Le Front uni de l’opposition pour l’alternance (FUOPA, opposition radicale) ne serait plus en odeur de sainteté avec son président en exercice Jean de Dieu Moukagni Iwangou.
Ce mercredi, une réunion qui a regroupée 15 des 27 membres du bureau du Front a pondu un communiqué pas du tout favorable à la carrière politique de Jean de Dieu Moukagni Iwangou. Le président du Front était attendu à cette réunion pour une clarification sur les dessous de sa nomination au gouvernement en qualité de ministre d’Etat chargé de l’Agriculture.
« Il faut qu’il se présente et s’explique parce qu’il y a beaucoup de zones d’ombres et de confusions », a déclaré le 1er vice président du Front, Philibert Andjembé qui a présidé la réunion.
Convoqué, Moukagni Iwangou ne s’est pas présenté, selon M. Andjembé qui précise que le président du Front venait ce mercredi de ne pas honorer à une seconde convocation après celle du 14 septembre dernier.
Le Front qui reconnait que Moukagni Iwangou a rejeté l’offre du gouvernement le soupçonne par contre d’avoir « négocié avec l’adversaire », ce qui est contraire à ses textes.
Dans la soirée, Jean de Dieu Moukagni Iwangou s’est dit surpris par l’attitude de ses collègues. Il affirme avoir passé sa journée au siège du PSD en compagnie d’autres opposants pour réfléchir sur un autre dossier « important pour la lutte en faveur de l’alternance au pouvoir ».
« Je découvre avec vous que j’ai été convoqué mais aucun support opposable ne peut m’être opposé », a déclaré Moukagni Iwangou, très serein.
« J’ai l’impression que ma décision de refuser d’entrer au gouvernement gêne certains », a-t-il ironisé avant de promettre d’être présent à la réunion statutaire du Front prévue ce vendredi à son siège du quartier Glass.
Suite à la récente publication des résultats d’appel d’offres par le Ministère du Budget et des Comptes Publics, en rapport avec le vaste programme de réhabilitation des logements administratifs à travers le territoire national, et au-delà du caractère mitigé des résultats, les Petites et Moyennes Entreprises (PME) gabonaises, destinataires prioritaires de ces lotissements auront désormais la charge de remettre à niveau plusieurs bâtiments qui sont pour certains dans des états d’inoccupation par les agents publics.
Pour l’exercice en cours, le Gabon table sur 10,01 millions de tonnes, soit une chute de 8,8% par rapport à l’année dernière.
On s’y attendait, mais peut-être pas maintenant. La production nationale de pétrole connait un repli qui paraît encore gérable et ne serait pas consécutif à la chute des cours sur le marché, qui a entraîné un ralentissement des activités de forage dans plusieurs pays. Selon des chiffres publiés dans le document d’information sur l’emprunt obligataire en cours, le gouvernement prévoit une baisse de la production pétrolière de 8,8%, passant de 10,91 millions de tonnes en 2014 à 10,01 millions de tonnes en 2015. Le déclin des champs matures, la grève de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep), l’obsolescence des installations et équipements de production seraient les principales causes de cette situation.
Parallèlement, le prix moyen du pétrole brut gabonais sur le marché international s’établit actuellement à 40 dollars contre 80 dollars en 2014, soit une chute de 50% par rapport aux prévisions initiales. Le Gabon, qui peut se réjouir de ne pas encore faire les frais de l’effondrement des prix du brut, devra inciter les majors à investir dans les infrastructures de production et l’amélioration des conditions de travail des employés, pendant qu’il est encore temps. En termes de perspective, le gouvernement prévoit la mise en place d’un fonds de stabilisation pour financer les dépenses de développement, une fois que la conjoncture redeviendra favorable.
L’association dirigée par Blandine Rita Lebondo Lemali a entamé, le 18 aout dernier, une tournée qui lui a permis de distribuer près de 24 500 livres dans de nombreuses provinces du pays.
La caravane «Livres pour tous», initiée par l’association Orema G’ilewe, a distribué pas moins de 24 500 ouvrages couvrant divers domaines du savoir. But : encourager les jeunes, et même les adultes, à la pratique de la lecture et surtout les amener à se rapprocher du savoir, les livres étant des endroits où est consignée la sagesse. C’est dans cette optique que cette association apolitique s’est lancée dans cette œuvre humanitaire et culturelle en se rapprochant des populations de l’intérieur du pays. Au-delà, il s’agissait également de promouvoir la littérature et le livre gabonais.
Partout où cette caravane est passée, il a été question de mettre en place des unités de lecture, des bibliothèques et des centres de lecture. Des initiatives qui permettront de mieux conserver ces ouvrages. «Vous devez construire des bibliothèques pour pouvoir ranger les livres et les mettre à l’abri de la détérioration», conseillait sans cesse la présidente de l’association Orema G’ilewe, qui voudrait, en outre, que les livres soient mis gratuitement à la disposition de ceux qui aimeraient les consulter sur place.
Si Blandine Rita Lebondo Lemali déplore des difficultés, notamment l’état des routes, peu praticables dans certaines localités où il faut parfois mettre deux heures et demi pour parcourir moins de 100 km, elle a surtout fustigé la rétention de l’information par certaines personnalités et autorités, se disant toutefois satisfaite de ce travail qui donne un peu plus d’espoir aux jeunes des régions visitées. «Partout où nous sommes passés, nous avions à chaque fois la même remarque : c’est la première fois que l’on pense à augmenter notre savoir. On cherche à faire de nous des alcooliques. La preuve : il n’y a pas d’autre distraction en dehors des bars qui se retrouvent même dans les villages les plus reculés», a-t-elle témoigné, non sans remercier ceux qui ont spontanément adhéré à son initiative. C’est par les livres que l’on combat l’ignorance et que les sources d’incompréhension, de haine et de rejet de l’autre, menant aux plus insupportables méfaits, sont asséchées.
L’initiative d’Orema G’ilewe bénéficie du soutien et de l’appui de la fondation canadienne «Cultures à partager», qui a mis à disposition les ouvrages et se donne également pour objectif d’aider la fondation «Livres pour tous» à diffuser des ouvrages d’auteurs gabonais au Canada. En attendant cette nouvelle opération, Blandine Rita Lebondo Lemali en appelle déjà à la contribution des uns et des autres pour la réussite de cette nouvelle collecte, qui permettra de faire connaître le livre gabonais hors du pays. A noter que cette distribution des livres va se faire dans toutes les provinces du Gabon.
Tenu à Paris, le 15 septembre 2015, sous la présidence de Claude Villain, le Conseil d’administration de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) a nommé Hervé Montegu au poste d’Administrateur directeur général de cette entreprise, en remplacement de Jean Fabre, appelé à faire valoir ses droits à la retraite.
Selon un communiqué de la direction de la communication de cette société, c’est au cours de cette réunion que le Conseil d’administration a pris acte du souhait de M. Fabre, administrateur directeur général de la Comilog, de faire valoir ses droits à la retraite.
Jean Fabre occupait ce poste depuis septembre 2011. Au terme du dernier tour de table à Paris, son successeur Hervé Montegu, 53 ans, jusque-là directeur général d’Erachem (Etats-Unis), a été nommé. M. Montegu prendra ses fonctions à compter du 1er novembre 2015 et sera basé à Moanda.
A noter que la Comilog est le 2e producteur mondial de manganèse à haute teneur, avec 15% du marché mondial. Elle exploite la mine de manganèse de Moanda, située sur le plateau de Bangombé dans la province du Haut-Ogoué (Gabon), qui représente aujourd’hui 25% des réserves mondiales de minerai riche.
Comilog SA est une entreprise du groupe international Comilog, leader mondial du secteur du manganèse. C’est la deuxième entreprise gabonaise, tous secteurs confondus, et un des principaux employeurs privés au Gabon, avec 1492 salariés (effectifs à fin de décembre 2010) ; chiffre auquel il faut rajouter les emplois indirects à travers les filiales gabonaises. Plus de 98% des employés de Comilog S.A. sont des Gabonais, et plus de 90% de ceux-ci sont des cadres.
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