Suite à la sortie de certains membres du Parti Démocratique Gabonais (PDG) mené par l’honorable André Dieudonné Berre pour affirmer leur soutien au chef de l’Etat, le porte parole du mouvement Héritage et Modernité, le député Alexandre Barro Chambrier, vient de publier sur sa page Facebook un élément de réponse à leurs "camarades" du PDG.
A l’initiative de la Société de transformation agricole et de développement rural (Sotrader), une rencontre d’échange sur le programme Gabonaise des réalisations agricoles et initiatives des nationaux engagés (Graine) se tiendra du 5 au 7 novembre prochain au stade d’Angondje.
Ces échanges réuniront toutes les parties prenantes au programme. Ici, des Gabonais dans une plantation en Malaisie. © graine-gabon.com
Chargée de la mise en œuvre du programme Graine, la Société de transformation agricole et de développement rural (Sotrader) a annoncé, le 24 octobre courant, la tenue d’un forum d’échanges du 5 au 7 novembre prochain au stade d’Angondjé. Selon le coordinateur général de la Sotrader, ces échanges réuniront toutes les parties prenantes au programme, à savoir : les administrations publiques,Olam, les coopératives agricoles, les bailleurs de fonds internationaux et la société civile, notamment les ONG sociales et environnementales. La participation à ce forum se fait sur inscription sur le site duwww.graine.ga. «Ce forum vise à rassembler toutes les parties prenantes du programme Graine afin de leur permettre de discuter, d’échanger et ensuite d’apporter des réponses consensuelles à des questions clés qui sont posées sur les quatre principaux aspects liés à la mise en œuvre du programme», a expliqué Théophile Ogandaga.
Théophile Ogandaga (deuxième en partant de la gauche) lisant sa déclaration et des membres de la société civile (à sa gauche), le 24 octobre à Libreville. © Gabonreview
Les premiers aspects concernent les investissements avec les préfinancements nécessaires, la mise en place des exploitations agricoles et le remboursement progressif après commercialisation de la production. «Comment fixer une formule de prix équitable et transparente ? Comment gérer les conséquences des pertes dues à des nuisibles et à la faune (éléphants ?», sont autant de questions qui seront abordées durant ces échanges. Les deuxièmes aspects, quant à eux, concernent la commercialisation. Les discussions porteront sur les questions liées à la vente de la production des petits exploitants. «Comment assurer la compétitivité de cette production face aux importations ? Comment sécuriser les revenus des petits exploitants en cas de baisse des prix ?», sont quelques questions auxquelles les participants tenteront d’apporter des réponses.
Les petits exploitants étant regroupés en coopératives partenaires de la Sotrader, les troisièmes aspects sont d’ordre juridique. «Comment assurer une bonne gouvernance des coopératives ? Comment gérer une collaboration fructueuse entre les coopératives et la Sotrader ? Comment gérer les conflits ?»Autant de défis que le forum permettra de relever. Les derniers aspects, enfin, revêtent un caractère environnemental et social. Le programme Graine devant s’étendre sur plus de 200 000 hectares, les impacts sur l’environnement devront être atténués. «Sotrader souhaite que le prochain forum contribue à la définition de normes et protocoles clairs pour assurer une utilisation optimale et durable des terres et intrants», a conclu Théophile Ogandaga.
Lancé le 22 septembre 2014, le programme Graine est mis en œuvre par la Sotrader, fruit d’un partenariat entre L’Etat et Olam International. Il s’agit d’un programme d’accompagnement dans les démarches de création et de développement de coopératives agricoles sur le territoire national, pour l’émergence d’une génération d’entrepreneurs agricoles compétents, productifs et solidaires.
La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), dans un communiqué publié le 22 octobre 2015, suspend la polyclinique Saint André pour une durée de 45 jours.
Le Pr Michel Mboussou, directeur général de la CNAMGS. La clinique Saint André n’est pas agréée durant 45 jours . © D.R.
Par un communiqué daté du 19 octobre courant, le directeur général de la CNAMGS a annoncé la suspension de son partenariat avec la clinique Saint André, située à Akébé, dans le 3è arrondissement de Libreville. «La Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) informe ses assurés que sa convention avec la polyclinique Saint André est suspendue à compter du 20 octobre 2015 pour une durée de 45 jours pour irrégularités aux prestations de santé», écrit Michel Mboussou, précisant : «Aucune prestation médicale réalisée dans cette polyclinique, pendant la période de suspension, ne sera pas prise en charge par la CNAMGS ». Par conséquent, les assurés «sont priés de bien vouloir s’orienter vers d’autres structures de soins conventionnées». «Ce n’est pas la première fois que la polyclinique Saint André est au cœur d’un scandale», notent les observateurs, qui expliquent qu’en 2013, «une famille avait porté plainte contre cette clinique pour homicide involontaire après que leur fille eut trouvé la mort à la suite d’une erreur médicale».
Cette suspension vient donc mettre en lumière les micmacs observés dans certains hôpitaux conventionnés où des médecins délivrent des soins fictifs pris en charge par la CNAMGS. Des irrégularités qui compromettent gravement les opérations de la CNAMGS, qui offre une gamme de services de santé couvrant l’ambulatoire, l’hospitalisation et les services d’évacuation médicale. Pour toutes ces prestations, 80% des coûts sont supportés par la CNAMGS tandis que les 20% restants sont pris en charge par les assurés, à l’exception des soins de maternité, couverts à 100%. L’introduction de l’assurance maladie obligatoire au Gabon est une expérience prometteuse. Mais, ce type de problème, conjugué à la difficulté de mise en commun des ressources, pourrait très vite avoir raison de cette initiative.
La CNAMGS a pour principale mission la prise en charge des frais liés aux prestations de santé et de maternité de la quasi-totalité des populations vivant au Gabon. Elle est chargée, parallèlement, de la gestion des prestations familiales des Gabonais économiquement faibles (GEF). Les objectifs de l’assurance maladie obligatoire sont de contribuer à l’amélioration de l’accès aux soins au profit de toutes les couches sociales en fournissant aux prestataires de santé des ressources additionnelles. Elle entend aussi garantir une meilleure solidarité nationale, notamment en faveur des plus démunis, et lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
Depuis le 11 septembre 2015, date de la nomination de Paul Biyoghé Mba au gouvernement à la faveur d’un remaniement ministériel, le Conseil économique et social (CES) est sans président. Pourtant, les personnalités ne manquent pas pour occuper cette fonction.
Le profil : généralement un ancien ministre (à l’exception de Bouka-Bou-Nziengui, de Jean-Jacques Boucavel et d’Edmond Okemvélé).
L’âge : souvent entre 45 ans et 75 ans. Ainsi, les Edouard Alexis Mbouy’Boutzit, Louis-Gaston Mayila, Antoine de Padoue Mboumbou Miyakou et Paul Biyoghé Mba, ont été à la tête de cette institution. Aujourd’hui, dans certains milieux, on parle d’un retour de l’ancien ministre de l’Intérieur à la tête de cette institution dont il a assuré la présidence entre 2006 et 2012. A 78 ans – il est né en mars 1937 – Antoine de Padoue Mboumbou Miyakou est cité parmi les personnalités pouvant être désignées comme premier responsable du CES. Mais problème pour l’ancien élu de la Haute-Banio : sa province, la Nyanga, dispose déjà de «places de choix» dans le gouvernement (notamment un vice-Premier ministre, le ministre du Pétrole et le ministre de l’Education nationale) et dans la haute administration.
Autre personnalité citée pour le poste : Christophe Akagha Mba. Le nom de l’ancien ministre de l’Economie, puis des Mines, a été cité au tout-début après son éviction du gouvernement, mais selon une source proche du Palais du bord de mer, il lui serait réservé un poste d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en Afrique du Nord.
D’autres noms sont avancés, parmi les proches du président sortant de l’institution. On cite pêle-mêle Aurélien Ntoutoume, élu de Libreville, et Julien Nkoghé Békalé, élu du Komo-Mondah. Leur qualité de parlementaire ne gêne nullement. L’un ou l’autre démissionnerait de l’Assemblée nationale pour prendre la tête du CES. Avant sa nomination au CES en juin 2012, Paul Biyoghé Mba siégeait comme député à l’Assemblée nationale…
Mais celui dont le nom est plus fréquemment cité ces derniers jours est Adrien Nkoghé Essingone, actuel 3ème vice-président de l’Assemblée nationale. Ancien ministre de l’Habitat, ancien PCA de l’UGB, ancien directeur général du Crédit foncier du Gabon, de la SNBG et de la Caistab, l’élu du Komo-Océan – banquier et économiste de renom – verrait là une sorte de couronnement de sa carrière s’il était nommé à la présidence de la sixième institution de l’Etat (après la présidence de la République, le Sénat, l’Assemblée nationale, la Cour constitutionnelle et le Conseil national de la communication).
Pour le moment, la sixième institution du pays est toujours sans président. Depuis 45 jours, c’est le premier vice-président Raphaël Sadibi Bouka qui ne fait qu’assurer l’expédition des affaires courantes.
La décision en a été prise le jeudi 22 octobre au cours d’une assemblée générale. Motif : non-paiement de la PIP, non-réparation des bus de transport et surtout indifférence des autorités ministérielles quant aux revendications des agents.
Les agents syndiqués du ministère de l’Agriculture et de la Mise en œuvre du Programme Graine sont en colère. Ils disent ne pas comprendre pourquoi leurs revendications ne sont pas prises en compte par leur hiérarchie. Rendant compte de sa dernière réunion avec les responsables du ministère, le président de l’un des syndicats de l’Agriculture a affirmé «qu’au lieu de dire comment ils vont résoudre nos problèmes, les responsables nous ont plutôt accusé de vouloir faire partir le secrétaire général et de vouloir déstabiliser le ministre d’Etat parce qu’il vient de l’opposition». «Nous avons trouvé cela déplorable, triste», a-t-il ajouté.
Les responsables de syndicat exigent le paiement de la PIP de juin dernier qui, selon le Premier ministre, est la toute dernière. Ils demandent également le retour de la prime de rendement que percevaient les agents du ministère de l’Agriculture avant l’instauration de la Prime d’incitation à la performance (PIP), ainsi que la réparation des bus pour le transport du personnel.
Après plus d’une heure de réunion, les agents opté pour la grève illimitée à compter du vendredi 23 octobre et ce «jusqu’à satisfaction totale de nos revendications». Une forte détermination à voir leurs revendications être résolues a été notée chez ces agents, bien qu’ils aient décidé d’observer le service minimum pour donner une chance à d’éventuelles négociations au retour de mission du ministre d’Etat Matthieu Mboumba Nziengui.
Le front social qui s’était passablement calmé repart donc avec ses mouvements d’humeur. Le non-paiement de la PIP est toujours au centre des revendications, et le gouvernement n’a pas donné le sentiment à l’opinion de vouloir communiquer sur cette prime. Dès la semaine prochaine, après le paiement des émoluments de ce mois d’octobre et ce qui en résultera, les syndicats de l’Education nationale pourraient, eux aussi, si leur annonce se confirme, redescendre dans la rue.
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