Cellulle des Anciens Militants PDG de la Diaspora

Demain, samedi et dimanche, certains états-majors de personnalités politiques seront en ébullition. Alors que l’élection présidentielle aura lieu, en principe, dans moins de 165 jours, les déclarations et manifestations politiques vont jalonner toute la période qui arrive ! La preuve…

© D.R.

C’est d’abord Jean Eyéghé Ndong, ancien Premier ministre et sénateur de Libreville, qui animera une conférence de presse le vendredi 18 mars à la Chambre de commerce de Libreville. Partisan de la candidature de Jean Ping à l’élection présidentielle d’août prochain, Jean Eyéghé Ndong va sans aucun doute commenter l’actualité politique du moment, marquée par la scission intervenue au sein du Parti démocratique gabonais (PDG) le 10 mars dernier et par l’absence de certains ténors de ce parti au «congrès d’investiture» du PDG. Sans doute, évoquera-t-il aussi le rôle qu’il a joué au sein de la mission d’observation de l’ONU de l’élection présidentielle du Niger, dont le premier tour s’est tenu le 28 février dernier.

Puis, viendra le tour de Chantal Myboto Gondjout, membre éminent de l’Union nationale. L’ancienne compagne du président Omar Bongo a annoncé sa volonté de «lever le voile sur un mensonge à la tête de l’Etat». Ce qui, dans l’opinion, est perçu comme une volonté de tout dire sur ce qu’elle sait de la situation administrative du chef de l’Etat actuel. Après avoir longtemps dit que «ceux qui savent ne parlent pas», l’ancienne maire de Mounana a décidé de parler. L’opinion attend beaucoup de cette prise de parole. Surtout que l’intéressée ne prend jamais la parole pour amuser la galerie, comme d’autres acteurs politiques. Dans la même journée de ce samedi 19 mars, cette fois à Bongoville, c’est l’ancien ministre Gustave Bongo Ngossanga qui devrait annoncer officiellement son départ du PDG pour rejoindre, selon des sources généralement bien informées» le PDG-Héritage et Modernité. Si l’information se matérialisait, il sera, après Philibert Andzembé, la deuxième personnalité de premier plan originaire de Bongoville à quitter le parti créé par Omar Bongo. Les observateurs s’attendent là aussi à quelques révélations de la part de cet ancien Commissaire général au Plan et jeune frère de l’ancien chef de la diplomatie gabonaise, Martin Bongo Ngawa. Cette famille au patronyme homonyme de Bongo est l’une des plus influentes de la ville natale d’Omar Bongo Ondimba.

René Ndemezo’Obiang, ancien ministre, ancien député, tiendra, quant à lui, un meeting, le dimanche 20 mars, au Carrefour GP de Nzeng-Ayong à Libreville. Soutien de Jean Ping lui aussi, l’ancien porte-parole du PDG est connu pour être un grand tribun et un fin stratège politique. Il va sans doute lui aussi dire tout le bien qu’il pense de la gouvernance politique, économique et sociale actuelle.

Il est presque sûr, après l’annonce «prématurée» de la candidature d’Ali Bongo à l’élection présidentielle et son investiture le 12 mars dernier, que les manifestations et déclarations politiques vont rythmer la vie politique gabonaise, tous les week-ends, jusqu’en août prochain. Déjà, on annonce, pour le 26 mars, la tenue du Congrès du PDG-HM. L’Union nationale, quant à elle, organisera son congrès d’investiture les 25, 26 et 27 mars. Pour le moment, seule une personnalité de ce parti, Mike Jocktane, s’est déclarée candidate à la candidature de ce parti. En tout cas, les Gabonais s’attendent à vivre des moments politiques palpitants jusqu’à l’élection présidentielle prochaine.

Le président du Parti Socialiste Gabonais (PSG), Moussavou King compte annoncer ce vendredi 18 mars à la Chambre de Commerce de Libreville, sa candidature à l’élection présidentielle qui pointe à l’horizon.

L’équipe de Daniel Ona Ondo a confié la gestion de la communication numérique à l’agence parisienne.

reputation squad. © lesechos.fr

La communication digitale était au centre d’une récente séance de travail, à Libreville, entre le Premier ministre, le ministre de la Communication et des experts du cabinet Réputation Squad, spécialisé dans la communication en ligne. «L’élaboration d’un plan de communication digitale a pour objectif de maitriser la visibilité globale, de créer des synergies, de maitriser l’information et d’assurer une présence active du gouvernement sur la toile», a soutenu le ministre de la Communication. «La montée en puissance des réseaux sociaux comme outil de communication privilégié de la jeunesse et d’une grande part de la population active gabonaise, devrait conduire le gouvernement à privilégier la communication par l’action», a-t-il poursuivi.

Le cabinet français a notamment présenté la nouvelle charte graphique de la plateforme web du gouvernement avec, à l’appui, un plan de formation pour les points focaux des différents ministères. «La synergie d’action du gouvernement est indispensable pour la visibilité du gouvernement et la lisibilité des politiques publiques», a lancé le Premier ministre, souhaitant l’organisation, dans les plus brefs délais, d’une réunion de restitution.

Agence internationale de communication digitale et d’influence, spécialisée dans la gestion de l’image et des marques, Réputation Squad se pose en tenant d’une approche globale, digitale et technologique.

Pour tenter de venir à bout des nombreuses difficultés rencontrer par les PME-PMI locales, le Premier ministre a échangé, le 15 mars dernier, avec les membres de la Confédération patronale gabonaise (CPG).

Vue de quelques patrons participant à la rencontre du 15 mars 2016 à Libreville. © Primature-Gabon

La rencontre entre le Premier ministre et la Confédération patronale gabonaise (CPG) avait pour but de rechercher des solutions pouvant permettre de sauvegarder la croissance, les emplois et d’amortir les effets de la crise sur les performances économiques et sociales. Au cours des échanges qui ont eu lieu le 15 mars courant à l’hôtel Nomad de Libreville, patrons et membres du gouvernement ont abordé les questions liées, entre autres, au traitement de la dette intérieure, à la promotion des PME-PMI, à la solidité du secteur financier et au financement de l’assurance maladie des Gabonais économiquement faibles (GEF). Répondant à cette préoccupation, le ministre de la Santé, de la Prévoyance sociale et de la Solidarité nationale, tout en rappelant les missions et les attentes de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), a fait savoir que de nouvelles pistes de financement sont à l’étude. Selon Paul Biyoghe Mba, l’amélioration de la prise en charge des GEF est en voie d’aboutissement.

S’il n’a pas nié le rôle majeur joué par le secteur privé depuis le début de la crise et la dégradation de la situation économique, Daniel Ona Ondo a assuré les patrons de ce que les pouvoirs publics sont conscients du soutien à apporter aux PME-PMI. Pour lui, cette rencontre devrait permettre de convenir des mesures visant à sauvegarder les emplois et garantir la pérennité des entreprises. Un espoir partagé par le président de la CPG, qui n’a pas manqué d’interpeler le gouvernement sur la nécessité de faire preuve de bonne foi et de respecter les closes des différents contrats qui lient l’Etat aux entrepreneurs nationaux.

Au cours des échanges, les différentes interventions des ministres ont porté, entre autres, sur la «flexibilité», perçue comme un des remparts contre la crise ; le remboursement de la dette intérieure pour permettre aux entreprises de redécoller ; la nécessité de prioriser les PME-PMI dans les marchés de la Can 2017 ; la nécessité d’accorder plus d’importance à la transformation du bois; et la nécessité de s’investir davantage dans le secteur hors pétrole.

La ministre française de l’Environnement et de l’Energie a rencontré le président de la République, le 15 mars courant. Objectif : solliciter le soutien du Gabon dans l’avancement des projets d’accès aux énergies renouvelables et la mobilisation sur l’accord de Paris pour le climat.

La ministre française de l’Environnement et de l’Energie, Ségolène Royale le 15 mars 2016. © Gabonreview

Dans le cadre de sa tournée africaine, la ministre française de l’Environnement et de l’Énergie, par ailleurs présidente de la 21^è conférence des parties à la Convention-cadre des Nations-unies sur les changements climatiques (Cop21), a fait escale à Libreville au Gabon. Elle y a été reçue par le président de la République, évoquant les stratégies pour transformer l’accord de Paris en actions concrètes. «Le Gabon, aujourd’hui, assure la vice-présidence du comité des chefs d’État et de gouvernement d’Afrique pour le climat. C’est donc un endroit clé pouvant me permettre de faire évoluer l’accord de Paris», a fait savoir Ségolène Royal, à l’issue de cet entretien, précisant : «Avec le président de la République et ses principaux ministres autour de lui, nous avons fait le point de la situation de l’accord de Paris et des prochaines étapes que nous avons à franchir. J’ai saisi cette opportunité pour solliciter l’implication très forte du président de la République dans le processus de ratification finale de l’accord de Paris».

Ce déplacement renfermait plusieurs objectifs: mettre en musique l’accord signé par 195 Etats à Paris, avec en premier lieu l’organisation de la cérémonie de signature officielle, le 22 avril prochain sous l’égide de l’Organisation des Nations-unies à New York ; la mise en place de «l’initiative sur les énergies renouvelables en Afrique», lancée lors de la Cop21 pour faire passer les capacités du continent de 10 gigawatts en 2020 à 300 gigawatts en 2030, avec 10 milliards de dollars (environ 5 000 milliards de francs) mobilisés sur quatre ans. «Je veux que les engagements soient tenus. Je veux que le fonds spécial de 10 milliards d’euros (environ 6 500 milliards de francs) qui a été annoncé et pour lequel la France apporte une contribution de 2 milliards (environ 1 300 milliards de francs) soit effectivement mis en place sur des projets opérationnels. Je souhaite également qu’il y ait, du côté des États en Afrique, une simplification et une accélération de l’engagement financier lié à l’adoption de la lutte contre le réchauffement climatique», a-t-elle affirmé.

Outre le soutien aux projets d’énergie renouvelable et d’adaptation au changement climatique, Ségolène Royal a témoigné son admiration à la mutation énergétique du Gabon. «Je suis passionnée par le fait que, malgré la présence d’énergies fossiles, le Gabon prépare son avenir en recherchant des solutions sur l’utilisation de la biomasse, d’une part, et, d’autre part, sur l’investissement dans les barrages à travers l’hydroélectricité et là c’est une des filières du futur pour le continent africain», a-t-elle conclu.