Dans son ambition de servir de vivier au secteur bancaire local et africain, la structure de formation a réajusté ses offres de formation avec le concours de deux partenaires de choix.
Photo de famille des officiels à l’issue de la cérémonie, le 29 septembre 2016 à Libreville. © Gabonreview
Conformément à sa nouvelle orientation d’«école supérieure de la banque», BGFI business school (BBS) a présenté, ce 29 septembre à Libreville, ses réformes initiées en matière de formation, beaucoup plus orientée dans le métier même de la banque. Une nouvelle direction qui passe par le partenariat renforcé avec l’Ecole des hautes études commerciales du nord (EDHEC) et le Centre de formation de la profession bancaire (CFPB).
En s’attachant l’assistance et l’expertise de ces partenaires de poids, BBS entend désormais former des techniciens et des cadres à haut potentiel, mais aussi être au service du secteur bancaire, au Gabon qu’au-delà. «Soucieux du renforcement de nos enseignements, nous avions l’ambition de nouer des partenariats avec de grandes écoles et institutions du milieu bancaire. Etant entendu qu’il ne s’agit pas seulement de formation mais d’emploi, au final. En renforçant donc nos accords avec nos partenaires, nous avons désormais l’ambition de prendre une nouvelle dimension», a déclaré le Président du conseil d’administration (PCA) de BBS, Henri-Claude Oyima.
Selon ce dernier, les enseignements dispensés à BBS avec le concours de l’EDHEC, permettra aux étudiants de rentrer dans ce système international bancaire. «Il en est de même du CFPB, qui délivre aujourd’hui des diplômes mondialement reconnus. BBS se place désormais comme un acteur majeur au niveau de la formation bancaire. Et la réforme que nous avons annoncé ce matin, c’est que nous faisons des efforts en matière de formation sur le métier qui est le nôtre : la banque, en lieu et place de formation beaucoup plus globale»,a-t-il expliqué.
Grande école française de commerce et de gestion, l’EDHEC entend permettre à BBS d’atteindre un standard international ; renforcer l’employabilité des étudiants et diplômés ; se recentrer sur l’expertise finance en s’appuyant sur la notoriété de BGFIBank, notamment. «C’est un partenariat que nous avons bien réfléchi après un audit du programme d’enseignement de BBS. Il s’inscrit d’abord dans la durée en vue de permettre à BBS de rehausser son programme aux meilleurs standards internationaux, car l’école n’a pas qu’une vocation locale, mais bien au-delà. Nous souhaitons donc les aider dans cette option», a expliqué le représentant de l’EDHEC.
«Nous voulons aussi les aider en matière d’innovation pédagogique. Nous avons notamment annoncé le développement de cours e-learning via trois modules. Nous allons également renforcer l’employabilité des étudiants BBS en les faisant bénéficier du réseau EDHEC, pour permettre à ces derniers des échanges, des stages et aussi des emplois», a poursuivi Thierry Marraud.
Dans le même ordre d’idées, le CFPB a dévoilé les trois volets stratégiques de son partenariat avec BBS : la formation continue au bénéfice des banquiers en poste ; la formation initiale d’étudiants dans les métiers de la banques en vue de renforcer leur employabilité ; l’incorporation de la formation professionnelle à la formation initiale. «Pour nous, ce partenariat est riche et novateur. Novateur car il poursuit le premier partenariat que nous avons signé en 2015 avec BBS au titre de la formation continue, qui s’adressait au employés et salariés du monde bancaire», a rappelé le représentant du CFPB.
«A travers BBS, nous offrons au Gabon toute la gamme de produits que mettons à disposition à l’international pour la formation continue. Et là où nous innovons réellement avec BBS, c’est au niveau de la formation initiale avec l’introduction en licence L3, de Master 1 & 2, de diplômes ayant fait leurs preuves dans le monde bancaire en Afrique francophone au niveau du monde professionnel», a conclu Alain Alaric.
Le nouveau Premier ministre Emmanuel Issozet Ngondet a fait sa première sortie officielle, face à la presse, ce 29 septembre 2016, au palais du bord de mer de Libreville pour annoncer la publication de la liste du gouvernement le 2 octobre prochain
Emmanuel Issozet-Ngondet, nouveau Premier gabonais s’exprimant devant la presse le 29 septembre 2016, à Libreville. © Gabonreview
Nommé dans la nuit du 28 au 29 septembre 2016 par décret présidentiel, l’ancien ministre des Affaires étrangères a fait sa première apparition publique ce 29 septembre à Libreville. Cette première sortie face à la presse a permis au premier ministre d’annoncer les grands axes de son action et la date de publication du nouveau gouvernement prévu le 2 octobre 2016.
Sur la nouvelle équipe, Issoze Ngondet a rappelé qu’il a été instruit de «proposer au chef de l’Etat un gouvernement largement ouvert aux forces vives de la Nation, qui réponde aux exigences d’une République plus juste et plus solidaire, par la mise en œuvre du programme de l’égalité des chances». En ce moment, a-t-il assuré, les consultations y relatives sont en cours, en particulier avec toutes les forces politiques du pays, ainsi qu’avec la société civile. Cependant, a-t-il martelé, ce sera un gouvernement composé d’hommes et de femmes mettant en avant le sens de la Patrie.
Emmanuel Issozet-Ngondet a dit sa gratitude à Ali Bongo Ondimba, indiquant que le sentiment qui l’habite l’engage à tout mettre en œuvre pour mériter cette confiance et être à la hauteur de ses attentes. «Je n’ai pas d’autres façon de remercier le président de la République que d’accélérer les réformes en cours et d’ouvrir de nouveaux chantiers permettant d’atteindre l’objectif fixé en 2009: faire du Gabon un pays émergent par la réalisation du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE)», a-t-il déclaré, conscient de l’immensité de la tâche. A ce propos, il a rappelé que «d’importants défis à relever» se dressent devant eux. Dès lors, s’appuyant sur le discours d’investiture du président de la République le 27 septembre dernier, le nouveau chef du gouvernement a fait remarquer qu’il «définit clairement les engagements qu’il a pris dans ce sens, et constitue, à mes yeux, une véritable lettre de cadrage».
En conséquence, son action sera axée prioritairement sur la consolidation de l’Etat de droit et de la démocratie, nécessitant des «réformes institutionnelles audacieuses, dans le dialogue, et qui soient en phase avec l’évolution de notre société». Pour Issoze Ngondet, cela commande une implication plus grande des femmes et des jeunes dans les mécanismes et les sphères de gestion et de décision.
«J’ai également à l’esprit la nécessité des réajustements à faire pour renforcer la confiance dans l’action publique et offrir de nouvelles opportunités d’investissements aussi bien aux acteurs économiques nationaux qu’aux partenaires extérieurs», a-t-il déclaré.
Le remplaçant de Daniel Ona Ondo a salué le «travail remarquable» que ce dernier a abattu durant ces trois dernières années à la tête du gouvernement. Pour ce diplomate de carrière, le bilan du chef du gouvernement sortant présente des acquis notoires qu’il faudra consolider et fructifier. «Je lui rends un hommage mérité pour l’action qu’il a su conduire», a-t-il, confié.
Face à la tension socio-politique dans laquelle le Gabon s’est engouffré depuis le 31 août 2016, Emmanuel Issoze Ngondet n’aura certainement pas d’état de grâce. Dans ce contexte, son premier défi sera déjà de réussir à constituer ce gouvernement d’ouverture. Mais vraiment d’ouverture pertinent.
Emmanuel Issozet-Ngondet, jusque-là ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères du dernier gouvernement Daniel Ona Ondo, a été nommé, le 28 septembre 2016, Premier ministre, chef du gouvernement, par décret du président de la République.
Quelques minutes avant la principale édition d’informations du soir, sur la télévision nationale, le mardi 28 septembre 2016, le Secrétaire général de la présidence de la République a rendu public la nomination d’un nouveau Premier ministre. «Par décret en date de ce jour, le président de la République, chef de l’Etat, son excellence Ali Bongo Ondimba a nommé Monsieur Emmanuel Issozet-Ngondet, Premier ministre, chef du gouvernement, et lui a demandé de former un gouvernement d’ouverture. Ce gouvernement aura pour mission de poursuivre la mise en œuvre du Plan stratégique Gabon émergent pour une République plus prospère, plus juste, plus solidaire et apaisé», a annoncé Etienne Massard Cabinda Makaga.
Dans la même journée, le Premier ministre sortant, Daniel Ona Ondo, avait remis sa démission et celle de son gouvernement au chef de l’État nouvellement élu, conformément à l’article 34 de la Loi fondamentale. Ce, après la prestation de serment, le 27 août dernier, du président de la République réélu pour un nouveau mandat de sept ans.
Pour remplacer Ona Ondo et entamer ce nouveau mandat, Ali Bongo Ondimba a puisé dans le vivier de personnalités ayant fait du chemin avec lui. Emmanuel Issozet-Ngondet, natif de Makokou, en avril 1961 dans la province de l’Ogooué-Ivindo au nord-est du Gabon, est un produit de l’Ecole nationale d’Administration. Sa biographie, consultable sur le site web du ministère des Affaires étrangères, de la Francophonie et de l’Intégration régionale, indique qu’il est, au départ, Conseiller des Affaires Etrangères, diplômé de l’Ecole nationale d’administration (ENA), option Diplomatie. La biographie officielle omet son passage, après l’obtention du bac, au Centre d’études politiques et du développement (Cuspod), anciennement connu comme l’école des cadres du Parti démocratique gabonais.
De 1988 à ce jour, l’homme a baigné dans l’univers de la diplomatie. Il a, entre autres, été Premier Conseiller à l’ambassade du Gabon près le Canada (Ottawa) -93-94-, Directeur Europe au ministère des Affaires Étrangères entre 1998 et 2000. Il a également eu abondante une carrière internationale entre 2000 et 2010. Emmanuel Issozet-Ngondet a été, tour à tour, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République gabonaise près la Corée du Sud, le Royaume de Thaïlande et la République des Philippines avec résidence à Séoul en Corée. Il a occupé les mêmes fonctions en Ethiopie et au Kenya avant d’être nommé de 2008 à 2010, ambassadeur, représentant permanent du Gabon auprès de l’Onu à New York.
Le nouveau Premier ministre a également occupé des portefeuilles ministériels depuis l’arrivée d’Ali Bongo Ondimba aux Affaires. De 2009 à ce jour, il a siégé sans discontinuer dans les différents gouvernements du premier septennat d’Ali Bongo. Il est ainsi passé par les ministères de l’Énergie, des Ressources hydrauliques et des nouvelles Énergies ; des Relations avec le Parlement et les Institutions constitutionnelles ; du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, chargé de la réforme de l’Etat ; enfin, des Affaires Etrangères, de la Coopération Internationale, de la Francophonie et de l’Intégration Régionale. En septembre 2015, à la faveur d’un remaniement, il a été fait ministre d’Etat en restant aux Affaires étrangères.
Sur le plan politique, le natif de Makokou est un militant engagé du Parti démocratique gabonais (PDG). En décembre 2011, il a été élu député de cette formation lors des élections législatives. Il a, d’ailleurs, été l’un des artificiers de la campagne électorale d’Ali Bongo dans la province de l’Ogooué-Ivindo. Au prix fort de la contestation de l’élection d’Ali Bongo Ondimba par le camp de Jean Ping pour ce second mandat, Emmanuel Issozet Ngondet a été de ceux qui sont allés au charbon pour défendre son camp. Avec cette nomination, ce père de famille, marié, dépose ainsi la Primature, pour la première fois, dans la province de l’Ogooué-Ivindo. Une initiative du président Ali Bongo Ondimba qui continue de marquer la rupture avec ce qui s’était toujours fait le passé, lorsque, sous son prédécesseur de père, la Primature revenait systématiquement à un originaire de la province de l’Estuaire d’ethnie Fang. Sous son magistère, le poste de chef du gouvernement est d’abord passé par le Woleu-Ntem pour échoir aujourd’hui à la province de l’Ogooué-Ivindo.
Maintenant, il reste à l’élu, au regard des soubresauts et des stigmates nés de la dernière élection présidentielle, de former un gouvernement d’ouverture capable de faire aboutir les projet du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) pour le développement efficient du pays, mais également de rendre la République plus prospère, plus juste, plus solidaire et apaisé.
Le président Ali Bongo Ondimba, réélu à la suite du scrutin du 27 août 2016, a prêté serment ce mardi 27 septembre 2016 au palais présidentiel de Libreville devant quatre chefs d’Etats et plusieurs chefs de gouvernements africains.
Ali Bongo prêtant serment devant le parlement et la Cour constitutionnelle, le 27 septembre 2016 à Libreville. © Gabonreview
Instantanées de la prestation de serment d’Ali Bongo Ondimba, le 27 septembre 2016 à Libreville. © Gabonreview
Un mois jour pour jour après l’élection présidentielle et quatre jours après la validation de sa réélection par la Cour constitutionnelle, Ali Bongo Ondimba a prêté serment pour un deuxième mandat.
La main gauche posée sur la Constitution de la République gabonaise, la droite levée vers le drapeau national, face aux neuf juges de la Cour constitutionnelle et devant le parlement, Ali Bongo Ondimba a prononcé le serment. «Je jure de consacrer toutes mes forces au bien du peuple gabonais, en vue d’assurer son bien-être et de le préserver de tout dommage, de respecter et de défendre la Constitution et l’État de droit, de remplir consciencieusement les devoirs de ma charge et d’être juste envers tous, je le jure», a déclaré le président gabonais élu.
Dans son discours d’investiture, Ali Bongo a indiqué que «le progrès c’est l’affaire de tous». «Et pour qu’il soit ainsi, il faut le consensus et le respect des Institutions et du rythme démocratique», a-t-il déclaré ajoutant que «les élections sont terminées». Le président qui reprend les commandes du pays pour les sept prochaines années estime qu’«il nous faut maintenant passer à autre chose. Nous devons nous remettre au travail. Car c’est par le travail que nous allons développer notre pays et assurer l’épanouissement de tous. Je tends une fois de plus ma main à toutes les Gabonaises et à tous les Gabonais, pour qu’ensemble nous tirions les leçons du passé afin d’envisager un meilleur avenir à notre beau pays, qui a besoin de tous ses enfants et de toutes les compétences».
Ali Bongo a estimé avoir compris le sens du vote des Gabonais. «J’ai bien compris le doute de certains, Et, j’ai bien perçu la déception d’autres encore», a-t-il précisé non sans, une nouvelle fois, rappeler qu’il souhaite que le dialogue ait lieu. Un dialogue serein pour mieux éclairer les intentions des Gabonaises et des Gabonais.
Il a précisé qu’il «souhaite que ce dialogue n’ait qu’un seul objectif, le bien de tous, le bien de chacun». «Je veux que ce dialogue nous sorte définitivement de la logique du conflit permanent qui dénature fortement nos valeurs, nos relations et notre vivre-ensemble. Nous devons entrer dans une dynamique nouvelle empreinte de concorde et d’apaisement. Nous devons régler nos problèmes entre Gabonais au Gabon, et au besoin avec l’aide de nos frères africains», a-t-il dit.
Au terme de cette prestation de serment, 21 coups de canons ont été tirés, tandis qu’une parade militaire a marqué la fin de cette cérémonie auquel prenaient part le Premier ministre Daniel Ona Ondo, les membres du gouvernement gabonais, les diplomates accrédités au Gabon ainsi que quatre des candidats malheureux de la récente présidentielle. (Raymond Ndong Sima, Bruno Ben Moubamba, Dieudonné Milama et Gérard Ella Nguéma).
Le président réélu devrait prêter serment dans les prochaines 24 heures si l’on en croit les services de communication de la présidence de la République.
Un moment de la cérémonie de prestation de serment du 16 octobre 2009 au palais présidentiel de Libreville. © D.R.
72 heures après la proclamation par la Cour constitutionnelle de la réélection d’Ali Bongo Ondimba, les choses semblent s’accélérer du côté du palais du bord de mer. Les services de communication de la présidence de la République ont contacté, dans la matinée du 26 septembre, les rédactions en vue de l’accréditation des journalistes à la cérémonie solennelle de prestation de serment du président élu. Le président de la République devrait donc prester serment ce 27 septembre, à en croire la Direction de la communication présidentielle (DCP).
A peine déclaré élu, le 23 septembre 2016 dans la nuit, Ali Bongo était apparu à la télévision nationale pour appeler à «un dialogue qui abordera tous les aspects de la vie de la Nation» et permettra d’écrire «un nouveau chapitre de notre histoire commune». Visiblement, le chef de l’Etat a montré sa volonté d’aller vite. «Mes chers compatriotes, cette victoire ne doit pas nous faire oublier qu’il y a de nombreuses urgences à régler», avait-il déclaré tout en rappelant que la campagne électorale avait été jalonnée de «violence verbale» et de «rejet de l’autre érigé en norme». «Les communautés entières ont été stigmatisées», avait soutenu Ali Bongo.
Pour lui, cette haine et la violence qu’elle porte ont laissé des blessures très profondes. Et le président d’indiquer qu’il «nous faut soigner dans l’urgence, si nous ne voulons pas qu’elles se transforment en plaies ouvertes et en gangrène pour notre société». Au regard de ces propos d’Ali Bongo, il est clair que l’accélération de la prestation de serment n’est que la première étape d’une série de reformes et autres changements qui devraient intervenir dans les jours à venir.
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