Le porte-parole du gouvernement est longuement revenu, le 3 mars courant, sur le choix du lieu de déclaration de la candidature du président de la République et les réactions y relatives.
Au regard de la polémique suscitée par la déclaration de candidature d’Ali Bongo à sa propre succession, le ministre de la Communication a été amené à justifier le choix du pont Ozouri, au cours d’une conférence de presse tenue à la Maison Rawiri, le 3 mars courant.
Selon Alain-Claude Bilie-By-Nzé, «si le président a tenu à s’adresser aux Gabonais sur ce pont, c’est pour symboliser le changement qu’il a déjà impulsé pour le Gabon, un Gabon qui travaille, tourné vers l’avenir, qui suscite l’espoir, qui avance et dont la ville de Port-Gentil sera bientôt ralliée au reste du pays».
S’il est vrai que la candidature d’Ali Bongo a figuré en bonne place au cours de cette conférence de presse, le porte-parole du gouvernement a évoqué les différentes actions de solidarité du président de la République à l’endroit des habitants de Franceville et Lambaréné, après les orages survenus la semaine écoulée dans ces deux villes. A cet effet, il a rappelé que le président de la République a offert une enveloppe de 60 millions de francs aux jeunes déscolarisés de Port-Gentil, en vue du lancement d’activités génératrices de revenus. «C’est une aide nationale à l’endroit de nos compatriotes sinistrés. Donc c’est l’argent de l’Etat dont l’usage sera suivi par les pouvoirs publics», a-t-il fait savoir.
Invité à commenter les propos de la société civile et de l’opposition au sujet de la candidature d’Ali Bongo, le ministre de la Communication n’a pas manqué de mots. A l’endroit d’Albert Ondo Ossa, Alain-Claude Bilie-By-Nzé a déclaré : «Je pense (qu’il) est déconnecté des réalités politiques. Il ferait mieux de se concentrer à l’enseignement plutôt qu’à autre chose. Parce qu’il nous a prouvé en 2009 qu’il n’était pas connu par les Gabonais, au regard de son faible pourcentage obtenu aux élections présidentielles de 2009. Par ailleurs, le professeur a donné une fausse information sur la cessation de paiement du pays à l’endroit des fonctionnaires. Or, à ce jour que je sache, les fonctionnaires sont régulièrement payés et leurs salaires ont même augmenté. Donc, Ondo Ossa est un faux prophète.»
Sur Jean Ping, il a estimé que dernier n’est pas le mieux placé pour dire du mal du régime Bongo, parce l’ayant servi et ayant eu des enfants au sein de cette famille. Au sujet des dirigeants de l’Union nationale, il a estimé que «le problème de l’état-civil du président de la République ne peut pas faire un thème de campagne politique». «Ils ont voulu vérifier l’acte de naissance du président à Nantes, Nantes a confirmé la présence de cet acte. Donc, le problème ne se pose plus. Je pense qu’il faut sortir des faux débats, que les uns et les autres se préparent pour la prochaine élection. Au moment venu, les Gabonais sauront à qui ils vont confier les destinées du Gabon», a-t-il lâché.
L’émission par le Trésor public de bons du trésor sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), s’est soldée par un taux de souscription de 275%, le 10 février 2016. Près de 16,5 milliards de francs ont ainsi été mobilisés.
La direction générale de la Comptabilité publique a annoncé, le 2 mars courant, avoir procédé, avec succès, le 10 février dernier, à une émission de bons du trésor assimilables pour 6 milliards de francs, sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).
Selon les résultats de l’adjudication, le taux de couverture du montant a été de 275 %, soit un montant total des soumissions établi à 16,5 milliards de francs. Le nombre de soumissionnaires a été arrêté à 16. Le taux d’intérêt maximum proposé est de 4%. Ces bons du trésor assimilables arriveront à échéance le 13 mai prochain.
Cette opération a été menée conformément au calendrier indicatif des émissions de titres publics publié par la Banque des États d’Afrique centrale (BEAC) en janvier dernier. Pour la levée de fonds évaluée à 195,5 milliards de francs pour le compte de l’exercice 2016, le Trésor public émettra 12 bons du trésor assimilables (BTA) pour un total de 165,5 milliards de francs et procédera à deux émissions obligataires du trésor assimilables (OTA), pour 30 milliards de francs.
Le chef de l’Etat gabonais, dans une cérémonie aux allures de précampagne électorale organisée en face du palais présidentiel en l’honneur des femmes du parti au pouvoir a déclaré qu’il fera du Gabon est un champ que toutes les femmes vont cultiver pour nourrir les gabonais.
« Je tiens à saluer leur engagement et à les remercier pour leur soutien sans faille », a-t-il écrit sur sa page facebook après cette cérémonie au cours de laquelle il a reçu certains attributs du pouvoir traditionnel.
« Vous le savez : on ne peut pas bâtir une maison sans fondations solides. De la même manière, on ne peut pas construire une nation prospère en écartant les femmes. Je le réaffirme ici avec force : la protection et l’autonomisation des femmes sont et seront toujours au cœur de mon projet politique », a-t-il conclu.
Depuis lundi dernier, Ali Bongo Ondimba est candidat à sa propre succession. Il rejoint Jean Ping, ancien président de la Commission de l’Union africaine (UA) et Pierre Claver Maganga Moussavou qui ont annoncé leur candidature à la prochaine élection présidentielle il y a plusieurs semaines.
Evoquant la baisse de la production pétrolière, le Fonds monétaire international table sur un taux de croissance de 3,2% au Gabon en 2016.
Récemment réuni en conseil d’administration, le Fonds monétaire international (FMI) a fait le point sur l’activité économique au Gabon, qui «se heurte à une poussée de vents contraires». Selon l’institution financière internationale, l’exploitation de nouveaux gisements de pétrole et l’amélioration de la productivité devraient permettre à la croissance globale de se maintenir aux alentours de 4 % en 2015. A l’inverse, le ralentissement de l’activité hors pétrole se poursuivra, principalement dans le bâtiment, les transports, le commerce et les services, entraînant une chute des recettes publiques.
Cette tendance baissière devrait se confirmer en 2016, avec la chute du taux de croissance à 3,2%. Le FMI estime ainsi que les priorités du Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) doivent être revues. Il note également que la faiblesse attendue des cours du pétrole et la baisse tendancielle de la production pétrolière continuent de mettre à l’épreuve la résilience macroéconomique du pays tout en pesant sur les perspectives de croissance à moyen terme. «Il est donc essentiel de redoubler les efforts en faveur de la diversification économique, de poursuivre l’ajustement budgétaire face au choc pétrolier, de renforcer la stabilité du secteur financier et de dynamiser les réformes structurelles», conseille l’institution internationale, saluant les investissements entrepris dans le secteur agricole, surtout dans des cultures de rente comme le palmier à huile et l’hévéa, qui pourraient porter la croissance aux alentours de 5% à moyen terme.
Si le système financier est jugé «sain dans l’ensemble», le FMI appelle, cependant, à remédier à la faiblesse financière des banques publiques. Dans cette perspective, il apprécie les progrès accomplis dans le développement des infrastructures et invite au renforcement de l’éducation et à une plus grande flexibilité du marché du travail. Enfin, l’institution internationale se prononce pour une intensification de l’intégration intra-régionale et la libéralisation des échanges au sein de la Cemac (Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale).
Panorama furtif du stade et de l’aéroport de la capitale économique.
En déplacement dans la capitale économique, du 28 au 29 février dernier, le président de la République s’est rendu sur les chantiers, principalement à l’aéroport international de la ville qui se prépare à opérer sa mue avant la prochaine grande compétition continentale de football, prévue en 2017.
La réfection et l’agrandissement de l’aéroport de Port-Gentil s’effectuent normalement. Le projet est, en effet, financé par la PID (Provisions pour investissements diversifiés). C’est Total Gabon qui en assure la maîtrise d’ouvrage délégué. L’objectif de ce projet est la mise aux normes OACI (Organisation internationale de l’aviation civile), cet aéroport étant appelé à doubler voire tripler son trafic pendant la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017 de football. Sur le terrain, les employés s’emploient à la construction d’un nouvel aérogare, d’un pavillon présidentiel, à l’extension et à la réhabilitation des circulations et aires d’avions. Après cette phase, ils procèderont à la mise en place des infrastructures sécuritaires ainsi qu’à la réalisation des voiries et parkings. «Les travaux avancent normalement et on est sûr que le chantier va s’achever des mois même avant l’arrivée de la Can», a précisé un employé.
Ali Bongo s’est également rendu sur le chantier du stade omnisports de Port-Gentil. Un chantier titanesque, devant durer 18 mois. La société chinoise, adjudicataire du marché, n’a aucun mal à l’exécuter. Comme des fourmis, les ouvriers s’y relaient. On parle de 1 500 emplois directs et indirects créés.
Situé à Ntchengué, au sud de Port-Gentil, sur une superficie de 30.000 m2, ce stade aura une capacité de plus de 20.000 places. Il disposera de 20 loges VIP, de loges présidentielles et de quatre vestiaires. Pour les autres commodités, il disposera d’un hôtel de 26 chambres intégrées, d’un espace de presse pour journalistes et d’une salle de conférences.
Outre le stade principal, il est prévu un stade d’entraînement, une piste d’athlétisme, ainsi que trois terrains de tennis, deux terrains de basket, un terrain de handball et un terrain de volley-ball. Le stade principal aura un gazon naturel et ses diverses installations seront en conformité avec les normes édictées par la Fédération internationale de football association (Fifa).
Pour les populations, il s’agit de la réparation du «tort qui leur avait été fait en 2012». «Port-Gentil est la capitale économique du Gabon et pourtant on n’avait pas ici un stade digne de ce nom», a relevé un habitant du 4e arrondissement, où se trouve ce chantier. «Ça fait tout de même plaisir de savoir qu’on aura ce stade et surtout parce qu’il va permettre aussi de désenclaver cette partie de la ville», a-t-il ajouté.
Les premiers matches tests sur ce stade sont prévus au mois de novembre prochain, soit plus de trois mois avant la Can qui se tiendra en février 2017.
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