Cellulle des Anciens Militants PDG de la Diaspora

Les Jeunes Pouces de l'Emergence

posté le 27-06-2016 à 11:20:04

Présidentielle 2016 : Le PDS adoube Ali Bongo

S’il n’a pas manqué de réaffirmer son appartenance à l’opposition, le Parti pour le développement et la solidarité (PDS) a exprimé son soutien à la candidature du président de la République pour l’élection d’août prochain.

Scène du congrès extraordinaire du 25 juin à Port-Gentil. © Gabonreview

Scène du congrès extraordinaire du 25 juin à Port-Gentil. © Gabonreview

 

Pour l’élection présidentielle du 27 août prochain, le Parti pour le développement et la solidarité (PDS) de Séraphin Ndaot Rembogo n’orientera pas le vote de ses «bâtisseurs» vers la candidature d’un opposant. Pour cause : aucun des aspirants de l’opposition n’incarnerait à ce jour l’alternance que le parti souhaite, et pour laquelle il œuvre depuis sa création, a expliqué le vice-président de cette formation politique, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du 1er congrès extraordinaire organisé le 25 juin à Port-Gentil. Un congrès dit «de la clarification» dont l’objectif était d’expliciter le positionnement du PDS, notamment après le rapprochement supposé de son principal leader d’Ali Bongo et de sa politique.

Quelques moments du congrès. © Gabonreview

Quelques moments du congrès. © Gabonreview

Si les cadres du parti ont dit comprendre que leur positionnement surprend certains, ils ont tenu à rappeler que depuis 1990, le PDS a toujours orienté ses suffrages vers les candidats d’autres partis : d’abord Pierre-Louis Agondjo Okawé du PGP, puis deux fois Pierre Mamboundou de l’UPG. Là, ont-ils dit, il s’agissait d’«une opposition qui incarnait le changement, et qui n’avait jamais été compromise dans des affaires, ni avoir flirté avec le pouvoir, et dont le projet politique se rapprochait du (leur)». Or, à moins de trois mois de la prochaine présidentielle, «les données ont changé», a déclaré Augustin Mouboga, regrettant d’avoir en face «une opposition de pouvoir, une opposition PDG-PDGiste». Pour le 2eresponsable du PDS, «il n’y a pas de candidat de l’envergure de l’opposition traditionnelle». Aussi, regrettant qu’il n’y ait pas de «nouveaux visages», s’est-il interrogé : «Doit-on se fier aux masques d’opposants et au maquillage arboré ? Doit-on prendre les mêmes et recommencer dans les mêmes errements ?» A ces différentes questions, le parti de Séraphin Ndaot a répondu par la négative, préférant faire confiance à Ali Bongo, dont la politique sociale, bien que sujette à quelques manquements, semble plus palpable que les projets de ses différents challengers, qui ont été «objectivement» examinés lors des travaux en commissions.

Au cours des travaux, les participants venus des neuf provinces du Gabon ont également planché sur la préparation des échéances électorales à venir, notamment les législatives de décembre prochain, auxquelles le parti compte participer. Avant de déterminer les différentes circonscriptions que le PDS briguera, ses responsables ont suggéré à leurs alliés une présentation de listes communes à ces législatives. Objectif : garantir leur victoire et partant celle de la politique sociale qu’ils ont en commun. Un message notamment été adressé aux «partis amis» invités au congrès extraordinaire, parmi lesquels le PSU, le FRER, l’APSG et l’association Ngam Ayong, tous signataires du Pacte social en 2014.

 

 


 
 
posté le 27-06-2016 à 11:17:16

Affaire Sinohydro : Une étape décisive ?


L’ancien président de la Commission de l’Union africaine et candidat déclaré à la prochaine présidentielle gagnerait à clarifier ses liens avec les personnes physiques et morales impliquées dans le scandale de corruption impliquant Pascaline Mferri Bongo et Franck Ping. Des explications sont nécessaires pour donner à sa parole le poids et la crédibilité recherchés.

© Vincent Fournier/J.A.

© Vincent Fournier/J.A.

 

Cette affaire est lourde de sens, édifiante à plus d’un titre. Un peu plus d’un mois après avoir présenté son projet de société et proclamé sa volonté de mettre fin au «triomphe de la cupidité», Jean Ping se retrouve confronté à une histoire de corruption à grande échelle. Bien qu’il ne soit pas nommément cité, le fait que les principaux protagonistes de cette affaire soient des personnalités de son premier cercle, des proches parmi les proches et même des intimes, sème le doute et la confusion quant à son idée de la gouvernance.

Qu’on le veuille ou non, on ne peut minimiser le fait que son fils – par ailleurs l’un des argentiers de son activité politique – et son ex-compagne soient impliqués dans un scandale de commissions occultes versées dans le cadre de marchés publics. Surtout au regard d’un ensemble d’éléments du dossier. SiSinohydro est une entreprise chinoise, Jean Ping a toujours entretenu des relations particulières avec la Chine. Ministre des Affaires étrangères pendant neuf ans sans discontinuer, il a été le maître d’œuvre de la coopération internationale. À ce titre, il a été au centre de toutes les négociations politiques et/ou commerciales. Durant la même période, son ex-compagne dirigeait le cabinet du président de la République. On peut donc aisément imaginer comment et pourquoi s’est construit ce réseau ayant permis à Pascaline Bongo et Franck Ping de toucher 17 millions de dollars chacun sur l’ensemble des contrats passés entre la major chinoise et l’Etat gabonais.

Un bon connaisseur des milieux politico-économiques chinois

La localisation des sociétés-écrans utilisées pour les transferts de fonds et leur domiciliation bancaire ramènent invariablement au même pays : la Chine, plus précisément Hong Kong.  Dès lors, il est légitime de se demander si toutes ces connexions n’ont pas été montées avec le soutien ou la participation d’un bon connaisseur des milieux politico-économiques chinois. Hong Kong est une place financière et commerciale d’envergure mondiale qui se distingue par l’absence de TVA et d’impôts sur les sociétés et bénéfices, l’absence de taxes salariales, patronales ou professionnelles, la non-imposition des opérations de rapatriement des bénéfices, dividendes et plus-values, la possibilité de créer des sociétés tout seul, la garantie de l’anonymat des actionnaires et dirigeants de sociétés, le respect du secret bancaire et la possibilité d’y investir sans y résider.

On peut toujours s’abriter derrière le fait qu’Hong Kong soit classée sur la liste blanche de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), qu’elle ne soit pas considérée comme un paradis fiscal. Mais, on doit préciser que la Sift Hong Kong limited a été créée le 4 août 2008 et transformée en société privée à responsabilité limitée le 1er octobre 2015. On doit bien reconnaître que l’extrême souplesse de la législation et l’attachement au secret bancaire entretiennent une certaine opacité des transactions financières. Chacun sait que le développement des sociétés offshore, la capacité de les repérer et la transparence des transactions dépendent aussi du régime juridique et fiscal. Chacun sait que de nombreuses sociétés basées à Hong Kong n’y ont pas de bureaux et servent en réalité de boîtes aux lettres. Dès lors, il n’est pas osé de croire qu’elles peuvent servir à des opérations de blanchiment de capitaux.

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Au lendemain des révélations de notre confrère Mediapart sur ce scandale de corruption qu’on pourrait bien nommer «le Sinohydrogate», on ne peut que se remémorer des bonnes intentions proclamées par Jean Ping le 4 mai dernier à la Chambre de commerce de Libreville. Il y évoquait une «gouvernance fondée sur l’éthique», l’urgence de «bâtir une éthique du bien commun», une «justice qui (contraint) ceux qui enfreignent les règles et protège ceux qui les respectent», un «accès égal et transparent aux marchés publics, conformément aux meilleures pratiques internationales en la matière» et son intention de lutter «résolument contre la corruption et la fraude dans les affaires publiques». Au risque de laisser l’impression de vouloir mettre sa descendance et ses proches «à l’abri de la peur», il lui faut maintenant réagir pour donner du sens à sa profession de foi.

Lors de l’annonce officielle de sa prise de distance avec le Parti démocratique gabonais (PDG) et le pouvoir en place, Jean Ping avait longuement parlé des difficultés de son cabinet de consulting dénommé «Ping & Ping». Disant devoir les «emmerder (parce qu’ils) veulent (l’) emmerder», il avait précisé qu’on «a tout fait pour (qu’il) ne travaille pas avec le Gabon». «Même mes enfants, on leur a dit : exilez-vous !», précisait-il, en ce 1er février 2014.  Qui est le second Ping dont le nom figure sur la dénomination du cabinet de consulting de Jean Ping ? De quel type de travail «avec le Gabon» Jean Ping parlait-il ? Quels sont ses enfants qui avaient été invités à aller chercher fortune ailleurs ? Pourquoi voulait-on qu’ils s’exilent ? Qui a bien pu formuler une recommandation aussi grotesque à des citoyens gabonais vivant au Gabon ? Pourquoi la Sift Hong Kong limited a-t-elle changé de régime juridique ? Le nouveau positionnement politique de Jean Ping y était-il pour quelque chose ?

Exigence de transparence

Pour l’opinion nationale et plus précisément les observateurs de la vie publique, se passer des explications sur ces questions serait une erreur tragique. De tout temps, la vie privée a permis de mieux décrypter la vie publique. Partout dans le monde, les intérêts économiques et financiers guident la gouvernance politique. En cas d’accession au pouvoir, la gouvernance de Jean Ping serait naturellement influencée par ses proches et leurs intérêts. Pour lui, il y a donc lieu de clarifier les choses et rassurer ses nombreux soutiens, troublés par ces révélations bien qu’ils feignent le contraire.

C’est Jean Ping lui-même qui l’affirme : «l’intérêt général est purement et simplement oublié» au Gabon, un pays «malade de la mauvaise gestion économique et financière, de la cupidité et de la mal-gouvernance». Au nombre des maux qu’il entend combattre, il cite, pêle-mêle, «(le) pillage des ressources naturelles du pays (bois, or, diamant), (le) blanchiment de l’argent sale, (l’) enrichissement illicite, (le) détournement des productions des entreprises, (la) corruption endémique, et le chômage, notamment celui des jeunes». Est-il temps pour lui de confronter sa lecture à la réalité ? A lui de voir.

A l’occasion des révélations sur la succession Omar Bongo Ondimba, l’affaire des «Biens mal acquis»,«l’affaire Blue Mendel», la mise à nu de la pieuvre Delta synergie, l’opinion publique avait exigé des éclaircissements de la part de la parentèle de Pascaline Mferri Bongo. Sous la pression, la présidence de la République a souvent été contrainte de réagir. Bien que ses explications et dénégations n’aient pas toujours convaincu grand-monde, l’exigence de clarté et de transparence lui fut rappelée. Pourquoi devrait-il en être autrement pour Jean Ping ? Des explications sur le «Sinohydrogate» ? Il en va de la crédibilité de Jean Ping, de la démocratie et de l’Etat de droit. Peut-être une étape décisive dans son marathon politique. À coup sûr, une épreuve.

 


 
 
posté le 10-06-2016 à 10:39:44

Le Gabon était représenté au forum de Wuhan

Le ministre gabonais de l’Economie numérique et de la Poste, Pastor Ngoua N’neme a présenté les avancées et les ambitions du secteur du numérique du Gabon au forum de Wuhan, qui s’est tenu les 5 et 6 juin 2016.

Le Gabon était représenté au Forum de Wuhan les 5 et 6 juin 2016 par le ministre de l’Economie numérique et de la Poste, Pastor Ngoua N’neme. Il a à cette occasion partagé l’expérience du Gabon avec la Chine, présentée comme l’un des exemples mondiaux en matière de développement numérique.

A cette rencontre de plus de 50 Etats, le Gabon a pu présenter ses projets variés pour ce secteur, notamment celui relatif au déploiement de la fibre optique à travers tout le territoire national, dénommé, « le CAB 4 », l’accès numérique aux contenus académiques pour plusieurs milliers d’élèves, avec un système de cours en ligne, les services bancaires et le paiement électronique, la simplification des démarches administratives, la mise en place du e-visa, ainsi que le plus attendu de tous, la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN 2017) qui est à pied d’œuvre.

Rappelons que le gouvernement gabonais qui s’est fixé pour objectif de diversifier l’économie du pays pour une plus grande création de richesses, ne cesse de multiplier des initiatives pour favoriser l’essor du secteur des TIC.

 


 
 
posté le 10-06-2016 à 10:29:43

La population évaluée à 1 811 079 habitants

Les résultats officiels définitifs du recensement général de la population et des logements, présentés au Conseil des ministres du 2 juin 2016 à Libreville par le ministre du Développement Durable, de l’Économie, de la Promotion des Investissements et de la Prospective, révèlent que le Gabon compte désormais une population de 1 811 079 habitants avec 87 % de personnes vivant en milieu urbain et 13% en zone rurale.

Selon les résultats définitifs du recensement général de la population et des logements, présentés le 2 juin dernier par le ministre du Développement Durable, de l’Économie, de la Promotion des Investissements et de la Prospective au Conseil des ministres, la population gabonaise est évaluée à 1 811 079 habitants dont plus de la moitié, soit 87 % de personnes vivent en milieu urbain et 13% résident en zone rurale.

Comparé au rapport du dernier recensement effectué en 2003, les résultats officiels proclamés par la Cour constitutionnelle et entérinés par le Conseil des ministres du 17 mars 2005 estimaient à 1 520 911 personnes la population du pays, ce qui fait un accroissement de près de 300 000 habitants en 10 ans.

Ce dernier recensement général de la population et de l’habitat dénommé, RGPH 2013, s’est effectué selon les dispositions de la loi prévu dans l’article 1er alinéa 15 de la constitution, et aux recommandations des Nations unies sur la périodicité décennale de l’organisation des recensements de population, ainsi qu’au besoin de réactualisation des données démographiques de base permettant d’évaluer les efforts de développement entrepris depuis 2003.

Cela permet également au gouvernement de disposer des données à jour et fiables propices aux prochains objectifs fixés dans le cadre du développement humain et pour d’autres enjeux à l’exemple des aspects politiques et électoraux.

La publication de ces résultats à deux mois de l’élection présidentielle à laquelle le chef de l’Etat est candidat à sa propre succession, l’opposition voit en cette opération une sorte de manœuvre politicienne au profit du pouvoir. Hors, ce recensement a été effectué depuis longtemps, il était bloqué par la Cour constitutionnelle pour quelques vérifications.

 


 
 
posté le 10-06-2016 à 10:20:01

Justice : Les magistrats vent debout

Protestant contre certaines résolutions de la dernière session du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) a déposé un préavis de grève de huit jours.

Descente du Synamag dans la rue, le 6 juin 2016, à l’issue de son assemblée générale. © D.R.

Descente du Synamag dans la rue, le 6 juin 2016, à l’issue de son assemblée générale. © D.R.

 

Le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) proteste contre le maintien de certaines nominations effectuées en violation des dispositions légales, notamment les articles 9, 33, 34 et 36 du statut des magistrats ainsi que 7 et 9 de la loi organique du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Comme annoncé à l’issue de son assemblée générale du 6 juin dernier, le Synamag a déposé un préavis de grève de huit jours.  «Au terme de ce délai, une grève générale illimitée sera observée dans toutes les juridictions du Gabon», a menacé le syndicat.

L’on se souvient, en effet, que suite à la session du CSM du 10 mai dernier, le Synamag avait dénoncé certaines mesures individuelles. «Un certain nombre de recours juridictionnels et administratifs ont été initiés», a rappelé son président dans une correspondance au ministre de la Justice.

Le Synamag fait au CSM trois reproches. D’abord, «la violation de l’inamovibilité du juge». Ensuite, «les nominations à certains postes». Enfin, «la composition irrégulière du CSM».  «Nous estimons, en l’absence d’une justification de la nécessité du service public, que la nomination de Sidonie Flore Ouwé née Itsiembou Koumba (à la tête de la Cour d’appel, ndlr) porte atteinte au principe sacro saint de l’inamovibilité du juge du siège et entame considérablement l’intérêt du service public, corolaire de la bonne administration de la justice», a argumenté le syndicat, déplorant également les affectations de Bruno Mve Obiang et Lydie Mapanga, respectivement au tribunal de première instance de Libreville et à la Cour d’appel de Port-Gentil. «Ces affectations à la veille de la fin d’année sont contraires au principe de l’inamovibilité du juge», a-t-il soutenu.

Sur les nominations à proprement parler, les magistrats déplorent que «le CSM qui devait exécuter la décision de la Cour constitutionnelle du mois de décembre 2015, en insérant simplement les magistrats au chômage dans les juridictions nécessiteuses, a plutôt procédé à des nominations quelconque au mépris de la loi».

Alors que les articles 71 de la Constitution et 3 de la loi organique n°2/93 du 14 avril 1993, désignent, de manière exhaustive, les personnes devant siéger au CSM, le Synamag dit avoir noté la présence de fonctionnaires du secrétariat général de présidence de la République. «Ces personnalités ne sont pas membres du CSM. Il y a donc eu violation flagrante des dispositions de l’article 4 de la loi organique portant organisation, composition et fonctionnement du CSM», a expliqué le syndicat, citant nommément Etienne Massard Kabinda Makaga et Guy Rossatanga-Rignault.

Pour le Synamag tous ces couacs et manquements sont révélateurs d’une absence de consultation des chefs des Cours et de l’administration centrale. «Il appert de tout ce qui précède que le CSM n’a manifestement pas entendu la lettre et l’esprit de la loi, qu’il en résulte que les susdites décisions affectent manifestement la constitution en ce qu’elles sont contraires aux objectifs par elle assignés au CSM»,  a conclu le syndicat.

 

 


 
 
 

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