L’épouse du président de la République, membre de la Commission Onusida /The Lancet, doit participer, du 8 au 10 juin prochain, à l’assemblée générale des Nation-unies aux Etats-Unis.
Du 8 au 10 juin prochain se tient l’assemblée générale des Nations unies à New York. Invitée à y prendre part en qualité de commissaire membre de la Commission Onusida/The Lancet, Sylvia Bongo y conduit la délégation gabonaise. Ces travaux visent un objectif principal: obtenir un engagement mondial et mettre fin à cette épidémie d’ici à 2030.
À l’occasion de ce sommet, la communauté internationale devra engager des actions ciblées de financement pour accroître les investissements globaux dans la prévention et le traitement du VIH, de 19 à 26 milliards de dollars par an d’ici à 2020.
Si, à quelques heures de ce rendez-vous, rien n’est encore acquis, la présidence de la République a dit savoir compter sur l’abnégation et le franc-parler de l’épouse du président de la République, qui «s’attachera à rappeler les avancées significatives enregistrées au Gabon tout en soulignant l’ampleur du travail qui reste à accomplir». Sylvia Bongo «lancera un vibrant appel à la solidarité par des financements conséquents pour les pays en voie de développement et émergents».
Au Gabon, les cas de transmission mère-enfant sont en recul de près d’un tiers. Mieux, le financement du programme national de lutte contre le Sida a vu son financement croître de 95%.
Le calendrier de la prochaine présidentielle a été arrêté par la Commission nationale électorale et permanente (Cenap).
La date du prochain scrutin présidentiel a été annoncée par la Commission nationale électorale et permanente (Cenap), à l’issue de son assemblée plénière du 6 juin courant à Libreville. Le scrutin a été fixé au 27 août prochain, soit un samedi. Une première, sachant que le dimanche avait toujours été privilégié en pareille circonstance. La Cenap a également annoncé que la campagne s’ouvrira le 13 août prochain pour s’achever le 26 du même mois à minuit.
Par ailleurs, la date limite de dépôt des candidatures a été fixée au 12 juillet prochain à 18h00. La Cenap n’a, toutefois, pas dévoilé la liste des documents à fournir dans le dossier de candidature. Mais, le montant de la caution est fixé à 20 millions de francs.
Acteur, réalisateur, père du cinéma gabonais, Philippe Mory s’est suicidé, ce mardi 7 juin, chez lui à Nzeng-Ayong dans le 6e à Libreville. Le réalisateur de «Les tamtams se sont tus», s’est tiré une balle de fusil à pompe dans la bouche. Les larmes de la rédaction et de quelques autres.
Il avait cette gouaille, cette attitude tonitruante qui le faisaient remarquer partout il allait. Il avait ce franc-parler lui faisant asséner des vérités qui parfois dérangeaient les autorités. Est-ce pour cela qu’il n’était pas listé, le 27 mai dernier lorsque le président de la République a reçu les acteurs culturels, artistes et écrivains ? Il en a peut-être pris ombrage, comprenant sans doute, à 81 ans, que son œuvre, son action pour les arts et la culture gabonaises ne serait plus jamais prise en compte et pourrait être reléguée au rebut.
Philippe Mory dans «On n’enterre pas le dimanche» de Michel Drach (1959). © collections.forumdesimages.fr
Fusil à pompe
Philippe Mory aura en tout cas marqué son époque, même si, tombé dans une sorte d’indigence artistique, il n’a pas reçu, au soir de sa vie, la reconnaissance officielle qu’il méritait. Mais, pour les gens de culture, pour une grande majorité du peuple, il était, tout au long de sa vie, le maître, le monument du 7e art gabonais, celui qui a posé les normes, impulsé cette facture si moderne, caractéristique du cinéma gabonais, qu’envient bien de cinéastes de nombreux autres pays africains. Le réalisateur et acteur de «Les tamtams se sont tus» ne laissait en tout cas personne indifférent, partout où il passait.
Ainsi qu’on l’a écrit ici, ce 7 juin 2016 vers 19 heures, ses voisins ont entendu un coup de feu puis le bruit sourd de quelque chose tombant lourdement. Ayant accouru, ils ont constaté que le Robert De Niro gabonais des «Couilles de l’éléphant» s’était barricadé chez lui avant de se donner la mort. Il s’est tiré une balle de fusil à pompe dans la tête… à travers la bouche disent certains témoins, dans la gorge soutiennent d’autres. Ainsi que l’a écrit un lecteur de Gabonreview, «les tamtams se sont définitivement tus dans une détonation».
Un rappel de sa biographie est pour l’heure inutile, tant la chose abonde sur la toile mondiale. On peut en trouver une version synthétique ici, «Philippe MORY», ou ici, «Ciné club de Caen», mais aussi cette version aussi édifiante que relativement complète : «Philippe Mory, Père du cinéma gabonais». Et il y a le livre du Pr Daniel Franck Idiata, «Le prix de la liberté, vérités sur Philippe Mory, l’icône gabonaise du cinéma africain», chroniqué ici : «Liberté et vérités pour Philippe Mory !».
A droite sur la chaise roulante, dans «Les couilles de l’éléphant» d’Henri-Joseph Koumba (2000). © Rolland Duboze
Énigme et auto-mise en scène
Comme un séisme, la mort de Philippe Mory a en tout cas secoué le Landerneau culturel et bien au-delà. Et tout le monde se demande comment un homme, si bon vivant, a-t-il pu se donner la mort ? Était-il gravement malade ? Avait-il un chagrin caché ? Personne ne le saura plus en tout cas. Toujours est-il qu’il avait récemment été diagnostiqué d’une cataracte et qu’il était convenu qu’il se fasse opérer des yeux, le week-end prochain, à l’hôpital de l’Alliance chrétienne de Bongolo, à 3 Km de la ville de Lébamba, dans la province de la Ngounié. Tout était prêt et il n’attendait que de s’y rendre.
Certains de ses proches assurent que Philippe Mory avait coutume de dire qu’on ne le verra pas grabataire, qu’il n’acceptera pas de devenir un mollasson ou un légume et de se faire donner la cuillérée comme un enfant. A-t-il donc mis à exécution ce souhait ce qu’il annonçait depuis toujours ? Rien en tout cas, ce 7 juin, ne laissait présager qu’il allait se suicider. Joint au téléphone, Henri-Joseph Koumba Bididi, actuel patron de l’Institut gabonais de l’image et du son (Igis), a laissé entendre qu’il l’avait appelé il y a quelques jours, en vue de s’informer sur la fameuse opération de la cataracte. Le maître lui avait laissé entendre que tout allait bien, que tout était prêt. De même, l’un de ses neveux assure avoir été avec l’acteur trois heures avant son suicide et que tout allait bien, rien ne laissait présager ce qui allait advenir.
Provoc et héritage
Philippe Mory laisse beaucoup d’enfants, héritiers naturels, héritiers spirituels, héritiers culturels, parmi lesquels Imunga Ivanga, cinéaste lui aussi, précédemment directeur de Gabon Télévision, à qui il a été demandé, au téléphone, s’il avait une petite idée de ce qui a pu conduire le géant du cinéma gabonais à se suicider. La voix tremblotante d’émotion, l’ancien directeur de l’Igis a laissé entendre : «Que voulez-vous que je vous dise ? Sinon, que je le croyais éternel, immortel et il nous en a fait la preuve. Il ne s’est donc pas tué. Demain, il fera les titres de la presse nationale et internationale. Rappelez-vous de la chanson de Franklin Boukaka : «Les Immortels». Connaissez-vous beaucoup d’Africains, qui plus est artistes, qui se suicident à plus de 80 ans ? Mory n’était pas un homme ordinaire. Et libre, il l’était véritablement. Mais, un artiste ne meurt pas… il s’est peut-être arrangé pour soigner son entrée dans l’au-delà et éventuellement épater ceux qui l’y attendent».
Interrogé, à brûle-pourpoint sur l’héritage de Philippe Mory, Imunga Ivanga a lâché, toujours dans l’émotion : «son œuvre est à nous : ses frères, son pays. Il est l’enfant de sa terre. Et il lui a tout donné. Sans rien attendre en retour sinon de l’Amour. Mais lui, il est à sa famille, à ses amis ordinaires, à ses femmes, à ses excès, à sa passion de la Vie. Il a de nombreux enfants, 18 normalement. Mory est aussi ma famille. En se suicidant, tout catholique qu’il était il sait qu’on ne lui fera pas de messe. Si ce n’est pas de la provoc sublime.» Quoi de plus éloquent ? Quoi d’autre pour résumer Philippe Mory ?
Aperçu de la situation générale de la Société nationale des hydrocarbures avec son directeur général.
Depuis le changement de son staff dirigeant en octobre 2015, la Société nationale des hydrocarbures (SNH), également connue sous le nom de Gabon oil company (GOC) s’est engagée dans un cycle de réformes. Naturellement, dans cette entreprise où le précédent directeur touchait un plus de 20 millions de francs CFA, la réduction de la masse salariale figure au rang des actions prioritaires. «Le cadre de rémunération des agents publics existe. Il y a un décret qui fixe la rémunération des directeurs généraux, dont les salaires vont de 3,5 à 5 millions de francs», indique le directeur général de la SNH, précisant, après le réajustement de son propre traitement : «Dans mon secteur, mon salaire actuel est considérablement inférieur à celui d’un ingénieur cumulant cinq ans d’ancienneté en entreprise».
Arnaud Engandji affirme s’être également penché sur la situation du personnel expatrié. «Il y avait 15 expatriés à mon arrivée. Aujourd’hui, nous n’en avons plus aucun. Car j’ai estimé que ces derniers avaient une grande responsabilité dans les difficultés actuelles de la société. Nous avions 2,5 milliards de francs CFA de masse salariale annuelle pour le personnel expatrié», révèle-t-il, disant s’être aussi intéressé au sort des petites mains et du personnel d’appui. «J’ai revu la question des techniciennes de surface (employés de prestataires, ndlr) dont les salaires étaient en moyenne de 120 000 francs. Avec le concours de certains collaborateurs, nous leur avons monté une société de nettoyage, dont elles sont elles-mêmes propriétaires», indique-t-il, soulignant l’aspect citoyen de cette action.
Sans le dire clairement, le directeur général de la SNH sous-entend qu’il est engagé dans la mise en œuvre d’une stratégie d’externalisation avec une certaine préférence locale : «Nous avons également fait la même chose avec le coursier qui dispose désormais de sa propre boîte. (…) Il s’agit-là de patriotisme économique», avance-t-il, disant militer aussi pour l’apprentissage. «Il y a une première convention que nous allons signer avec l’Office national de l’emploi (ONE). Nous ouvrirons donc pour le compte de cette entité, deux agences à Libreville (Nzeng-Ayong et Owendo, ndlr) avec la prise en charge du fonctionnement et du personnel sur les trois prochaines années, de façon à donner le temps à l’administration de les incorporer», explique-t-il, avant de marteler : «L’ensemble de ces mesures montrent ce que nous faisons pour notre économie». Et de suggérer : «Imaginez un instant que l’ensemble des sociétés publiques adoptait la même démarche. Se faire fabriquer du mobilier de bureau par une PME locale, au lieu d’aller l’acheter en grande surface, à titre d’exemple. C’est un peu ce que nous faisons autour de la SNH».
Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes à la SNH, pourrait-on interroger. Ce qui amène à aborder avec Arnaud Engandji l’audit diligenté par le gouvernement. «J’ai été audité. J’ai les conclusions, mais ce n’est pas à moi de les rendre publiques», dit-il, s’abritant derrière la conjoncture internationale pour donner du sens à certaines données. «Pour faire simple : vous montez un projet à 120 $ le baril en 2012. Et, en 2015-2016, lorsque le prix du baril chute à 27 $, il est évident que ce projet n’est plus économiquement viable. En gros, nous avons eu des projets ambitieux à nos débuts, mais avons été rattrapés par la réalité économique qui nous empêche aujourd’hui de financer lesdits projets», explique-t-il, évoquant la question budgétaire : «Nous ne bénéficions pas de budget annuel contrairement à ce que pense le plus grand nombre», révèle-t-il, avant de revenir sur le montage institutionnel.
À en croire les explications d’Arnaud Engandji, la SNH n’est qu’un expert technique, un opérateur, alors que la Direction générale des Hydrocarbures est le régulateur. «Le président a voulu (…) que la SNH soit assujettie aux mêmes règles de fonctionnement que les boîtes internationales et que l’État continue à garder un œil dessus», souligne-t-il. «Chaque trimestre l’État fixe le Prix de cession officiel (PCO) du baril. S’il est de 30 $, par exemple, nous pouvons le vendre à 31 $. Sur ce supplément, nous en empochons la moitié. En gros, nos revenus sont issus de la vente dont il faut soustraire le PCO, le tout divisé par deux», détaille-t-il, avant d’ajouter : «Ce n’est donc pas le coût du baril qui nous intéresse en tant que tel, mais d’être suffisamment bons commercialement pour vendre au-dessus du prix du marché».
Ces contours posés, on comprend un peu mieux le fonctionnement de Gabon oil company. Si l’entreprise est n’actuellement centrée que sur le trading, elle vient de se voir attribuer l’exploitation gisement de Mboumba, situé entre Port-Gentil et Libreville et ayant un excellent actif avec une production stable d’environ 1 000 barils par jour et un potentiel gazier intéressant.
Au terme de sa mission de cinq jours, l’ONG américaine a fait sept principales recommandations, invitant la majorité au pouvoir à davantage d’inclusion.
Les membres de la mission du NDI, livrant l’avant-rapport de leur mission au Gabon, le 3 juin 2016. © Gabonreview
Ayant rencontré l’ensemble des partis politiques, les organisations de la société civile ainsi que différentes institutions, du 29 mai au 3 juin derniers à Libreville, la mission du National democratic institute (NDI) a invité le pouvoir en place à initier, «dans un proche avenir», un dialogue national dans le but de «mieux assainir le climat politique aussi bien dans la période pré-électorale que post-électorale». Si la mission a dit avoir perçu de fortes tensions, des craintes et des doutes de part et d’autre, elle n’a pas manqué d’appeler la classe politique, les médias, les syndicats, les chefs religieux et toutes les composantes de la population à «ne ménager aucun effort pour que les élections à venir soient considérées comme un moment historique de consolidation de la paix et de la démocratie dans l’intérêt supérieur de la nation gabonaise».
Selon le chef de délégation, cette mission avait pour objectif d’«évaluer les préparatifs de l’élection présidentielle d’août 2016 et d’identifier les possibilités d’appui éventuel à l’organisation d’une élection paisible, transparente et crédible». La mission du NDI a rappelé aux acteurs politiques et dirigeants d’institutions que les élections constituent l’un des piliers de la démocratie et ne doivent pas être considérées comme de simples formalités administratives, au risque d’entacher l’objectif final qui est la libre expression de la volonté des populations. Elle a plaidé pour un renforcement de certaines institutions, notamment la Commission électorale nationale autonome et permanente (Cenap), le Conseil national de la communication (CNC) et le Conseil national de la démocratie (CND).
Concrètement, la Cenap a été invitée à envisager des dispositions particulières pour «rendre la collecte et la transmission des résultats des élections plus rapides et transparentes», en s’inspirant des meilleures pratiques universellement reconnues en la matière. Au CNC, la garantie d’un accès équitable aux médias publics pendant la campagne électorale a été demandée, alors que pour le CND, l’ONG américaine a recommandé la signature solennelle d’un code de bonne conduite et sa vulgarisation. De même, le NDI a recommandé que la participation de la société civile soit effective et plus importante dans le processus électoral, notamment pour le recrutement, la formation et le déploiement des observateurs nationaux avant, pendant et après le scrutin. Le NDI a aussi appelé à des «mesures concrètes», en vue de garantir la fiabilité du fichier électoral pour renforcer la confiance des candidats et des partis politiques.
L’ONG américaine a, d’ailleurs, préconisé un audit du fichier électoral, dont les résultats devraient être rendus publics. Au total, le NDI a fait sept principales recommandations, n’excluant pas de revenir au Gabon en qualité d’observateur pendant le scrutin.
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