Alors que la blessure de Bruno Ecuele Manga lors du match amical Tunisie-Gabon le 9 octobre dernier (3-3) semblait légère, les responsables de Cardiff City FC, son club de deuxième division anglaise ont révélé que celle-ci devrait l’éloigner des stades pendant au moins deux mois.
En effet, selon Russell Slade, l’entraîneur de Cardiff City FC, il s’agit d’une blessure à l’aine qui impliquerait une absence sur les terrains comprise entre huit et neuf semaines.
Cependant, ce dernier a déploré le manque de communication de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) sur la blessure d’Ecuele Manga et a affirmé que le club de Cardiff City n’avait aucune information sur les méthodes d’entraînement des Panthères dirigées par le Portugais Jorge Costa qui selon lui, pourraient être à l’origine de la blessure du joueur.
Perturbé en début de saison dans son club par une blessure avant de retrouver le statut de titulaire, Ecuele Manga devra être solide moralement pour surmonter cette deuxième épreuve qui pourrait le contraindre à manquer le match Gabon-Mozambique en novembre prochain dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde 2018.
Le géant singapourien de l’agro-industrie annonce la mise à disposition de bourses permettant à des étudiants africains de poursuivre leurs études supérieures dans quatre établissements d’excellence de renommée internationale.
Conformément aux engagements pris à l’occasion de son 25è anniversaire, à savoir : la sécurité alimentaire, hydrique et énergétique, l’impact des changements climatiques, la croissance durable et inclusive ainsi que la bonne gouvernance, Olam international a conclu un partenariat avec certaines universités en vue d’encourager le leadership et la gouvernance dans les marchés émergents. À travers cette entente dont l’objectif est de catalyser le changement sur le continent, le géant de l’agro-industriel a lancé le «programme OlamScholarships», qui donne accès aux établissements d’excellence de renommée internationale, dont Harvard Business School, The London School of Economics and Political Science, INSEAD Business School et Lee Kuan Yew School of Public Policy et l’université nationale de Singapour.
Ce programme permettra d’attribuer jusqu’à 10 bourses d’études tous les ans à des étudiants de second cycle souhaitant poursuivre leurs études dans l’économie du développement, la gestion de l’entreprise, la politique et l’administration publique. Les bénéficiaires auront aussi droit à un mentor. «Les candidats doivent être issus de pays d’Afrique sub-saharienne (quel que soit leur domicile actuel) et ils devront faire preuve des qualités suivantes : bons résultats et potentiels académiques, capacité à travailler en équipe et engagement personnel de résultats, potentiel de leadership et esprit d’entreprise. Par ailleurs, ils devront s’engager à contribuer au développement de leur pays ou région d’origine à l’issue du cursus», précise Olam international.
Olam International est un acteur de premier plan du secteur agro-industriel présent sur toute la chaîne de valeur, dans 65 pays, et offrant une gamme de produits structurée autour de 16 plateformes, destinée à plus de 13 800 clients à travers le monde. Les trois autres engagements du groupe sont : le Prix Olam pour l’innovation dans la sécurité alimentaire ; la Fondation Olam et le Forum «construire des avenirs durables».
Si les populations se plaignent régulièrement, le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques affirme que l’Etat a énormément investi pour améliorer la qualité du service d’approvisionnement en eau et électricité.
Dans le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE), Ali Bongo avait fait de l’amélioration de la condition des ménages sa priorité. Dans le domaine de la couverture en eau courante et électricité, il s’agissait notamment de réformer le cadre institutionnel en la matière pour faire du ministère de l’Energie et des Ressources hydrauliques un département autonome, réduire le déficit entre la demande et l’offre, améliorer la qualité du service public et accélérer le rythme d’investissement. Si de nombreux ménages, à Libreville comme à l’intérieur du pays, souffrent encore d’un défaut d’approvisionnement en eau et électricité, en plus de la qualité douteuse du service, il faut reconnaître qu’un investissement important a été consenti depuis ces six dernières années. Le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques n’a d’ailleurs pas manqué de s’en prévaloir le week-end écoulé. Invité de la matinale de Radio Gabon, Guy Bertrand Mapangou a revendiqué les réformes visant à traiter la question de l’eau et de l’électricité. Il a évoqué la création de l’Agence de régulation secteur de l’eau et de l’électricité (ARSEE), de la Société de patrimoine (SP) et l’entrée de l’Etat dans le capital de Seteg, société de fabrication de matériels électriques.
Plus de 497 milliards de francs d’investissement
S’il a dit faire personnellement les frais des «coupures intempestives», le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques n’en a pas moins loué l’investissement consenti par l’Etat. «Il a fallu prendre le taureau par les cornes. L’Etat a investi beaucoup d’argent. Et aujourd’hui nous devons être à plus de 400 milliards de francs d’investissement dans ce secteur, avec l’objectif d’améliorer le service public», a-t-il affirmé, avant d’indiquer que pour le seul secteur de l’eau potable, où «les déficits sont criards», un investissement d’environ 97 milliards de francs a été consenti. Pour lui, «tout cet argent, c’est pour apporter du bonheur parce que l’eau et l’électricité sont sources de vie». Sauf que dans les faits, des zones et localités entières en restent encore dépourvues, alors que les appels et autres alertes n’ont pas fini d’être adressés aux pouvoirs publics, qui multiplient les mises en demeure et rappels à l’ordre à l’endroit de la Société d’eau et d’électricité du Gabon (SEEG). Des adresses qui n’ont jusque-là abouti qu’à peu de choses du côté de la société qui assure le monopole dans le secteur, et dont la vétusté des équipements est souvent avancée en guise de justification aux manquements. N’empêche, le gouvernement prétend avoir «considérablement» amélioré l’offre en eau potable et en électricité. «En 2009, lorsque le président accède au pouvoir, nous avions une production nationale de 374 MW. Or, nous sommes aujourd’hui à 655 MW, donc presque le double, avec un apport de 281 MW. Ce sont des efforts consentis par l’Etat, mais il n’en demeure pas moins qu’il y a des efforts qu’il faut combler», a déclaré Guy Bertrand Mapangou.
Le 17 octobre, à la célébration du 6è anniversaire de l’accession d’Ali Bongo au pouvoir, le Premier ministre a affirmé que le front social s’est calmé, que les grèves se sont estompées, et qu’on peut regarder l’avenir «en toute confiance». Mais le chef du gouvernement devrait se méfier de cette accalmie, car les syndicats de l’administration publique comptent relancer leurs mouvements d’humeur dans quelques jours…
«Si la Prime d’incitation à la performance (PIP) n’est pas payée le 31 octobre au plus tard, nous repartirons à la bataille», affirme un responsable du syndicat des agents du ministère des Infrastructures. «Pourquoi, alors que le pays vit une sorte d’accalmie, le gouvernement n’en profite pas pour payer la PIP de juin 2015 ?», s’interroge un autre responsable, du syndicat du ministère des Transports cette fois.
On peut effectivement se demander pourquoi le ministère du Budget semble refuser de payer la PIP de juin, annoncée en août 2015 par le Premier ministre comme la dernière de cette prime que va payer le gouvernement. Plus de deux mois après cette annonce, faite en pleine période de congés administratifs et de vacances scolaires, l’opinion se demande ce qu’attend le gouvernement pour la payer aux agents publics.
Comme d’autres avant lui, ce gouvernement n’aime-t-il honorer ses engagements que lorsqu’il est sous pression ? Faudrait-il qu’il y ait une pression populaire pour que l’équipe conduite par Daniel Ona Ondo paie la toute dernière PIP ? Faut-il toujours que l’exaspération sociale soit à son comble pour que le gouvernement ouvre la tirelire ? Alors que selon des sources concordantes, les premiers jours du mois de novembre prochain pourraient connaître une relance de la «surchauffe populaire», il semble que le gouvernement Ona Ondo ne sait pas anticiper les événements. «Il manque d’intelligence et d’à propos, et ne réagit que lorsque gronde la rue», analyse le directeur du bimensuel La Nouvelle République alors même que, estime un éminent membre de la société civile, «de telles situations ne peuvent pas permettre à l’opinion d’accorder tout le crédit nécessaire aux dirigeants, quand bien même elle l’aurait voulu». Depuis le début de l’année, seule la PIP du premier trimestre (mars 2015) a été payée aux agents publics. C’était en juillet dernier !
Alors que le groupe La Poste S.A, en général, et PosteBank en particulier, traversent une période de tension qui pourrait mener ce fleuron de l’économie nationale à la faillite, le gouvernement a eu la réaction qu’il fallait : limoger Alfred Mabika Mouyama du poste de PDG de l’entreprise.
C’est Michaël Adandé, ancien conseiller du ministre de l’Economie et des Finances (1999-2002) et ancien président de la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC, 2011-2015), qui a été choisi pour succéder à Alfred Mabika Mouyama.
Depuis plusieurs mois, la presse, relayant les syndicats de l’entreprise, n’a pas cessé de tirer la sonnette d’alarme sur la gestion de La Poste S.A. par son président. Celui-ci a toujours estimé avoir raison sur tout et sur tous. Aujourd’hui, on le sait, «l’Empire Mabika» s’est écroulé… C’est la perte de confiance entre les épargnants et l’établissement bancaire du groupe La Poste S.A. Les épargnants ruent en effet dans les brancards et espèrent retirer leur argent dans les jours à venir.
«L’Empire Mabika» s’est écroulé : les plus optimistes parlent de banqueroute, alors qu’il s’agit d’une faillite
En dépit des assurances qu’il a données à Faustin Boukoubi, le secrétaire général du Parti démocratique gabonais (PDG), parti «faire le point» avec lui lors d’un entretien le jeudi 15 octobre, Alfred Mabika Mouyama a failli. Le PDG de La Poste S.A est un «roi nu». Sa gestion est aujourd’hui reconnue comme mauvaise tandis que le beau fleuron qu’était La Poste est littéralement au sol ! Selon certaines indiscrétions, il laisse un trou de plusieurs milliards de francs CFA à PosteBank ; «plus de 30 milliards de francs CFA», murmure un haut cadre de la structure qui soutient qu’aucune des autres filiales du groupe «ne respire la santé». Postnet et Western Union-La Poste se portent en effet, elles aussi, très mal.
Depuis plusieurs mois, aux épargnant qui voulaient effectuer un retrait d’argent, il était infiniment répondu : «il n’y a pas de connexion», «il n’y a pas d’électricité», «veuillez repasser demain»… Ainsi qu’on peut le voir dans un reportage publié par L’Union en début de semaine dernière, la gestion Mabika a fait mal à de nombreux épargnants. Le principal dirigeant de La Poste a trop longtemps joué avec le feu et la vérité est là : PosteBank est par terre.
Mabika Mouyama va-t-il répondre de ses actes devant la justice ?
Dans un communiqué publié dans le quotidien L’Union samedi dernier, le gouvernement, à travers le ministère de l’Economie, a tenu à rassurer les épargnants afin qu’ils ne retirent pas leurs «billes».
Pour que La Poste S.A survive, il va falloir que la puissance publique y injecte beaucoup d’argent. Question : Alfred Mabika va-t-il devoir rendre des comptes sur sa gestion devant les instances juridictionnelles compétentes ? Va-t-il devoir expliquer comment il a fait pour que La Poste se retrouve en si mauvaise posture ? Ou va-t-on le laisser poursuivre ailleurs, dans une autre entreprise, sa gestion «à la petite semaine», puisqu’il n’est pas, lui, du courant Héritage et Modernité ?
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