auger le fonctionnement des équipements des barrages de Tchimbélé et Kinguélé. Tel était l’objet de la visite du ministre de l’Energie sur ces deux sites, le 15 octobre courant.
Le ministre de l’Energie a amorcé sa tournée des sites de production, de transport, de stockage d’énergie électrique et d’eau potable, par une descente sur les barrages de Tchimbélé et Kinguélé, le 15 octobre courant. Il s’agissait essentiellement de faire l’état des équipements concédés à la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). «Les techniciens et moi sommes venus nous rendre compte du vécu, de l’état de fonctionnement des barrages de Kinguélé et Tchimbélé, qui alimentent Libreville. Et vous êtes conscients de tous les problèmes que nous connaissons à Libreville, liés justement à la production d’électricité. Il était donc intéressant et important de voir avec la SEEG, ce qui marche et ce qui ne marche pas», a laissé entendre Guy Bertrand Mapangou à l’issue de la visite. Félicitant les efforts déployés par le concessionnaire, le ministre de l’Energie a également reconnu qu’un certain nombre de problèmes persistaient. Comme celui de l’obsolescence de l’outil, lié à la durée d’existence de ces deux sites.
«Ce sont donc des outils qu’il a fallu renouveler. La SEEG, en tant que concessionnaire a eu plusieurs demandes allant dans ce sens», a-t-il affirmé, relevant également la fragilité de la ligne, construite il y a plusieurs années. «C’est également un outil à renouveler, à défaut de le maintenir, en regardant tout ce qui peut causer des dysfonctionnements en termes de production, de transport et distribution», a préconisé Guy Bertrand Mapangou. Il a également mentionné un souci de turbine sur le site de Tchimbélé. «Si cette dernière a été réparée, nous avons recommandé au concessionnaire, pour la continuité du service, pour une meilleure production, de commander une turbine neuve», a-t-il suggéré. Un matériel qui devrait être livré courant 2016, les délais de commande de type d’outils étant assez longs. «Ce qui, nous l’espérons assurera la continuité du service pour alléger, un tant soit peu, les souffrances que nous avons à Libreville en matière d’électricité», a-t-il espéré.
La SEEG est, en effet, automatiquement criblée de critiques en cas de coupure d’électricité, alors même que cela ne relève pas toujours de sa responsabilité. Un dysfonctionnement technique, un accident sur des installations… sont autant d’arguments avancés par les responsables de la société. A cela s’ajoutent également des soucis liés aux caprices de mère nature, notamment la baisse du niveau d’eau de pluie baisse en saison sèche, comme l’a souligné Guy Bertrand Mapangou. «A Tchimbélé, il faut donc attendre la saison des pluies pour que ce niveau monte pour rentabiliser au mieux l’outil. C’est également la même réalité ici Kinguélé, où il y a, en plus, des problèmes d’étiage, d’envasement… Et il est important d’en tenir compte et de trouver des solutions pérennes», a-t-il affirmé. Soucieux de la montée du stress liée à la fin de la concession de la SEEG, le ministre de l’Energie a plutôt appelé la société à maintenir les équilibres pour assurer aux consommateurs l’eau, l’énergie, pour la vie.
Situées dans les monts de Cristal, les chutes de Kinguélé et Tchimbélé ont été mises à profit avec la construction des aménagements hydroélectriques de Kinguélé entre 1969 et 1973, puis de Tchimbélé en 1979 pour alimenter la ville de Libreville en électricité. A eux deux, ils produisent près de 40% des besoins en électricité de la capitale gabonaise.
Invité de la matinale de Radio Gabon, le 15 octobre courant, le ministre de la Formation professionnelle et de l’Insertion des jeunes a dit avoir foi dans les réformes initiées, même s’il a reconnu que certaines initiatives n’ont pas été poursuivies, qu’un travail réglementaire reste à faire et que certaines formations sont inadaptées.
Flavien Nzengui Nzoundou, ministre de la Formation professionnelle et de l’Insertion des jeunes. © flickr.com
Inscrit parmi les priorités du gouvernement, l’adéquation formation/emploi a des allures de casse-tête, au point qu’à moins d’un an de la fin du mandat en cours, on en est encore à tergiverser et à prononcer des discours qui fleurent bon l’incapacité à aboutir aux objectifs fixés en la matière. Pourtant, le gouvernement semble croire dur comme fer que tout devrait s’arranger voire que tout a été mis en œuvre pour ce faire. C’est, du moins, ce qui ressort des propos du ministre de la Formation professionnelle et de l’Insertion des jeunes, invité de la matinale de Radio Gabon le 15 octobre dernier. Loin de se laisser démonter par la réalité de terrain qui montre de réelles carences, Flavien Nzengui Nzoundou a défendu bec et ongles la politique menée durant les deux dernières années. «Des mesures et des réformes importantes ont déjà été engagées. Depuis 2012 jusqu’à ce jour, nous avons adopté trois textes importants : la loi 21 portant orientation de l’éducation, de la formation et de la recherche ; en 2013 les décrets portant statuts de l’agence de formation et de perfectionnement professionnel ont été adoptés ; et en 2015 le décret fixant les modalités de prise en compte de la validation des acquis, de l’expérience, en vue de donner la chance à tout compatriote qui a acquis des compétences dans l’informel», a-t-il expliqué.
S’il a soutenu que «la jeunesse, lorsqu’elle trouve un emploi, c’est gage de stabilité sociale (et) de développement du pays», Flavien Nzengui Nzoundou a tenté d’expliquer le taux de chômage grandissant au sein de la jeunesse diplômée. Pour lui, tout part de l’offre : «La formation est aujourd’hui inadaptée», a-t-il laissé entendre, avant d’exhorter à la poursuite des réformes engagées dans le domaine, sans avoir besoin de suspendre les formations actuelles. Dans la foulée, il a appelé à tisser des partenariats avec les entreprises, «puisque c’est l’entreprise qui absorbe la main d’œuvre qualifiée au niveau de nos structures». «Lorsque ce partenariat est établi, il est évident que l’entreprise suit la qualité de la formation des apprenants et l’Etat régule en assurant les mécanismes de validation qui feront en sorte qu’au bout nous ayons des apprenants bien qualifiés, qui peuvent être facilement employés par des entreprises», a-t-il glissé.
Feu de paille
Alors que le pays peine à mettre en œuvre une véritable politique de réinsertion des jeunes anciens détenus, le ministre de la Formation professionnelle et de l’Insertion des jeunes s’est félicité de l’initiative menée en 2012, pour le soutien et l’accompagnement de 65 jeunes sortis de la prison centrale de Libreville. Sauf que cette initiative plutôt louable, qui a finalement abouti à la réinsertion de 60 jeunes, n’a quasiment jamais été étendue à l’intérieur du pays. «Nous ne baissons pas les bras au niveau de notre ministère», a-t-il lancé néanmoins, reconnaissant que l’initiative n’a duré que le temps d’un feu de paille. «Il y a en ce moment une mission d’audit dans les unité carcérales, pour dénombrer les jeunes qui y sont et nous projeter sur la reprise de cette action qui a porté des fruits salutaires (…), et afin de permettre à ces jeunes de suivre une bonne formation et favoriser ainsi leur réinsertion dans la société», s’est-il défendu.
Au sujet de carences enregistrées dans le domaine de la formation professionnelle et l’insertion des jeunes, comme dans tous les secteurs, Flavien Nzengui Nzoundou a reconnu qu’«on ne peut pas réussir si nous n’avons pas mis en place tous les dispositifs pour parvenir à une bonne et meilleure gouvernance». Pour lui, la réussite passe nécessairement par la mise en œuvre d’«une administration aguerrie aux métiers qui concernent chaque secteur». Evoquant les projets en cours de formulation, il a parlé de la réglementation de la formation en alternance, la formation continue et l’apprentissage. C’est pourquoi, il a appelé à une concertation franche avec le patronat. Comme quoi, il n’est pas venu le temps des actes.
En sa session du 14 octobre courant, le conseil d’administration du groupe minier a décidé de sursoir à ses grands projets.
Sérieusement affecté par la chute des cours du nickel et du manganèse, Eramet a pris, le 14 octobre courant, la décision de suspendre ses projets, en raison de conditions de marché particulièrement dégradées. «Le conseil d’administration a décidé la limitation des investissements industriels ainsi que la suspension des grands projets du groupe», a affirmé son P-DG Patrick Buffet, cité dans un communiqué.
Eramet n’a pas encore précisé l’étendue de ce gel de projets. Mais il semble que seules les opérations d’entretien soient maintenues. Le producteur de métaux non ferreux poursuivra cependant son plan de réduction des coûts et d’amélioration de sa rentabilité. «Dans ce contexte de marché très difficile, Eramet conserve une liquidité financière de 1,8 milliard d’euros dont 981 millions d’euros de crédit confirmé non tiré», tient à rassurer le groupe minier français.
Par ailleurs, la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), première implantation minière et métallurgique d’Eramet, entend continuer à produire 3,8 millions de tonnes de minerai de manganèse avec en perspective les 4 millions de tonnes. Elle espère aussi amener le complexe métallurgique de Moanda, inauguré en juin dernier, à son niveau de production optimal.
Alors que l’ancien ministre de l’Education nationale lui demandait dans quel cadre il a invité les PDGistes de l’Estuaire à se réunir, l’ancien président du Conseil économique et social a déclaré que les statuts du parti n’interdisent nullement une telle réunion. Mieux, il lui a dit, les yeux dans les yeux, que le seul congrès que doit tenir prochainement le PDG est le congrès extraordinaire devant investir le président du parti comme candidat à l’élection présidentielle.
Arrogance, mépris ou démonstration de force… Beaucoup ont, lors de la rencontre organisée par Paul Biyoghé Mba, le 9 octobre dernier, estimé que l’actuel vice-Premier ministre s’est illustré par une certaine condescendance. D’abord, alors que le PDG dispose de deux membres du Comité permanent dans la province de l’Estuaire, Paul Biyoghé Mba n’a pas jugé utile d’y associer son collègue Alexandre Barro Chambrier. Ensuite, face aux interrogations de certains camarades du parti estampillés «Héritage et Modernité» ou même de Léandre Nzué, tout secrétaire général adjoint du parti qu’il est, sur l’idée même de la convocation de cette réunion politique, Paul Biyoghé Mba a étalé, selon un proche de Vincent Gondjout, «tout le mépris qu’il a pour ses camarades». De nombreux participants se sont demandé «si c’est avec ce cheval qu’Ali Bongo compte reconquérir l’Estuaire».
Lors des échanges passablement musclés, mais pas discourtois, ayant eu lieu dans la salle, l’ancien Premier ministre a en effet lancé à Michel Menga : «Vous n’aurez pas le congrès de clarification que vous souhaitez. Il n’y aura qu’un congrès, celui relatif à la désignation du candidat Ali Bongo Ondimba pour la présidentielle de 2016». Reste à savoir comment réagiront ceux qui ont sollicité ce congrès de clarification. Mais, visiblement, «le membre du Comité permanent n’est pas celui par lequel reviendront la cohésion et la solidarité au sein des troupes PDGistes de l’Estuaire». «C’est à croire que Paul Biyoghé Mba fait exprès pour amener l’exaspération à son comble», souligne un élu PDG du 5ème arrondissement de Libreville.
«En réalité, la réunion ne s’est pas vraiment bien passée à cause du caractère même de Paul Biyoghé Mba. Mais pour lui, nous le savons, peu importe le contenu, ce qui est important, c’est l’affichage, l’image, la photo», affirme un ancien député PDG.
Depuis son passage à la Primature, Paul Biyoghé Mba a étalé, selon un grand nombre de responsables PDG de l’Estuaire, son très grand épanchement pour le sectarisme et l’ostracisme. Pour plusieurs d’entre eux, «il vaudrait mieux tourner le dos au PDG pour ne pas donner le sentiment que si éventuellement Ali Bongo gagne dans la province, c’est grâce à Biyoghé Mba».
Après lui avoir vertement rappelé la dette de l’Etat à son endroit, par le biais d’une lettre ouverte rendue publique en juillet dernier, le patron du groupement Santullo Sericom aurait récemment initié une discussion avec le président de la République, en vue d’un règlement à l’amiable du différend.
Ali Bongo Ondimba et Guido Santullo, lors de l’inauguration du pont sur la Banio, le 20 juin 2014. © DCP-Gabon
Cent trente milliards de francs, c’est beaucoup. C’est même suffisant pour porter un coup fatal à la belle amitié qui unissait l’Etat au groupement Santullo Sericom. C’est, en effet, ce qui a été donné à voir ces derniers mois, avec les tensions puis leur durcissement et la saisie conservatoire, au mois de septembre dernier, du Pozzo di Borgo, l’hôtel particulier de luxe parisien acquis pour 65 milliards de francs par le Gabon en 2010. Cette saisie, obtenue du tribunal de grande instance de Paris par l’avocat de Guido Santullo, servait de moyen de pression pour contraindre l’Etat à payer ses créances vis-à-vis du groupement Santullo Sericom, l’entreprise de BTP connue pour avoir notamment réalisé le pont de Mayumba. Sauf que depuis, l’homme d’affaires italien se serait quelque peu assagi et aurait préconisé le dialogue et la discussion plutôt qu’un bras-de-fer. C’est du moins ce que croit savoir La Lettre du Continent qui, le 15 octobre courant, fait état de récentes rencontres entre Santullo et Ali Bongo.
Présent à Libreville depuis une quinzaine de jours, l’entrepreneur italien tenterait de trouver une issue amiable à son contentieux avec l’Etat, rapporte le confidentiel en ligne, qui affirme qu’il se serait entretenu «longuement à deux reprises avec Ali Bongo». Selon nos confrères qui rapportent qu’«auparavant, Guido Santullo avait tenté de négocier avec le ministre du Budget, Christian Magnagna, et son collègue de la Justice, Séraphin Moundounga, avant de rejeter catégoriquement la proposition des deux ministres», à la suite de ses récentes rencontres avec lui, «le président (de la République) a chargé son conseiller Yves-Fernand Manfoumbi». Et au regard de ces supposées discussions, les tensions entre les deux parties pourraient s’apaiser par le biais d’«un protocole d’accord transactionnel». Il s’agit, indique-t-on, du versement d’une première tranche de 64 millions d’euros, soit environ 42 milliards de francs, qui devrait s’effectuer au cours des six prochains mois. En contrepartie, l’homme d’affaires italien serait contraint de reprendre les travaux sur les différents chantiers. De même, indique la source qui semble plutôt bien introduite, Guido Santullo devrait veiller à la levée de la saisie du Pozzo di Borgo, avant de voir le solde de sa créance l’objet d’un échéancier sur plusieurs années. Tout ceci reste à confirmer.
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