Un cadre de la SEEG a ouvert le feu, le 30 septembre à Akanda, sur une voiture à bord de laquelle se trouvaient son épouse (en instance de divorce) et l’amant de celle-ci. L’infortuné douanier en est mort.
Décidément, les crimes passionnels ont le vent en poupe ces derniers jours à Libreville. Après la décapitation (vraisemblablement par un amant) de Fatimata Tapsoba, jeune Burkinabé de 33 ans dont le corps a été retrouvé, le 27 septembre dernier, à la Cité Pompidou et la tête à la décharge publique de Mindumbé, le tour est revenu à un douanier, connu sous le surnom d’Apollo, de mourir des balles d’un rival ce 30 septembre aux environs de 18 h dans la zone du Cap Caravane à Akanda (Nord de Libreville).
En instance de divorce avec Andréa Ada Mba, ingénieur au ministère des Infrastructures, des Travaux publics et de l’Aménagement du territoire, un mari jaloux, Félicien Ona Enémé, haut cadre de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG), a ouvert le feu à travers la fenêtre d’un véhicule dans lequel se trouvaient la dame et son amant. Sur les ruelles étroites de cette zone située aux confins de l’arrière de Delta Postal (siège de Gabon Télécom), le cadre de la SEEG a croisé la voiture de sa femme sortant de chez elle avec son amant à bord. Selon des sources policières, il a pris soin de barrer la route à ce véhicule, est descendu du sien, a sommé les tourtereaux de sortir de leur voiture avant d’ouvrir le feu du fait de leur refus d’obtempérer. Bilan : la dame a reçu des plombs à l’épaule et a été internée au Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Angondjé où son amant, qui y a également été transporté, a finalement trouvé la mort. L’infortuné douanier laisse derrière lui une épouse légale et quelques enfants dont un bébé.
Certes en instance de divorce, Andréa Ada Mba et Félicien Ona Enémé continuaient de se fréquenter. Avec le dernier de leurs trois enfants, vraisemblablement malade et qui était d’ailleurs dans la voiture au moment du coup de feu, ils sont tous les trois d’ailleurs rentrés de France la semaine dernière, selon les témoignages recueillis auprès de proches accourus au CHU d’Angondjé. Le cadre de la SEEG aurait même récemment vendu l’un de ses véhicules, un Range Rover, dont l’essentiel de la recette est allé au bénéfice de la dame. Toujours selon les mêmes témoignages, Félicien Ona avait déjà, il y a quelques temps, trouvé le désormais défunt Apollo dans le living-room d’Andréa Ada et une dispute s’en serait suivie qui n’a pas convaincu la dame de mettre un terme à sa relation, alors qu’elle aurait continué d’avoir des relations sexuelles avec son mari, certes en projet de divorce.
Si les jours d’Andréa Ada Mba ne sont pas en danger, son amant, Apollo, a perdu la vie tandis que son enfant restera certainement traumatisé d’avoir vu son père tuer un homme à coup de feu. Pour le moment, Félicien Ona Enémé a été mis aux arrêts par la Police judiciaire.
Restituant les conclusions de l’audit de la mairie de Libreville, le 30 septembre courant, le ministre de la Fonction publique a dénoncé de nombreuses irrégularités avec, en prime, 1,83 milliard de francs de salaires indument payés.
Remise du rapport d’audit au maire de Libreville par le ministre de la Fonction publique. © Gabonreview
Les conclusions du rapport d’audit de l’Hôtel de Ville, dont la restitution a eu lieu le 30 septembre courant, sont accablantes. Nombre d’incohérences et irrégularités ont été constatées dans la gestion du personnel. A l’ouverture de la cérémonie, Jean-Marie Ogandaga a rappelé l’intérêt de mener un audit professionnelle pour une raison simple : «L’objectif qui était visé n’était pas de faire une chasse aux sorcières. Mais plutôt de toucher du doigt là où il y avait des problèmes». Comment étaient gérés les agents ? D’où venaient-ils ? Quel étaient leurs niveaux ? Comment étaient-ils employés ? Quels étaient les niveaux de rémunération auxquels ils avaient droit en fonction de leurs grades, emplois et lieux d’affectation ? Autant de question auxquelles a tenté de répondre l’audit conduite par le ministère de la Fonction publique. «Outre des problèmes de gestion, il y a avait un certain nombre de problèmes liés à un certain nombre de personnels, dont le statut était inconnu», ont insisté les auditeurs.
Rose Christiane Ossouka… puis Jean Marie Ogandaga pendant la cérémonie. Et, une vue des dossiers des agents de la mairie de Libreville. © Gabonreview
A en croire Jean-Marie Ogandaga, l’audit a obéi à une certaine méthodologie qui consistait dresser un état des lieux des effectifs, de l’organisation administrative et de la qualification des agents. Il s’agissait ensuite de parvenir à une meilleure lisibilité de masse salariale. «Nous sommes donc arrivés à des conclusions importantes», a-t-il lancé. Il ressort de ce rapport que la mairie de Libreville ne dispose pas de logiciel de gestion des ressources humaines et qu’il n’y a aucun statut d’agent municipal. A cela s’ajoutent un certains nombre d’irrégularités : des centaines d’agents disposant d’arrêtés de recrutement sont inconnus des services; d’autres recrutés en catégorie A auraient dû l’être en C ; certains directeurs généraux n’ont pas le niveau requis pour être ne fût-ce que chef de service…
Jean-Marie Ogandaga s’est également étonné de ce que la direction des ressources humaines de la mairie de Libreville ait plus de 400 agents, alors que des directions opérationnelles en comptent moins.«Soit un effectif 500 fois plus important que le personnel total des mairies d’arrondissement», a-t-il ironisé, pointant du doigt le système de recrutement, qui se fait sur la base d’une simple attestation d’inscription dans une école. L’élaboration d’un tableau d’incidence financière liée aux classements indus de certains agents de la mairie de Libreville a été évoquée. D’où la formulation d’un certain nombre de recommandations, notamment la mise en place d’un cadre juridique; la mise en place d’un processus de dialogue social ; la restauration de l’équité et de l’orthodoxie administratives ; la suppression de l’avancement automatique ; la mise en place d’une méthode de reconnaissance des acquis professionnels ; la correction administrative de toutes les situations non conformes aux textes en vigueur ; la limitation des quotas de nomination à certaines fonctions … En somme, Jean-Marie Ogandaga a recommandé au maire de Libreville de «revenir à la loi car elle est impérative». «Pour mieux gérer les agents de la mairie, mettons en place un statut d’agent municipal avec les statuts qui s’imposent», a-t-il conseillé.
A la faveur d’une rencontre avec des représentants des organisations de la société civile et des structures privées, le ministre de l’Economie numérique et de la Poste a annoncé la tenue en décembre prochain d’un salon international de l’économie numérique et de l’internet, prélude à la création d’un conseil national du numérique.
Parce que les acteurs du secteur numérique jouent un rôle important dans la mise en œuvre des politiques publiques, le ministre de l’Economie numérique et de la Poste a tenu à rencontrer les représentants des organisations de la société civile et des structures privées, le 30 septembre courant à Libreville. Dans un premier temps, il s’est agi, pour Pastor Ngoua N’neme, de leur rappeler leur poids dans l’économie nationale. Surtout que ce secteur affichait en 2014 un nombre d’employés directs ou indirects évalué à plus de 12 000 personnes, avec un chiffre d’affaires de près de 293 milliards de francs, soit 5% du PIB national. «Mais il y a encore mieux à faire», a-t-il laissé entendre, poursuivant : «L’implication de tous les acteurs du secteur, pour accélérer l’avènement d’une société du numérique est capitale». Un appel à une prise de conscience des défis du numérique.
S’appuyant sur le fait que les acteurs non étatiques apparaissent comme un trait d’union entre le citoyen et les pouvoirs publics et que le secteur a besoin d’être mieux structuré, Pastor Ngoua N’neme a fait part du projet de création d’un conseil national du numérique, voulu comme un «cadre de concertation et de proposition de l’écosystème numérique (national), appelé à réunir l’ensemble des acteurs du secteur». En prélude à sa mise en place, il a annoncé qu’une consultation et une campagne seront initiées incessamment, «pour encourager les acteurs du secteur à s’organiser et à se mobiliser pour relever le défi de la transformation numérique de notre pays». Au ministère de l’Economie numérique et de la Poste, l’on soutient que ce projet rentre parfaitement dans le cadre d’un autre, soutenu par la Banque mondiale, relatif la création d’un incubateur numérique, dont l’objectif est de promouvoir l’entreprenariat des jeunes dans le domaine.
S’il n’a pas manqué de vanter les avancées dans le numérique, matérialisées, entre autres, par le taux de pénétration du mobile, Pastor Ngoua N’neme a également annoncé la tenue d’un «salon international de l’économie numérique et de l’internet du Gabon». Ce rendez-vous, qui devrait être organisé chaque année, réunira tous les acteurs du secteur et aura pour objectif d’«accroître la visibilité du secteur de l’économie numérique gabonais». Pour cette année, ce salon est annoncé du 14 au 18 décembre prochain à Libreville.
L’opération de levée de fonds initiée entre le 1er et le 25 septembre a permis de collecter 4 milliards de plus que les prévisions.
Au-delà des espérances ! C’est ce que l’on pourrait dire du résultat des souscriptions liées à l’émission d’un emprunt obligataire de 80 milliards de francs au taux de 6% net pour une maturité de cinq ans. Les souscriptions ont, en effet, dépassé les 84 milliards de francs. Cet engouement intervient au terme d’une période de souscription d’un mois (du 1er au 25 septembre 2015) et suite à l’implication personnelle du Premier ministre. Le 22 septembre dernier, Daniel Ona Ondo y a souscrit en son nom propre, avant de promettre sensibiliser les membres du gouvernement à ce sujet. Selon des sources proches du dossier, l’émetteur souhaite conserver la totalité des fonds ainsi collectés en attendant le feu vert de l’autorité de régulation des marchés financiers d’Afrique centrale. Rappelons que les fonds levés serviront à financer la réhabilitation des voiries de Libreville ainsi que d’autres projets d’infrastructures.
Au total, 15 projets d’aménagement et de réhabilitation des voiries ont été retenus dans la commune de Libreville. Sont concernés par ces travaux, le contournement du bord de mer, l’itinéraire Ondogo-Nzeng-Ayong-Awendjé, ou l’axe Oloumi-Lalala Dakar dans le 5e arrondissement. Des travaux longs de plus de 71 kilomètres en tout, et dont le coût a été estimé à 80 milliards de francs.
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