la durée d’écoute totale est consacré aux chaînes nationales, contre 85%, usité pour les chaînes internationales et panafricaines. Les plus regardées sur la zone, sont principalement celles de divertissement : Nollywood TV, Canal+, Novelas TV, Trace Africa et Nina TV. Font également partie de cette catégorie, la chaîne généraliste TV5MONDE et les chaînes d’informations France 24 et Africable.
S’agissant de l’écoute radio, 69% des individus de 15 ans et plus écoutent chaque jour la radio, soit 2 auditeurs sur 3 par jour pour une durée moyenne quotidienne de 1h24. La station radio nationale atteint une part d’audience moyenne de 52%. Quant aux radios internationales, Radio France Internationale(RFI) concentre à elle seule l’essentiel des parts d’audience.
L’étude Africascope couvre les principales villes de 7 pays (Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Gabon, Mali, République Démocratique du Congo, Sénégal) soit près de 16,8 millions d’individus âgés de 15 ans et plus. Les interviews sont réalisées en partenariat avec TNS RMS auprès d’un échantillon global de près de 17 000 personnes, représentatif de la population de la zone d’enquête interrogé.
Le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, a réuni le 10 octobre 2016, certains membres du gouvernement avec lesquels il doit définir les programmes prioritaires et les mesures d’urgence pour marquer les 100 premiers jours de cette nouvelle équipe.
Le premier ministre Emmanuel Issoze Ngondet président la réunion ministérielle du 10 octobre 2016. © facebook/gabon.primature
Nommé Premier ministre le 28 septembre 2016, Emmanuel Issoze Ngondet veut rapidement imprimer sa marque à la tête du gouvernement. Il peaufine actuellement, avec un groupe de son équipe, un répertoire des programmes prioritaires, assortis de mesures d’urgence pour réussir les 100 premiers jours de son gouvernement.
Les ministres dont l’implication est déterminante pour la confection de ce plan d’urgence sont ceux de la Santé,( Léon Nzouba), de la Prévoyance sociale, (Paul Biyoghé Mba), de l’Enseignement Supérieur, (Denise Mekam’ne), de l’Education nationale, (Florentin Moussavou), des Eaux et Forêts, (Estelle Ondo), de l’Egalité des Chances, (Blaise Louembé), du Travail et de l’emploi, (Eloi Nzondo) et celui des Transports, (Flavienne Nfoumou Ondo).
Selon Emmanuel Issoze Ngondet, «il faut asseoir la responsabilité collective des ministres chargés du volet social du programme politique du Chef de l’Etat en prenant des mesures qui engagent tout le gouvernement». «Nous sommes très attendus et nous n’avons pas droit à l’erreur car les attentes sont nombreuses».
La priorité de ces programmes est de mettre l’accent sur le social et garantir le bien-être des gabonais. Chaque ministre concerné décliner les grands chantiers prioritaires de son département, en termes de politiques publiques novatrices, pour «respecter la feuille de route définie par le président de la République afin de réduire de façon significative les inégalités sociales».
Ces mesures envisagées par le gouvernement s’appuieront essentiellement sur le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), la Stratégie d’investissement humain du Gabon (SIHG), le Programme de l’Egalité des chances et sur la promotion de la solidarité nationale.
Le vice premier ministre en charge de l’habitat social qu’entouraient quelques membres de la famille éplorée et certains habitants du quartier Kinguélé
Le vice premier ministre en charge de l’urbanisme, de l’habitat social et du logement social, Bruno Ben Moubamba a annoncé récemment sa détermination de vouloir mettre fin aux bidonvilles, des quartiers baptisés: « Mapanes » au niveau local.
« Je déclare la fin des Mapanes au Gabon », a annoncé M. Moubamba dimanche lors descente à Kinguélé, un quartier sous intégrés du 3ème arrondissement de Libreville.
A Kinguélé, l’opposant membre du gouvernement d’ouverture est allé manifester la compassion de l’Etat à une famille éplorée suite à un incendie. Un incendie ayant occasionné la mort d’un jeune gabonais de 27 ans. Le feu s’était déclaré dans une maison construite en planche et ce d’une manière anarchique. C’était au milieu de la nuit de vendredi à samedi dernier. Le défunt dormait à poing fermé. Il a été surpris par les violentes flammes. L’incendie s’était vite propagé.
« Il est inacceptable qu’on laisse les gabonaises et les gabonais vivres dans les conditions dans lesquelles ils vivent. La saleté, le désordre urbain, les gens qui vivent dans les maisons en tôle, dans les maisons en planche. Nous allons établir des normes », a fait savoir Bruno Ben Moubamba. Il a annoncé également que le nouveau code d’urbanisme adopté en 2012 sera dorénavant appliqué.
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