L’ancien Directeur de cabinet adjoint et ancien ministre de la Fonction publique sous Ali Bongo Ondimba, monsieur Serge Maurice Mabiala interpellé jeudi tôt le matin à son domicile par la Direction générale des recherches est poursuivi pour « détournement des deniers publics », annonce le procureur de la République, Sidonie Flore Ouwé dans un point de presse.
M. Mabiala aurait personnellement recouvré la somme de 1,987 milliards de FCFA dans le cadre d’un redressement judiciaire, à l’époque où il était Directeur de la Direction des Grandes entreprises, un démembrement de la Direction générale des impôts dédié aux entreprises dont le chiffre d’affaires moyen est de 1,5 milliard de FCFA.
« La somme sus indiquée aurait été encaissée sans avis de mise en recouvrement et ce en violation des dispositions du code général des impôts y relatives », explique le Procureur de la République.
« Plus grave (…) les chèques émis par le contribuable ont été libellé au nom du receveur des impôts mais curieusement encaissés (…) par sieur Mabiala Serge Maurice contre quittance qui aurait été signée et délivrée par ses soins et grâce à un quittancier informatique conçu spécialement par l’intéressé pour des encaissements non déclarés », enfonce le Procureur qui ne cite pas l’entreprise ayant fait l’objet du redressement judiciaire.
Selon Mme Ouwé, dans une autre affaire de redressement fiscal d’une valeur de 10 milliards de FCFA, le recouvrement de la somme de 4,5 milliards de FCFA n’est pas justifié. Cette somme de 4,5 milliards manque dans les caisses.
Le procureur précise que M. Mabiala fait actuellement l’objet d’une enquête préliminaire qui se déroule conformément à la loi. Les services veillent à la présomption d’innocence dont il a le droit mais aussi au respect de sa dignité.
Serge Maurice Mabiala risque, s’il est reconnu coupable, la réclusion criminelle à perpétuité. Il pourrait, cependant, bénéficier d’un sursis en cas de remboursement des sommes dues.
M. Mabiala n’est pas le premier haut fonctionnaire gabonais poursuivi pour ce genre de faits. Ses amis politiques dénoncent plutôt un acharnement et un règlement de comptes car l’ex ministre de la Fonction publique est membre d’Héritage et Modernité, un courant frondeur au sein du parti au pouvoir. C’est ce courant qui s’est livré à des attaques en règle contre l’entourage du président de la République qu’il qualifie de bande d’arrivistes profito-situationnistes aux chaussures embourbées dans la boue de l’enrichissement illicite.
Dans l’objectif d’«attirer l’attention» de la mairesse de Libreville, plusieurs dizaines d’agents municipaux ont été contraints de sortir du bois pour réclamer le payement de leurs salaires.
L’affaire couvait depuis de nombreux mois, sans que le moindre besoin de la porter à la connaissance de l’opinion n’ait été ressenti. Les parties prenantes estimaient qu’il fallait donner toutes leurs chances aux négociations sur cette situation pour le moins rare dans l’administration publique : environ 300 agents, répartis à travers les six arrondissements de la capitale, ne perçoivent pas leurs salaires depuis plusieurs années. Des mois après que la sonnette d’alarme eut été tirée, rien n’a changé. Pis, l’Hôtel de Ville semble se braquer et tente d’ignorer le problème. Un mode de gestion des conflits loin d’être du goût de tout le monde. Réunis au sein d’un collectif, les agents municipaux concernés sont montés au créneau, le 17 septembre courant, afin d’interpeller, une nouvelle fois, leur employeur, et particulièrement la mairesse de Libreville.
Baptisé «Branche des agents municipaux non-salariés (Bam’s)», le collectif entend mettre la mairie face à ses responsabilités. Il y a dix jours, ces agents ont introduit une demande d’audience auprès du maire. Dans la foulée, une assemblée constitutive a été initiée. A cette occasion, ils ont réaffirmé leur volonté de rencontrer l’édile de Libreville, avant toute négociation, conformément à ses propres instructions. Pourtant jusque-là rien ne s’est fait. C’est le statu quo. «Les agents municipaux qui travaillent depuis longtemps sans percevoir un Radi (….) sont désormais incapables, en tant que parents, d’assumer convenablement et dignement leurs charges familiales», a regretté Ghislain Ledoux Mbovou Edou. Pour lui, «cette situation devient insoutenable pour eux et les enfonce davantage dans une précarité voire une chosification qui se traduit par une sorte de mendicité déguisée». Or, estime-t-il, ces responsables de familles, qui continuent d’honorer leurs obligations professionnels, «méritent d’être respectés car ils manifestent par ce geste l’amour qu’ils ont pour leur pays en général et pour la mairie en particulier».
A en croire les responsables du collectif, cette malheureuse situation dure depuis deux ans pour les uns et huit mois pour les autres. «Comment peut-on employer un personnel dont on a besoin et que l’on ne paye pas ? Le plafond budgétaire représente pour l’autorité municipale un réel problème ou une idéologie, un discours mystificateur par lequel elle souhaite justifier notre statut d’agent municipal non rémunéré ». Autant de questions que se posent les membres de la Bam’s, non sans indiquer que «la responsabilité incombe désormais aux autorités municipale car ce sont elles qui détiennent l’aboutissement heureux de ce dossier et le climat à venir».
Frappée de plein fouet par la crise de l’industrie pétrolière actuelle, la filiale de la compagnie chinoise Sinopec a été contrainte de licencier un quart de ses agents à Genève en Suisse. Une situation qui pourrait se répercuter dans les pays où elle est implantée.
Après l’annonce, le 16 septembre dernier, du licenciement de 70 salariés en poste à Genève en Suisse, Addax Petroleum a envoyé un signal qui inquiète les 1100 salariés qu’elle compte de par le monde. Et pour cause : près d’un quart de ses effectifs genevois vient d’être remercié. Du moins, selon le site RTS.ch. Raison évoquée : la chute du prix du pétrole et la crise qui secoue l’industrie depuis plusieurs mois.
Jusqu’à l’annonce du licenciement des salariés genevois, la filiale du premier producteur d’hydrocarbures de Chine Sinopec employait 250 personnes. Si des plaintes se sont fait aussitôt entendre, en raison de la brutalité de l’annonce, pour le directeur général, Yi Zhang, «cette décision est malheureusement irrévocable». Alors que les responsables ont annoncé le lancement d’une procédure de consultation, le 17 septembre courant, l’on s’inquiète déjà dans les différents pays où Addax Petroleum est implantée, notamment au Gabon. Pour le cas de la Suisse, la société indique que «la direction a attendu le plus longtemps possible pour garder le personnel, mais tout le secteur (pétrolier) est touché par la baisse des prix». L’opérateur, qui sait compter sur l’apport des pays où elle tire ses ressources financières, a, par ailleurs, rappelé que le siège de Genève sert de support technique et de service aux sites de production et d’exploration. Active au Nigeria, au Gabon, au Cameroun, aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, la société devrait réduire son personnel pour tenter de faire face à la crise
La fédération du Centre des Libéraux Réformateurs (CLR) France a organisé sa rentrée politique le week-end dernier à Orléans.
Ce fait inattendu s’est produit ce jeudi à midi devant la Direction Générale des Recherches (DGR) à Libreville. Cet appel au rassemblement fait suite à l’arrestation d’un membre du mouvement Héritage et Modernité tôt ce matin.
Commentaires