Les agents de Postebank ont observé une grève d’avertissement de 48 heures à Libreville, les 25 et 26 mars dernier.
Un retour à la sérénité sur une période longue n’est pas à l’ordre du jour à Postebank, où les agents ont observé une grève d’avertissement de 48 heures, entre les 25 et 26 mars dernier. Une décision prise à l’issue du conseil général des employés, tenu le 24 mars dernier à Libreville. «Il n’y aura pas de paiement de salaires si notre situation n’est pas régularisée», a d’ailleurs lancé le secrétariat général du Syndicat national de la poste (Synapost). En conséquence, de longues files d’attente étaient visibles aux guichets de Postebank, le 25 mars dernier à Libreville. Les agents réclament le paiement du 13e mois. Ils exigent également la réouverture de la section «poste» à l’école des postes et télécommunication de Libreville. Par cette grève d’avertissement, les postiers veulent attirer l’attention du gouvernement.
Actuellement, la direction générale de La Poste SA et le gouvernement travaillent sur un plan de redressement du groupe. Mais selon le P-DG du groupe, l’avenir n’est pas clair : «Les sources de financement de ce plan de redressement du groupe La Poste SA s’en trouveront nécessairement affectées puisque fortement liées à la situation financière de l’État, actionnaire unique», a laissé entendre Michaël Adandé. Selon lui, il faudrait pas moins de 142 milliards de francs pour sauver l’entreprise publique, secouée par «une crise profonde, qui a conduit une des filiales importantes, notamment Postebank, à fermer ses guichets et ses portes». Depuis décembre 2015, Michaël Adandé tente une restructuration qui repose sur quatre piliers : un remaniement interne, un cadre de fonctionnement régulier, le gel temporaire des comptes créés avant 2007, ainsi que la confiance mutuelle
Le directeur général des Impôts a récemment tenu à livrer sa version sur la mise sous scellés de la résidence hôtelière de luxe, propriété de Chantal Myboto Gondjout.
Tenue par l’opinion publique pour un règlement de comptes aux relents politiques, l’«affaire» de la résidence hôtelière de luxe Le Maïsha n’a pas fini de faire couler encre et salive. Convaincue que la mise sous scellés de son établissement a été ordonnée en représailles aux procédures judiciaires engagées par sa fille et son époux au sujet de l’état-civil d’Ali Bongo, Chantal Myboto Gondjout n’a pas cessé d’affirmer n’avoir rien à se reprocher. A l’en croire, les 4 milliards imposés par le fisc seraient un prétexte. «Nous savons pertinemment qu’en général, la DGI n’est qu’un instrument de la présidence de la République pour régler des comptes», a-t-elle affirmé la semaine dernière. «Faux !», a aussitôt rétorqué la direction générale des Impôts par le biais d’un communiqué de presse.
Selon la DGI, qui n’a pas manqué de fustiger «l’incivisme fiscal» de certains patrons, «l’impôt est un instrument de politique économique et de solidarité nationale» qui implique que tous les opérateurs commerciaux se conforment pour le bien du plus grand nombre. Selon le responsable de cette administration, «le paiement de l’impôt est un devoir civique indépendamment de toutes considérations idéologiques, religieuses ou politiques». De même, il a nié toute pression exercée contreLe Maïsha, d’autant qu’au Gabon, le système fiscal est de type déclaratif. «La structure hôtelière Le Maïsha est un contribuable comme un autre et ne saurait déroger à la règle», a-t-il dit. Au sujet de la procédure engagée à son encontre, Joël Ogouma, dans une interview parue dans le quotidien L’Union le 25 mars dernier, assure qu’il n’y a rien de plus normal. Engagé dans une procédure de débat contradictoire, ayant permis au contribuable d’être informé des redressements potentiels et de les contester avec des pièces justificatives, les patrons de l’hôtel de luxe auraient été assistés tout au long de cette procédure par le conseil fiscal de leur choix. «Le délai de 60 jours auquel fait allusion Mme Myboto renvoie à l’exercice d’un recours juridictionnel», a laissé entendre le directeur général des Impôts, non sans ajouter qu’«aucun recours gracieux ou contentieux ne suspend l’action en recouvrement».
A la DGI, l’on affirme que, «indépendamment du contrôle fiscal, la résidence hôtelière Le Maïsha, créée depuis 16 ans, ne s’acquitte pas spontanément de ses impôts. Elle était déjà redevable de la somme de 400 millions de francs avant le contrôle fiscal». Mais encore, l’on s’étonne de ce que sa patronne ne fasse pas état de la remise de 245 millions de francs dont elle aurait bénéficié. Alors que Chantal Myboto Gondjout crie qu’à travers cette mise sous scellés l’Etat sacrifie plusieurs emplois, pour Joël Ogouma «ce n’est pas le contrôle fiscal qui précarise l’emploi des agents du Maïsha, mais plutôt la gestion de cet établissement à travers le non respect, notamment de obligations fiscales dont les conséquences, à terme, nuisent à la préservation de l’emploi».
Les épouses des personnels de la Défense nationale ont exprimé, le week-end écoulé, leur soutien au président de la République.
Si l’initiative peut être critiquée du fait de l’exigence de neutralité imposée au statut de ceux dont elles partagent la vie, au Gabon, la couleur politique des épouses et autres concubines des agents des forces de défense n’a jamais fait l’objet de mystère. Depuis des décennies, la tradition veut, mieux, exige qu’elles affichent ouvertement leur soutien au pouvoir en place, au point que pour certains, ce positionnement dépend de la carrière de ceux dont elles partagent la vie. Et le 26 mars dernier au camp N’tchorere à Libreville, comme à l’accoutumé, des centaines de femmes ont exprimé leur approbation à la gouvernance actuelle à travers un soutien à Ali Bongo. Pour elles, le président de la République est porteur d’espoir pour le pays.
Convaincue de ce que les projets portés par Ali Bongo permettront au Gabon de corriger les erreurs du passé pour lui permettre d’amorcer une nouvelle phase pour son développement, la présidente d’honneur de la Fédération des associations des épouses des personnels des forces de défense (FAEPFD) a promis œuvrer sur le terrain pour une franche victoire de leur «champion». «Vous avez fait votre part du contrat : vous êtes aujourd’hui candidat. Nous nous engageons ici à faire la nôtre : faire campagne pour vous et voter pour vous», a déclaré l’épouse du ministre de la Défense. Pour elle, Ali Bongo serait le seul à pouvoir assurer la sauvegarde du Gabon, «notre patrimoine commun, notre vie, notre bien le plus précieux».
Ravi de ce nouveau soutien, Ali Bongo n’a pas manqué de rappeler les actions menées pour l’autonomisation de la femme. Il a également évoqué les différents dispositifs de protection des veuves et orphelins et le récent lancement du programme pour l’égalité des chances. Il s’est engagé «à veiller personnellement à l’aboutissement de toutes les actions envisagées dans le cadre de l’égalité des chances de tous et pour tous, pour le maintien de la paix». «Mon ambition est de veiller au maintien de l’armée gabonaise afin qu’elle puisse bénéficier des meilleurs conditions de vie», a-t-il lancé pour terminer de convaincre ses «nouveaux» soutiens.
Le Syndicat des travailleurs libres des municipalités gabonaises (STLMG) a lancé un mouvement d’humeur, le 24 mars courant, mettant en avant 19 points de revendication.
S’ils ont annoncé qu’ils fermeront les différentes entrées de l’Hôtel de Ville de Libreville dès le 25 mars prochain, en raison du silence opposé depuis de longs mois par leur hiérarchie, les agents municipaux n’en ont pas moins rappelé les principales raisons de cette décision.
A la faveur d’une assemblée générale tenue le 24 mars courant, le bureau exécutif du Syndicat des travailleurs libres des municipalités gabonaises (STLMG) a fustigé le peu d’empathie du maire de Libreville pour les agents municipaux. Pour le président du STLMG, les préoccupations exprimées depuis des mois voire des années peuvent trouver des solutions en interne. A en croire ses dires, ces solutions passent avant tout par «une meilleure gestion des finances et des recettes municipales». «La convergence, le contrôle des recettes et une meilleure politique de gestion constitueront un ouf de soulagement dans notre administration», a affirmé Christian Nguema.
Parmi les 19 points de revendication brandis par les agents, on compte la revalorisation des indemnités de logement et de transport, le rétablissement de la prime exceptionnelle, le paiement des rappels et primes de fonction, les reconversions professionnelles, la protection sociale, le départ de tous les fonctionnaires qui occupent des postes de responsabilité depuis le mandat écoulé, le paiement des fonds communs et la PIP. Outre ces points, les agents de l’Hôtel de Ville évoquent des revendications liées à l’aménagement d’un nouveau site pour abriter un cimetière municipal digne, la restitution du terrain de Mikolongo à la mairie de Libreville, la rénovation des dispensaires municipaux, le recrutement d’un personnel qualifié et l’approvisionnement en médicaments de ces structures.
Après l’annonce de ce nouveau débrayage, les agents municipaux espèrent faire revenir Rose Christiane Ossouka Raponda à la table de négociation, menaçant tout de même de durcir le ton si rien n’est fait dans les jours qui viennent.
Le Président de la République, Son Excellence Ali Bongo Ondimba, a accueilli à Franceville Son Excellence Alassane Dramane Ouattara, Président de la République de Côte d’Ivoire. A la veille d’un vendredi de liesse sportive autour de la présentation de la mascotte de la CAN 2017 et du match Gabon-Sierre Léone (3e journée des éliminatoires), Franceville a été le cadre d’échanges placés sous le signe de l’amitié historique entre le Gabon et la Côte d’Ivoire.
Ali Bongo Ondimba et Alassane Dramane Ouattara, soucieux de renforcer encore davantage les liens déjà très étroits entre le Gabon et la Côte d’Ivoire, ont pu mesurer lors d’un entretien en tête-à-tête la grande convergence de leurs vues. « Je suis venu à Franceville, ville jumelle de Yamoussoukro, rendre hommage à mon père El Hadj Omar Bongo », a indiqué le Président Ouattara avant d’ajouter : « Ma visite a aussi pour objectif d’oeuvrer au renforcement des liens déjà très étroits entre le Gabon et la Côte d’Ivoire. »
Endiguement des mouvements terroristes, stratégie de sécurisation des routes maritimes du golfe de Guinée, projets de diversification économique à l’heure du pétrole bas, vecteurs d’intégration régionale : autant de points forts pour une discussion fondée sur la confiance et le respect réciproques. Le Président ivoirien a tenu à remercier son hôte, « qui fut un des premiers à l’appeler quelques heures après les sanglantes attaques de Grand Bassam ».
Arrivés à quelques minutes d’intervalle à l’aéroport, le Président de la République ainsi que son homologue ivoirien et « très cher aîné » ont reçu le chaleureux hommage des populations massées sur le pourtour du tarmac.
Inscrit dans la lignée historique des monuments sépulcraux consacrés à Kenyatta, Bourguiba, Nyerere, Nkrumah, Mba ou encore Houphouët-Boigny, le mausolée Omar Bongo Ondimba leur a ensuite permis de se recueillir devant la tombe du défunt, « notre père à tous », comme l’a souligné le président Ouattara. En novembre 2014, Ali Bongo Ondimba s’était rendu à Yamoussoukro pour saluer le père de la Nation ivoirienne en son mausolée et lieu de dernier repos.
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