Promis il y a six ans, les logements sociaux en construction sont toujours attendus. Au terme d’une visite initiée par le ministère de l’Urbanisme et du Logement, le 13 octobre courant à Bikélé et à Nkok, les promoteurs ont promis une première livraison avant la fin de l’année en cours.
Désiré Guedon (à g.) à Bikélé. Une vue des logements en chantier… et la chambre d’une maison-témoin. © Gabonreview
Alors que le 5 octobre dernier, à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’habitat, Gabonreview s’intéressait aux promesses du gouvernement en vue de l’amélioration des conditions de logement, celles-ci sont toujours d’actualité. C’est du moins ce qui ressort de la visite effectuée le 13 octobre courant par le ministre de l’Urbanisme et du Logement, qu’accompagnait son délégué ainsi que des représentants d’établissements bancaires de la place. Si les promesses de 2009 sont restées en l’état depuis plus de cinq ans, sans que rien ou presque ne bouge concrètement, pour le gouvernement, il s’agit désormais d’accélérer la machine pour une livraison des 100 premiers logements sociaux sur les sites de Bikélé et Nkok.
Sur le site de Bikélé, situé à une quinzaine de kilomètres de Libreville, les travaux sont plutôt bien avancés, et la promesse faite par la Société nationale des logements sociaux (SNLS) de livrer plusieurs dizaines de maisons d’ici à la fin de l’année en cours semble en bonne voie. Pour le SNLS, qui dit savoir faire confiance aux banques, d’ici à décembre prochain, les premiers acquéreurs seront installés avec toutes les commodités. Concernant le lotissement «Opus one» de Nkok, qui devrait compter à terme 24 immeubles R+3, 746 maisons, l’optimisme était aussi de rigueur, bien que les travaux, à l’arrêt sur la zone, soient moins avancés qu’à Bikélé.
S’il n’a pas nié le problème de l’accès aux différents sites, ainsi que celui de la fourniture en eau courante et en électricité, qui semblent avoir été «oubliés», Désiré Guedon a exprimé sa confiance à l’endroit des promoteurs immobiliers. «Des explications qui m’ont été données, et au regard du constat fait sur le terrain, il y a des maisons qui sont disponibles et habitables, notamment à Bikélé. Pas moins de 100 maisons sont effectivement livrables dans les trois mois à venir, avec les commodités nécessaires, bien que des efforts doivent être entrepris dans le cadre des travaux de voiries», a-t-il déclaré. Pour lui, «lorsqu’on est sur la voie expresse, on n’imagine pas ce qui est fait. Or, sur les sites mis à disposition par l’Etat à Bikélé et à Nkok, les travaux de construction des logements sont bel et bien avancés, et de telles visites permettent non seulement de communiquer aux populations les différentes réalisations dans le secteur mais aussi de réaffirmer aux banques partenaires notre confiance pour leur permettre d’accélérer le montage financier lié au financement de ces constructions».
Après l’annonce en septembre dernier de la mise en activité du puits North Tchibala 1-H dans l’offshore gabonais, Vaalco Energy Inc. a annoncé, le 12 octobre courant, que de rudes conditions météorologiques le contraignent à se consacrer aux activités du puits North Tchibala 2-H.
Plutôt que d’espérer un changement immédiat des conditions météorologiques qui agitent la mer ces derniers jours et qui portent un coup à ses activités, Vaalco Energy Inc a dit avoir été contraint de revoir son programme de forage et de reconditionnement. Selon un communiqué de l’opérateur pétrolier texan, il s’agit notamment des activités sur le champ Avouma/Sud Tchibala, où des opérations de reconditionnement, en vue du remplacement des pompes électriques submersibles sur trois puits en développement, étaient prévus, alors que deux d’entre eux sont actuellement hors production. PourVaalco Energy Inc et ses partenaires, au regard de l’état de la mer, il aurait été difficile d’assumer certains frais. Il a donc opté pour le forage et l’achèvement des activités sur Nord Tchibala 2-H, conçu pour développer leur production de pétrole à partir de la formation dentale D18-19, l’une des plus profondes qui devrait atteindre 16 000 pieds d’ici au mois de novembre prochain.
Sur le Nord Tchibala 1-H, premier puits foré par Vaalco Energy Inc sur la formation dentale, la production est encore encourageante. L’opérateur indique, par ailleurs, qu’il continue de produire à un rythme d’environ 3000 barils par jour. En attendant le retour à de meilleures conditions météorologiques, il garde bon espoir sur la finalisation de l’opération en cours sur dentale D18-19, et espèrent démarrer les activités sur la plateforme Avouma/South Tchibala pour y mener des opérations de reconditionnement. Dans la foulée, Vaalco Energy Inc a également annoncé que les opérations de maintenance devant avoir lieu cet automne ont été reportées au premier trimestre de 2016 sur le bloc Etame Marin.
Dans un communiqué rendu public le week-end écoulé, le ministère de l’Education nationale s’élève contre le prélèvement de frais de scolarité dans le secteur public, brandissant même la menace de sanctions.
Le bâtiment administratif du lycée Paul Emane Eyeghe, un établissement scolaire public. © union.sonapresse.com
Avec un taux évalué à 96,4% en 2012, le Gabon se situe parmi les pays d’Afrique sub-saharienne où la de scolarisation touche la majeure partie de la population. Des statistiques que les pouvoirs publics entendent maintenir voire améliorer. C’est dans cette optique qu’il a été décidé que les frais de scolarité des élèves sont désormais gratuits. Sauf que, dans certains établissements scolaires publics, une curieuse pratique, qui fleure bon la magouille et une volonté de mettre à l’écart les élèves régulièrement inscrits, se développe depuis un certain temps. Une situation que d’aucuns disent entretenue par l’administration. C’est en tout cas ce qui ressort de la dernière communication du ministère de l’Education nationale et de l’Enseignement technique, qui s’élève contre «des informations faisant état du prélèvement de frais en numéraire en contrepartie des inscriptions dans les établissements publics». Le fait se serait même mué en un véritable commerce. Possibilité d’une inscription plus rapide, certitude d’obtenir une place dans l’établissement en dépit de la qualité des documents présentés, gain en temps… Toutes les promesses sont bonnes pour attirer les parents et leur soutirer un peu d’argent.
Face à cette situation qui ternit un peu plus la réputation du Gabon, qui apparaît comme l’un des pays les plus corrompus du continent, le ministère de l’Education nationale a tenu à mettre en garde «tous les chefs d’établissements contre ces pratiques non autorisées, inappropriées et inacceptables, qui souillent le caractère sacré de l’école de la République». Pour ne pas laisser libre cours à ces agissements, des menaces ont même été brandies. «Les auteurs de ces actes s’exposent naturellement aux sanctions les plus sévères, allant jusqu’au relèvement immédiat de leurs fonctions, et le cas échéant, à des poursuites devant les juridictions compétentes», prévient le ministre de l’Education nationale. Comme quoi, la corruption a encore de beaux jours dans l’administration publique.
La Confédération africaine de football (Caf) a effectué une visite de travail à Libreville, où elle a procédé, le 12 octobre courant, au démarrage effectif de la préparation de cette compétition.
Issa Hayatou lors de la désignation du Gabon comme pays organisateur de la phase finale de la Can 2017. © D.R.
Un message de plus à l’endroit des détracteurs de la Coupe d’Afrique des nations (Can) 2017, avec la visite à Libreville, du président de la Confédération africaine de football (Caf). Issa Hayatou est, en effet, dans la capitale gabonaise depuis 48 heures, où il a procédé, le 12 octobre courant, au démarrage effectif, en accord avec le comité local d’organisation, de la préparation de cette compétition. «La Confédération africaine de football n’a aucun doute quant à l’organisation, avec le succès escompté, de cette édition 2017 de la Coupe d’Afrique des Nations», a lancé le vice-président de l’institution en ouverture de la conférence de presse tenue à cet effet. «L’organisation de la Can a bien démarré depuis ce matin et les différentes commissions entrent en action dès maintenant», a poursuivi Almany Kabèlè. Emmené à se prononcer sur les inquiétudes autour, notamment, des infrastructures, le président par intérim de la Fédération de football association (Fifa) a été formel : «Il ne peut y avoir d’inquiétudes ! Nous le disons par expérience», a-t-il affirmé, s’appuyant notamment sur la volonté politique des autorités gabonaises, qui doit être «source de fierté».
Selon le conférencier, les autorités locales lui ont assuré qu’au plus tard en octobre 2016, les stades d’Oyem et de Port-Gentil seront prêts et livrés au comité local d’organisation pour être mis à la disposition de la Caf. «Au-delà des stades de compétition, il y a également les stades d’entrainement : ceux qui doivent être remis à niveau et ceux qui doivent être construits. Tout cela est projeté, les financements sont obtenus, les entreprises adjudicataires pour la réalisation de ces travaux sont connus, ainsi que les délais d’exécution. Il n’y a pas à s’inquiéter, nous faisons confiance aux autorités gabonaises pour la mise en place de ces infrastructures», a déclaré Almany Kabèlè. Conforté en cela par le fait qu’à Libreville et Franceville, des infrastructures (aéroports, hôtels et stades) existent déjà, il a poursuivi : «nous avons jeté aujourd’hui les bases du démarrage effectif de la préparation de la Can au Gabon, il faut laisser aux gens le temps d’évoluer sur les chantiers». Et d’annoncer que «la prochaine visite d’inspection interviendra en mars 2016».
Almany Kabèlè a par ailleurs balayé du revers de la main, toute possibilité de désistement du Gabon dans l’organisation de la compétition, comme lors de la précédente édition au Maroc, qui s’est finalement déroulée en Guinée Equatoriale. «Cette issue n’est pas envisagée au niveau de la Caf. Nous faisons entièrement, pleinement et totalement confiance au Gabon. Parce que nous avons bâti un premier partenariat avec ce pays et ses autorités, qui se sont engagés à organiser une Can alors qu’en 2009, il n’y avait aucune pierre sur le site du stade de l’Amitié et sur celui de Franceville», a-t-il lancé. «Fort de cette expérience, nous n’avons aucune raison de douter du Gabon, du peuple gabonais, de son gouvernement et du président de la République. Nous savons que la jeunesse africaine vivra bel et bien sa plus belle fête sportive avec la Can 2017», a assuré Almany Kabèlè.
Cette conférence de presse a été précédée d’une séance de travail entre les membres de la Caf et le comité local d’organisation, au cours de laquelle nombre de points ont été passés en revue. Notamment les différents sites, conformément aux propositions du comité local, Libreville avec deux stades, Oyem, Port-Gentil et Franceville ; le calendrier, la mise en place des horaires idéaux, que ça soit par rapport à la télévision ou à la population gabonaise ainsi que le plan de promotion de la Can.
«Nous avons également parlé des aspects de communication, infrastructurels, de transport, de déplacement, de visa, de douanes. Mais également des aspects médicaux avec la sélection des hôpitaux. Tous les éléments clés qui permettent donc d’organiser un tournoi de standing mondial, qui soit vraiment à un niveau équivalent à une coupe du monde», a détaillé le secrétaire général de la Caf.«Nous sommes donc très ambitieux et optimistes par rapport à l’état de préparation, sachant également que l’expérience acquise en 2012 a permis d’avancer par rapport à cet aspect-là», a confié Hicham El Amrani.
Une commission d’organisation de la Can se tiendra à cet effet dans quelques jours au Caire, en Egypte, pour approuver certains aspects qui permettraient à la Caf et au comité local de travailler main dans la main dès maintenant. A la suite de son secrétaire général, le président de la Caf a par ailleurs insisté sur le fait que les travaux du jour se sont suffisamment appesantis sur l’aspect affluence dans les stades de football. «Pendant la Can, le Gabon jouera sur un seul site, celui qui sera choisi par le Gabon. Au-delà du site sur lequel évoluera le Gabon, il faut que les trois autres sites connaissent la même affluence. Cet aspect de remplissage des stades a fait l’objet d’un très long débat, qui se poursuivra entre le gouvernement, le comité local d’organisation et les autorités des localités qui vont abriter la Can 2017», a conclu Almany Kabèlè.
Quelques organisations non gouvernementales et des citoyens engagés en faveur de la moralisation de la vie publique, viennent de se constituer partie civile dans la plainte pour corruption et blanchiment de capitaux, lancée par le parquet de Paris contre le directeur de cabinet du président de la République. La démarche vise à renforcer et fortifier la procédure engagée par la justice française.
À la suite de l’information judiciaire ouverte par le tribunal de grande instance de Paris, le 7 août dernier contre Maixent Accrombessi, les membres de la société civile libre nationale et quelques contribuables se sont constitués partie civile. Cette action vise à obtenir la condamnation du susnommé aux peines prévues par la loi. Ainsi, conformément à la hiérarchie des procédures judiciaires internationales, l’acte 1 de cette initiative, consiste à épuiser, en amont, tous les recours au plan local, avant de saisir le parquet de Paris, en vue d’accabler le directeur de cabinet du président de la République.
A travers les ONG On ne m’achète pas, Brainforest et le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance (ROLBG), Marc Ona Essangui, Georges Mpaga, Jonathan Ndoutoume-Ngome, Stéphane Beaubau Boucalt, Auguste Eyene et Sosthène Nguema Nguema exigent que leur soit payée la somme de 1 euro symbolique au titre de dommages et intérêts pour divers préjudices, de procéder au gel, à la saisie et à la confiscation des produits du crime au bénéfice de la République gabonaise conformément aux dispositions de l’article 31 de la Convention des Nations-unies contre la corruption (Convention de Mérida) et de condamner aux entiers dépens.
La justice française cherche, en effet, à savoir si Maixent Accrombessi a perçu de l’argent de la société française Marck en échange d’un marché d’uniformes militaires de 7 millions d’euros (environ 4,66 milliards de francs) passé en 2005. L’enquête porte sur sept virements pour environ 2,3 millions d’euros (environ 1,53 milliards de francs) sur les comptes de sociétés gérées par lui-même ou certains de ses proches. A l’époque des faits, Maixent Accrombessi était conseiller financier du ministre de la Défense nationale, le nommé Ali Bongo. Son avocat, Me Francis Szpiner, soutient pourtant qu’il n’avait pas de pouvoir politique à cette époque-là.
Pour permettre à tout citoyen gabonais s’estimant lésé de rejoindre les personnalités engagées comme partie civile, une liste a été ouverte au siège social du ROLBG au quartier Louis à Libreville.
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