Le président de la République a pris part, le 3 avril courant, à l’ordination épiscopale du nouvel évêque de Port Gentil, Monseigneur Eusebius Chinekeze Ogbonna Managou.
Ali Bongo à Port-Gentil pour l’ordination du Mgr Eusebius Chinekeze Ogbonna Managou. © facebook.com/alibongoondimba
Le Diocèse de Port Gentil a officiellement un nouvel évêque avec l’ordination de Monseigneur Eusebius Chinekeze Ogbonna Managou qui remplace le Mgr Mathieu Madegha, affecté au diocèse de Mouila dans la province de la Ngounié. Nommé par le Pape François le 12 janvier dernier, le nouvel évêque a été ordonné, le 3 mars courant à Port Gentil dans la province de l’Ogooué-Maritime, au cours d’une messe d’ordination commémorée par l’Archevêque de Libreville, Mgr Basile Mve Engone.
Célébrée en présence du président de la République, Ali Bongo Ondimba, et de l’ensemble des délégations des diocèses du Gabon ainsi que celles venues du Congo Brazzaville, du Nigeria, et de Madagascar, la messe d’ordination a consisté pour l’essentiel, à la lecture de la bulle papale appelant l’ordinand à la fonction épiscopale.
S’en est suivie la litanie des saints ou la supplication litanique, chantée pour invoquer les saints, au cours de laquelle l’ordinand était allongée face contre terre, avant l’intervention des deux rites majeurs de la célébration que sont l’imposition des mains et la prière d’ordination. L’imposition des mains symbolisait la transmission de la tradition apostolique par l’agrégation dans l’ordre des évêques alors que la prière d’ordination a rappelé que l’ordinand se situe dans la lignée des chefs et des prêtres institués par Dieu de tout temps. Enfin s’en est suivie pour la fin de la messe, la remise de l’évangéliaire et des signes pastoraux, composés de l’onction d’huile, de la remise de l’évangile, de la remise des insignes de la charge épiscopale, de l’anneau épiscopal, de la mitre et de la crosse qui est le bâton pastoral chargé d’évoquer la mission du pasteur qui est celle de prendre soin de son troupeau.
Présent à la cérémonie, Ali Bongo a tenu à témoigner sa satisfaction pour avoir assisté à cette cérémonie et adressé ses encouragements au nouvel évêque «j’ai été invité par l’évêque pour célébrer cette belle fête d’ordination, et je tiens à féliciter Mgr Eusebius qui est un homme de mérite », a déclaré Ali Bongo avant de poursuivre : «ma présence ici à Port Gentil témoigne aussi mon devoir de garant de la liberté de cultes, consistant à veiller à ce que toutes les religions cohabitent en harmonie et à préserver la paix dans notre pays sans laquelle rien ne peut se faire».
Tout en remerciant le président de la République pour sa présence, le Mgr Eusebius Chinekeze Ogbonna Managou a, pour sa part, placé cette ordination sous le signe de la miséricorde. « Soyons miséricordieux, a-t-il lancé, avant de poursuivre : « si nous pardonnons aux autres leurs erreurs, nous allons vivre en harmonie et semer la paix et si nous sommes en paix, nous ferons beaucoup de choses. Il faut que le Gabon devienne un model paix et ma devise pour cette ordination est : miséricorde justice et paix ».
Pour faire bénéficier l’ensemble de ses populations de l’assurance maladie obligatoire, le Gabon avait entrepris, à travers la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), de recenser les Gabonais économiquement faibles. Ceux-ci devaient alors bénéficier des avantages du Fonds des GEF ainsi mis en place pour les frais de soins de santé.
Seulement, lors du recensement des GEF, des enquêtes sociales n’avaient pas été faites pour vérifier la conformité des déclarations des enregistrés. Plus tard, la CNAMGS a décidé de procéder à la vérification de la liste des GEF enregistrés en croisant ses fichiers avec ceux de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), avec ceux de la Direction de la Solde et avec ceux de l’ex-CDE.
Dans un entretien accordé à l’Union, le DG de la CNAMGS, le Pr Michel Mboussou, indique que le partenariat entre la CNAMGS et la direction de la Solde « a permis le paiement des prestations familiales des agents de l’Etat sur la base du fichier CNAMGS, qui est biométrique, alors qu’à la direction de la Solde, le système est déclaratif. Cette opération a permis de détecter 90 000 enfants fictifs enregistrés dans le fichier de la Solde, avec des faux actes de naissance. Par ce système, la CNAMGS fait réaliser à l’Etat, depuis février 2015, des économies de l’ordre de 700 millions de FCfa par mois ».
La Confédération africaine de football se réjouit de l’état d’avancement des travaux, au terme de sa première visite d’inspection sur les chantiers de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017.
La première visite d’inspection de la Confédération africaine de football (Caf) sur les chantiers de la Coupe d’Afrique des nations (Can) s’est achevée le 30 mars dernier. A l’issue de ce périple, un rapport sera transmis au président de la Caf, qui en publiera les conclusions. «Il ne nous revient pas de dévoiler actuellement le rapport qui sera transmis à notre organisation, au terme de cette première mission d’inspection», a déclaré un membre du comité exécutif de la Caf, relayé par le quotidien L’Union. «Nous avons pris connaissance du niveau d’avancement des travaux sur les sites qui vont accueillir la Can», a simplement poursuivi Anjorin Moucharaf.
Selon lui, les travaux des terrains de compétition et d’entrainement ainsi que ceux des hôtels, avancent bien. «Nous espérons que les éléments de base, qui sont déjà là, vont être améliorés et que tout sera prêt dans quelques mois pour accueillir la Can», a-t-il ajouté. Sans émettre la moindre réserve, Anjorin Moucharaf soutient que le stade de Port-Gentil sera livré fin octobre prochain, un match test y étant programmé le 1er novembre prochain. La même démarche est prévue pour le stade de Franceville dont la livraison interviendra en novembre prochain. «Nous avons vu les travaux et il faut reconnaître qu’ils sont bien avancés», a-t-il conclu. A dix mois du coup d’envoi de la 31e édition de la Can, cette première visite conforte le Comité d’organisation de la Can (Cocan) dans ses efforts.
Pour l’heure, six aires d’entraînement et deux stades de compétition sont disponibles, en plus du stade de l’Amitié à Libreville, qui accueillera la finale le 12 février 2017, la cérémonie de clôture. A côté, il y a le stade de Franceville, qui, passé de 10 000 à 20 000 places, dispose de six loges haut de gamme.
L’ancien président de l’Assemblée nationale a dit avoir décidé de démissionner en raison des nombreuses humiliations et du manque de respect pour l’institution.
«Après quatre mandats successifs durant lesquels j’ai assuré la présidence de cette assemblée, je ne puis cautionner cette violence exercée sur notre institution. Je ne puis cautionner une quelconque jurisprudence qui viserait à fouler au pied l’immunité parlementaire dont jouissent les députés en principe, tout comme la tentative d’intimidation exercée sur ces derniers, dans le cadre de leurs fonctions constitutionnelles, au risque de tendre la perche à d’autres abus sur les institutions garantes de notre démocratie en gestation. C’est pourquoi, après moult réflexions, je choisis, afin de réhabiliter l’honneur souillé des députés et de la première chambre du Parlement gabonais, de remettre mon mandat de président de l’Assemblée nationale entre les mains de mes collègues en séance plénière». Tels sont les propos tenus par Guy Nzouba-Ndama pour annoncer sa démission le 31 mars dernier.
Nzouba Ndama, au perchoir lors de sa démission, le 31 mars 2016 à Libreville. © Capture d’écran/Gabonreview
Si les différentes sorties du désormais ancien président de l’Assemblée nationale, laissaient présager de cette décision, tout serait parti de «certains manquements voire certains dérapages» de l’exécutif. La décision du député de la Lolo-Wagna vise notamment à fustiger l’attitude de certains vis-à-vis de l’institution qu’il dirige depuis 19 ans. Une institution qui, à en croire ses dires, aurait été victime d’actes particulièrement désobligeants, consécutifs à «la crise de confiance» créée par «la presse contrôlée par le palais».
Au nombre de ces faits, la «perquisition intempestive du véhicule appartenant au trésorier» de l’Assemblée nationale le 30 mars 2016 au soir, comme la descente, en octobre 2015, d’un escadron de gendarmerie en tenue anti-émeute pour une perquisition, après que des députés eurent été accusés d’avoir tenter de voter la destitution du président de la République, à la demande de Jean de Dieu Moukagni-Iwangou, président de l’Union du peuple gabonais (UPG-Loyaliste). De même, la nomination d’André Dieudonné Berre à la tête du groupe PDG à l’Assemblée nationale, inspirée par le président de la République, contre les normes en vigueur au sein de l’institution, sont une autre raison ayant conforté sa décision, consignée dans une lettre au président de la République qu’il accuse d’avoir entretenu un silence pour le moins évocateur à la suite des différents faits.
Toutefois, l’ancien président de l’Assemblée nationale, annonçant sa démission de la tête de l’institution, n’a pas démissionné du PDG, ainsi qu’annoncé par certains.
Sollicité depuis plusieurs mois par de nombreux cadres du pays, particulièrement par des militants et responsables du PDG qui contestent la gouvernance actuelle, l’actuel président de l’Assemblée nationale va devoir annoncer sa décision dans les tout prochains jours.
«Il ne peut pas se débiner cette fois», espère un de ses proches qui rappelle qu’en 2009 déjà, «nous l’avions appelé à se porter candidat à la candidature du parti, et il avait alors estimé qu’il nous fallait soutenir le fils d’Omar». En tout cas, sa démission du PDG (donc de son poste de membre du Comité permanent du Bureau politique, et de tous ses mandats électifs – député, président de l’Assemblée nationale) devrait se faire avant samedi. Quant à la candidature à l’élection présidentielle, peut-être voudra-t-il attendre un peu avant de l’annoncer. Un tremblement de terre en perspective au PDG ?
Ils sont nombreux à croire que cette fois, il choisira d’y aller. Et l’information donnée hier par la Lettre du Continent est venue confirmer leur intime conviction : «Guy Nzouba Ndama provoque (Ali) Bongo en duel». Cette candidature serait l’aboutissement d’un long processus entamé en 2013, lorsque, du haut de son perchoir, le président de l’Assemblée nationale avait déclaré au cours d’une séance de questions aux membres du gouvernement, «le Gabon n’a pas été créé en 2009». Puis, convaincu de pouvoir donner des conseils utiles à Ali Bongo, il lui aurait dit, les yeux dans les yeux, «voyez comment vous pouvez recomposer votre cabinet. Nos compatriotes sont amers quant aux agissements de certains de vos collaborateurs à la présidence». Peine perdue.
Arrive l’année 2015. Guy Nzouba Ndama affirme, encore de son perchoir, «le peuple ne doit jamais devenir la cinquième roue du carrosse» au Gabon ; «les populations ne peuvent supporter plus longtemps les coups de fouet de la misère» ; «il faut se méfier de l’attitude silencieuse et indifférente des populations qui sont une majorité qui peut inquiéter». Et à l’ouverture de l’actuelle session ordinaire de l’Assemblée nationale, le 1er mars dernier, il a déclaré qu’il est temps de passer de «la parole à l’acte», dénonçant ainsi, avec habileté, la gouvernance actuelle marquée par une trop forte propension à la communication pour la communication, à un excès de propagande sur des résultats généralement illisibles, comme cette publicité envoyée sur Africa 24 qui, parlant de la Zone économique spéciale de Nkok, y évoque la présence de 78 entreprises, «alors que la ZES n’en compte que douze au mieux. On confond volontairement réservations et occupations pour toujours berner l’opinion», souligne un député du mouvement PDG-HM.
«Un candidat solide»
Puis, l’opinion va assister, quelques jours plus tard, à une situation inédite : Guy Nzouba Ndama, membre du Comité permanent du Bureau politique du PDG pour l’Ogooué-Lolo, est absent, le 5 mars 2016, du congrès provincial du Parti démocratique gabonais (PDG) de Koulamoutou, et, plus tard, le 12 mars, du congrès extraordinaire d’investiture du candidat du PDG ! Dans les médias, on entend l’un de ses porte-flingues, Jonathan Ignoumba, député nouvellement exclu du PDG, indiquer : «Le PDG – HM présentera un candidat solide» capable de battre Ali Bongo. Toutes ces déclarations et faits et gestes confortent ses partisans dans l’idée que «cette fois, il ne pourra pas se débiner». Dans les chancelleries occidentales et africaines, tout le monde en est convaincu : «la statue de commandeur d’Ali Bongo est en train de vaciller en interne» ! «Une telle fronde à l’intérieur du parti est inédite et profonde», affirme le Conseiller politique d’une ambassade occidentale, qui affirme qu‘«elle fait suite aux nombreuses démissions d’éminents membres du PDG depuis 2014, et cela peut devenir inquiétant pour l’actuel président, même s’il feint de ne pas s’en rendre compte».
Guy Nzouba Ndama, 70 ans en juillet prochain, a été membre du gouvernement (ministre délégué au Commerce, ministre délégué à l’Habitat, puis ministre de l’Education nationale) entre 1984 et 1990. Elu député à l’Assemblée nationale en 1990, il devient président de cette institution à l’issue des élections législatives de décembre 1996, avec l’appui de Zacharie Myboto, alors très influent dans le premier cercle d’Omar Bongo. En 2009, il a soutenu la candidature d’Ali Bongo envers et contre certains de ses proches qui le pressaient de se présenter. A la fin de cette semaine déjà, on saura tout de ce que veut faire le président de l’Assemblée nationale. Sa démission de son poste de membre du Comité permanent du Bureau politique du PDG, de son siège de député du canton Lolo Wagna et du poste de président de l’Assemblée nationale devrait en effet se faire très rapidement. Quant à l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle, peut-être attendra-t-il quelques jours avant de la faire.
On devrait donc assister, dans les prochains jours, à une recomposition du bureau de l’Assemblée nationale, voire à un léger réaménagement technique du gouvernement. Il reste que pour les trois députés du PDG-HM (Chambrier, Menga et Ignoumba) fraichement destitués de leur mandat d’élus, l’article 62 nouveau alinéa 2 de la loi électorale dispose : «Tout membre adhérant à un parti politique légalement reconnu ne peut, sans démission préalable de celui-ci, dans un délai de quatre mois au moins avant le scrutin, être investi par un autre parti politique ou se présenter comme candidat indépendant ou figurer sur une liste de candidats indépendants». Quelle entourloupette, quelle acrobatie juridique leur permettrait de se porter candidat à la présidentielle d’août prochain, donc dans 5 mois ? Nzouba Ndama, lui, peut encore se porter candidat. Ceci confirmerait-il la rumeur selon laquelle Héritage et Modernité roule pour lui?
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