Cellulle des Anciens Militants PDG de la Diaspora

Les Jeunes Pouces de l'Emergence

posté le 07-10-2015 à 10:21:48

Crise pétrolière mondiale : Le contraste gabonais


Alors que l’industrie entière est fortement touchée par la crise survenue en 2014, le pétrole gabonais, bien que souffrant de la baisse du prix du baril, gagne plutôt en côte.

Pétrole gabonais : un succès en pleine crise de l’industrie. © Gabonreview/Shutterstock

Pétrole gabonais : un succès en pleine crise de cette industrie. © Gabonreview/Shutterstock

 

Si de nombreux experts prédisaient des risques majeurs sur les marchés pétroliers mondiaux dès les prémices de la baisse du prix du baril en fin-2014, ils ne se sont pas trompés. Plusieurs mois après cette chute de près de 60%, une curieuse situation émerge ces derniers mois, qui place le Gabon parmi les pays les moins touchés, du fait de sa constance et notamment du caractère prisé de son pétrole. Alors que, comme tous les producteurs du monde, le Gabon, qui a connu son pic en 1996 avec 365 000 barils par jour, n’échappe pas à la dure réalité d’une baisse conséquente de sa production, il apparaît que dans le même temps son pétrole n’a pas perdu de sa superbe. Le site économiquehellenicshippingnews.com croit d’ailleurs savoir que «la popularité de son pétrole brut a augmenté au cours des dernières années, et bénéficie d’une large portée mondiale».

Couverture d’un rapport financier annuel de Total Gabon. © total.ga

Couverture d’un rapport financier annuel de Total Gabon. © total.ga

Selon nos confrères, les raisons de cette popularité résident dans le fait qu’une grande partie de la production de brut gabonais est à faible teneur en soufre. De même, le pays, cinquième producteur de pétrole d’Afrique subsaharienne, offre un rendement décent de deux distillats moyens et de l’huile de carburant, ce qui lui confère une base de clientèle plus large, alors que le marché est plus porté sur des bruts moins chers et de meilleure qualité. Une exigence que semble avoir compris le Gabon, qui exporte six principales catégories de bruts : Blend Rabi et Rabi Light, Oguendjo, Lucina, Etame et Mandji. Et, dans un contexte plutôt difficile, le pays sait encore compter sur des acheteurs comme la Malaisie, Singapour, le Japon, la Corée du Sud, l’Espagne, la France et même l’Australie où, au 30 juin dernier, il était considéré comme le sixième plus grand fournisseur, avec 31 249 b/j de brut, à en croire les données récentes de l’Australian Bureau of Statistics. Un taux évalué à près de 15% des exportations totales de brut du Gabon, selon les estimations de la société Platts, spécialiste de l’information sur les cours du pétrole.

Dans la foulée, et grâce à ce potentiel qui lui permet de résister, le pétrole gabonais bénéficie plus que jamais de la confiance des pays comme la Malaisie qui, friande de brut lourd, a importé du Gabon 89 254 b/j de brut entre janvier et mai derniers. Soit une hausse de son importation évaluée à 89% par rapport à l’année précédente, indique le Malaysian Department of Statistics. De même, si en 2013, la Corée du Sud n’avait importé que 1,31 millions de barils (3589 b/j) du Gabon, les récentes données du gouvernement coréen, recueillies par nos confrères, indiquent qu’en 2014, les importations ont progressé de 5,83 millions de barils (15 973 b/j). Jusqu’au 31 août dernier, la Corée du Sud a acheté 4,22 millions de barils (20 000 b/j) de pétrole brut du Gabon. Une situation qui laisse penser que le brut gabonais a tendance à s’écouler plus rapidement que celui du Nigeria, de Guinée équatoriale ou d’Angola. Au plus fort de la crise pétrolière, ce fait rassurant conforte l’idée que tout ne va pas aussi mal pour le Gabon.

 


 
 
posté le 07-10-2015 à 10:15:00

Infrastructures numériques | Fibre optique Congo-Gabon : 40% déjà


D’un coût estimé à plus de 12 milliards de francs, le projet d’interconnexion entre les deux pays est exécuté à 40%, cinq mois après le lancement du chantier.

© icibrazza.com

© icibrazza.com

 

Lancés en juin 2015, les travaux de pose de fibre optique entre le Congo et le Gabon sont avancés à plus de 40 %. C’est ce qu’a affirmé le coordonnateur national du projet d’interconnexion par fibre optique du Congo au Gabon, le 5 octobre dernier à Brazzaville. Au total, 208 kilomètres de fibre optique ont été installés en trois mois, sur le total des 520 kilomètres que représente ce projet. «Nous avons commencé les travaux, à partir de Pointe-Noire, jusqu’à Mbinda au Gabon, en passant par Dolisie, Mossendjo, Makabana. C’est un réseau de 504 km en fibre optique», a expliqué Yvon Didier Miehakanda, soulignant que sur le terrain, les travaux se font par sections et non de manière linéaire. À certains endroits, le travail est mécanisé, à d’autres il se fait manuellement. Ne pouvant travailler seule, la société adjudicataire du marché a fait appel à des sous-traitants pour respecter les délais. «Une fois ce réseau terminé, il sera plus facile aux opérateurs de téléphonie mobile, de distribuer la 3G dans ces localités où les sociétés minières attendent patiemment la fibre optique pour mieux travailler autour d’un écosystème numérique», a souligné le coordonnateur national.

En plus de désenclaver l’arrière-pays, l’objectif du projet à l’échelle internationale est la baisse des coûts d’internet. Le projet, qui s’inscrit dans le cadre du projet Central African Backbone (CAB), a mobilisé 300 personnes pour un coût estimé à 12,1 milliards francs. La construction de cette voie de fibre optique entre le Congo et le Gabon devrait s’achever à la mi-2016. Pour sa rentabilité, ce réseau de fibre optique sera exploité par un opérateur dont le recrutement sera effectué suite à un appel d’offres. Cet opérateur «sera chargé de la gestion et de la maintenance de ce réseau selon des objectifs de rentabilité et de revenu à reverser à l’État congolais», conclu Yvon Didier Miehakanda.

Pour rappel, le CAB a pour vocation les interconnexions régionales. Ce projet doit amener l’internet dans les zones non desservies, comme le Niari. Les opérateurs de téléphonie mobile ont, quant à eux, construit leurs réseaux en fibre optique à usage personnel : la boucle métropolitain.

 


 
 
posté le 06-10-2015 à 15:03:33

Thierry Normand prend la direction d’Addax Petroleum

L’arrivée de l’ex Directeur général de Total, Thierry Normand, à la tête d’Addax Petroleum « marque un nouveau chapitre pour Addax Petroleum Oil & Gas Gabon (APOGG) et confirme l’engagement d’Addax Petroleum à œuvrer continuellement pour le développement d’une entreprise durable et prospère au Gabon», a commenté Ruud Schrama, 1er Vice-président du groupe en charge des opérations et de la production.

T. Normand, qui apporte de l’expérience en matière de mise en œuvre et de déploiement de projets d’envergure dans différents pays, relève que sa nomination  intervient à un « moment important de l’histoire et la vie » d’Addax Petroleum.

Le nouveau DG d’Addax Petroleum est  diplômé de l’Ecole Centrale de Paris et de l’Institut d’Administration des Entreprises. Il rejoint ainsi cette entreprise pétrolière, avec un cumul de plus de trente années d’expérience au sein du major pétro-gazier français Total.

Addax Petroleum, filiale du groupe Sinopec depuis août 2009, est une multinationale d’exploration et de production de pétrole et de gaz, active en Afrique, au Moyen-Orient et en Mer du Nord.

 


 
 
posté le 06-10-2015 à 15:01:14

Vol de carburant à la Sogara: Les dénégations de Boguikouma et Moussodou Moundounga


Le gouverneur de la province de l’Ogooué-Maritime et le procureur près le tribunal de Port-Gentil ont réfuté les accusations de détournement de gas-oil lancées à leur encontre par notre confrère L’Aube.

Boguikouma, gouverneur (costume sombre), et Moussodou Moundounga, procureur (costume bleu), sur une barge de Soleo, présentant au public le gasoil dépoté du Sandy en violation des dispositions du code de procédure pénale. © Gabonreview/Louis Mbourou

Boguikouma, gouverneur (costume sombre), et Moussodou Moundounga, procureur (costume bleu), sur une barge de Soleo, présentant au public le gasoil dépoté du Sandy en violation des dispositions du code de procédure pénale. © Gabonreview/Louis Mbourou

 

Pointés du doigt dans la disparition de 300 m3 de gas-oil scellés, dans le cadre de l’enquête sur le trafic de carburant à la Société gabonaise de raffinage (Sogara), le gouverneur de la province de l’Ogooué-Maritime et le procureur de la République près le tribunal de Port-Gentil ont vivement rejeté ces accusations. C’était le 29 septembre dernier à la faveur d’une conférence de presse. Martin Boguikouma et Jean Bedel Moussodou Moundounga ont évoqué une «pure affabulation», suite aux dénonciations deL’Aube dans sa parution du 28 septembre dernier.

A en croire leurs dires, le carburant volé a bel et bien été sorti du Sandy, bateau de Robert Services, pour une barge de la société Soleo, spécialisée dans le transport d’hydrocarbures. «Nous tombons des nues quand nous entendons que nous avons vendu ce carburant. Il fallait donc appeler tous les responsables de service de venir sur cette barge pour démontrer le contraire. Le carburant est toujours là et les mêmes quantités n’ont pas bougé. Nous devons vous avouer que nous savions pas où se trouvait exactement la barge, parce que nous l’avons confiée à un opérateur en matière d’hydrocarbures», a affirmé Jean Bedel Moussodou Moundounga.

A l’analyse de ces propos, doit-on comprendre qu’après avoir confié le scellé à une entreprise privée, le procureur n’a plus eu connaissance du lieu où était stocké le carburant ? Est-ce à dire que Soleopouvait en disposer à sa guise, sans être inquiétée ? «Un mensonge cousu de fil blanc», soutientL’Aube, rappelant que la pièce à conviction dans l’affaire n’est pas seulement le gas-oil mais le gas-oil dans le bateau de Robert Services«Pourquoi n’a-t-on pas arraisonné le Sandy jusqu’à la base navale pour qu’il y soit scellé pendant tout le temps de la procédure ?», «Qui a donné l’autorisation de disséquer le scellé en déposant le carburant du Sandy vers une barge ?», «Quand cette opération a-t-elle été menée ?», «Pourquoi Moussodou Moundounga et le gouverneur ont-ils pris cette décision alors qu’au niveau où se trouve l’affaire, les scellés sous sont la responsabilité du juge d’instruction et de son greffier ?», «Qui a fait appel à la société Soleo, société privée spécialisée dans le transport des hydrocarbures ?», «Qui doit régler la facture de Soleo ?».

Autant de questions dont les réponses peuvent permettre de confirmer ou infirmer la thèse du détournement. D’autant plus que contrairement à ce qu’affirme le gouverneur de province, seuls 162 m3de gas-oil ont été retrouvés, au lieu des 300 initiaux. Et L’Aube de conclure : «Si les enquêteurs dans l’affaire et les juges d’instruction, avec lesquels il n’est plus en odeur de sainteté, pouvaient parler, la place de l’ancien procureur serait aujourd’hui en prison».

 


 
 
posté le 06-10-2015 à 14:55:59

Ntoutoume-Emane : Entre divorce politique et drame familial

Le 2 octobre dernier, l’ancien Premier ministre quittait le Parti démocratique gabonais (PDG) dont il fut l’idéologue. Si cette sortie s’est faite devant un parterre d’invités, il se dit que sa famille est désormais divisée. D’autant que l’un de ses fils, Simon Ntoutoume-Emane, actuel ministre du Travail, a visiblement boudé la cérémonie.

Yolande et J.-F. Ntoutoume Emane lors de la déclaration du 2 octobre 2015. © Gabonreview

Yolande et J.-F. Ntoutoume Emane lors de la déclaration du 2 octobre 2015. © Gabonreview

 

Décidément, le 2 octobre dernier, le Parti démocratique gabonais (PDG) a une nouvelle fois enregistré un départ qui en dit long sur l’ambiance au sein de cette formation politique. L’ancien Premier ministre et ancien maire de Libreville a décidé de quitter le navire. Jean-François Ntoutoume-Emane a ainsi mis un terme aux spéculations entretenues depuis plus d’un an. A 76 ans, l’homme, qui n’était plus apparu en public depuis plusieurs mois, a décidé de mettre un terme à une relation qui lui semblait désormais impossible. Il a, dans la foulée, annoncé la création du Mouvement démocratique et patriotique pour la refondation (MDPR).

Des griefs, il en a fait au PDG, à sa nomenklatura et à toute l’équipe dirigeante actuelle. «J’ai décidé de ne pas me taire pour ne pas être complice, par mon silence, des errements et de la mauvaise gouvernance qui rythment malheureusement la marche du Gabon depuis six ans et qui, si rien n’est entrepris pour y remédier rapidement, mèneront inéluctablement le pays dans un chaos abyssal multiforme, si nous n’y sommes déjà. Je parle précisément de cette façon de diriger le pays qui aujourd’hui nous époustoufle et qui a fini par irriter (et) par révolter les Gabonais et tous ceux qui aiment notre pays : le chantage, le mensonge permanent, le jeu des apparences, une forme de vulgarité avec le temps, les hommes, l’argent, l’arrogance et le mépris érigés en vertus», a-t-il tempêté.

Comme on peut le voir, celui que l’on surnomme «Jacky mille encyclopédies», idéologue du PDG sous le parti unique, a multiplié les formules et épithètes dépeindre ceux qui sont aux affaires aujourd’hui tout comme l’univers politico-économique et social. Et pourtant, le commun des mortels se souvient que Jean-François Ntoutoume-Emane est celui qui a su créer des formules et slogans pour idéaliser l’action du PDG dans ses moments de détresse. On lui attribue la paternité de concepts tels que «Progressisme démocratique et concerté», «Rénovation», «Rénovation rénovée», «Libéralisme économique planifiée»… On le présente aussi comme le nègre d’Omar Bongo Ondimba pour la rédaction des différentes éditions du «Petit livre vert».

Jean-François Ntoutoume Emane qui quitte le PDG, c’est un peu comme «le dernier des Mohicans» qui lâche la tribu. S’il l’a fait, il a certainement ses raisons. N’empêchent des questions demeurent. A son domicile de Tahiti, durant sa déclaration, l’on a noté la présence de nombreux ténors de la vie publique, toutes tendances confondues. De Zacharie Myboto à Michel Menga en passant par Casimir Oyé Mba, Jules Aristide Boourdès-Ogouliguendé, Didjob Divungi Di Ndinge ou encore Marcel-Eloi Rahandi-Chambrier. Dans cette atmosphère, on a noté l’absence de Simon Ntoutoume-Emane, fils de l’hôte du jour. Pour certains, l’actuel ministre du Travail et de l’Emploi n’a pas accepté la décision de son père de quitter le PDG de la sorte. Il l’en aurait même dissuadé. Il se murmure qu’il aurait souhaité que son père organise juste une conférence de presse pour donner son avis sur le fonctionnement du pays. N’aurait-il donc pas été écouté ? Voire… Certaines indiscrétions y voient l’influence grandissante de Yolande Ntoutoume Emane qui exultait, poing levé à la Winnie Mandela, lors de cette sortie de l’ancien maire de Libreville.

Aux dires de proches de la famille, Yolande Ntoutoume Emane, responsable des ressources humaines et financières à la mairie de Libreville durant le mandat de son époux, aspirait à un poste au gouvernement. La reconduction de Simon Ntoutoume-Emane aurait donc été mal vécue par sa belle-mère. «Il y a beaucoup de membres de la famille qui ne voulaient pas de cette rupture. Le papa est vieux, il serait tranquillement resté dans sa posture et on vient lui faire dire des choses», a fulminé l’un des ses proches quand il a fait un malaise au bout de trois heures de discours. Il n’en fallait pas plus pour que certains se demandent si «l’ancien maire de Libreville a mesuré les conséquences de son acte», notamment s’agissant du positionnement de son fils. Dès lors, d’autres questions se posent, notamment sur le devenir du mouvement qu’il a créé. «Cette pittoresque sortie ressemblait plus à une foire de vieilles gloires étiolées qu’à un vrai rassemblement politique. Elle laisse un sentiment mitigé tant le surréalisme côtoyait le ridicule. L’annonce proprement dite n’a surpris personne», tranche un observateur.

 


 
 
 

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