A un peu plus de quatre mois de la Conférence mondiale sur le climat de Paris (France), les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) se réunissent dans la capitale du 25 au 28 août prochain, pour arrêter une position commune.
Dans le cadre de la préparation de la Conférence mondiale sur le climat annoncée pour décembre prochain à Paris (France), les représentants des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) sont attendus du 25 au 28 août prochain à Libreville. Durant ces quatre jours, les travaux auxquels participeront des experts des différents pays, les ministres et les chefs d’Etat, auront pour principal objectif la recherche d’un «consensus à l’échelle régionale en vue d’arrêter une position commune dans la perspective de la Cop 21 de la Convention cadre des Nations-unies sur les changements climatiques (CCNUCC)», indique un communiqué du secrétariat général de la CEEAC.
Si la Conférence des parties (Cop) de Paris entend étudier la contribution climat des Etats, en vue de limiter la hausse de température à 2°C, pour l’Afrique centrale elle revêt trois enjeux essentiels : réaffirmer l’engagement de la sous-région sur la voie du développement durable, intégrer la question climat dans les politiques de développement des Etats et prendre en compte les efforts de la sous-région en matière d’atténuation, d’adaptation, de pertes et dommages. Avant décembre, «les pays de la CEEAC souhaitent, comme par le passé, s’exprimer d’une seule voix au cours de la Cop 21 où sera adopté le nouveau régime climatique mondial», indique-t-on.
A Libreville, où les travaux se dérouleront en trois sessions distinctes, il s’agira pour les experts, chefs d’Etat et de gouvernement d’examiner le projet d’Accord universel et juridiquement contraignant, d’échanger sur les contributions nationales des Etats (INDC) et sur la contribution régionale, d’examiner les mécanismes de financement, de transfert des technologies et de renforcement des capacités. Il sera aussi question de discuter de la contribution des acteurs non étatiques, d’adopter la feuille de route de l’Afrique centrale avant, pendant et après la Cop 21, et d’adopter une déclaration sur la position commune des Etats membres de la CEEAC dans la perspective de la Cop 21. Les chefs d’Etat devraient clore les travaux le 28 août prochain.
Venus de 39 pays, les délégués au forum de l’African growth and opportunity act (AGOA) se sont réunis, le lundi 24 août à Libreville, en vue de préparer la réunion des ministres qui s’ouvre ce 25 août dans le même périmètre. Une exposition des différents produits du terroir, généralement artisanaux, s’est ouverte le même jour à l’intérieur du stade.
Le stade de l’Amitié à Angondjé dans le Nord de Libreville, épicentre du 14è forum de l’Agoa. © Gabonreview/Steve Jordan
Plus de 1000 délégués en provenance de 39 pays africains et 300 venus des Etats-Unis, mais aussi des hommes de médias, des experts et personnalités économiques indépendantes, prennent part aux travaux de Libreville, placés sous le thème de la «Pérennisation du partenariat pour le commerce et l’investissement entre les Etats-Unis et l’Afrique». Une foire exposition se tient parallèlement autour du lieu de la conférence, qui donne à voir des produits gabonais en quête de soutien pour une commercialisation aux Etats unis. Les attentes sont en effet nombreuses du côté des exposants gabonais : se faire connaitre, valoriser leurs produits, trouver des opportunités, nouer des contacts internationaux et surtout trouver des investisseurs pour industrialiser, développer et accroitre leurs productions.
L’Agoa qui se définit comme une plateforme commerciale, est un programme américain, émanant d’une loi votée en mai 2000 par le Congrès. Celle-ci permet aux pays de l’Afrique subsaharienne d’exporter plus de 5000 produits aux Etats-Unis sans frais de douane. Le but des USA est de contribuer au décollage économique des pays de l’Afrique au Sud du Sahara, en leur accordant des avantages en matière d’exportation de leurs produits vers l’Amérique. Il n’en demeure pas moins que les exportations africaines vers le pays de l’Oncle Sam restent très faibles en comparaison avec les autres continents ou blocs géographiques. L’Afrique ne représente, en effet, que 1% des échanges commerciaux de l’Amérique. Et seuls trois pays africains (Afrique du Sud, Nigeria et Angola) concentrent plus des 3/4 de ces échanges.
Du côté des experts, les problématiques-clés qui devraient donner un second souffle à cette plate-forme d’échanges ont été passés au crible. Plus précisément, il était question de déterminer comment les pays africains peuvent maximiser les opportunités afin de percer «enfin» le marché américain et accroître leurs échanges avec les Etats-Unis. «Les pays africains n’ont réellement pas bénéficié des avantages de l’Agoa, en raison certainement des problèmes d’infrastructures et autres contingences. Pour saisir ces opportunités, il faut savoir se battre pour avoir une part de marché et être aux normes américaines», a indiqué, lors de la conférence de presse ayant suivi la première réunion à huis clos, Barthélémy Ngoulakia, président du comité scientifique de ce forum de l’Agoa. Celui-ci n’a pas manqué de souligner qu’il y a encore trop de conditions pour faire entrer un produit africain sur le marché américain.
Il a donc été question dans le huis clos des experts de dessiner les grands changements devant caractériser le nouvel Agoa ou «Agoa 2» qui va s’étaler sur les dix prochaines années. Entre autres, les conditions d’éligibilité d’un pays par rapport au respect des Droits de l’Homme et de la possibilité pour le président des Etats-Unis d’exclure un pays pour non-respect des règles de l’organisation.
De 2001 à 2014, les échanges commerciaux entre l’Afrique et les Etats-Unis ont quadruplé. Le volume des exportations des 39 pays africains éligibles à l’Agoa vers les USA se chiffre à 480 milliards de dollars US et, selon un document distribué sur les lieux du forum, l’Agoa a permis de créer 300.000 emplois en Afrique contre 120.000 aux Etats-Unis. La 14ème édition de l’Agoa qui se tient à Libreville a pour ambition de créer les conditions d’une amélioration de ces données.
Selon un communiqué d’Etienne Dieudonné Ngoubou, le ministre du Pétrole et des hydrocarbures, rendu public hier, la République gabonaise et le groupe japonais Marubeni ont signé lundi 6 juillet 2015 à Libreville un mémorandum d’entente pour la réalisation d’une étude de faisabilité au Gabon d’un projet d’usine de méthanol.
Si les détails liés à la construction de cette usine ne sont pas encore dévoilés, « ce projet se situe dans le cadre de la réduction des gaz à effet de serre et de valorisation des ressources d’hydrocarbures », indique le communiqué ministériel. La production du méthanol, un produit chimique fabriqué à base de gaz naturel servira à la fabrication de nombreux produits à usage domestique, tels que les parfums synthétiques, les vernis ainsi que de plusieurs autres produits dérivés.
Le méthanol est aussi utilisé pour la fabrication des produits pharmaceutiques, du formol et de certaines matières plastiques. Marubeni a déjà conduit un projet similaire au Congo Brazzaville et au Ghana.
Les Gabonais économiquement faibles de la province de l’Ogooué-Lolo perçoivent, depuis le 24 juin courant, leurs allocations familiales.
Les équipes de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) sont déployées, depuis le 24 juin dernier, dans la province de l’Ogooué-Lolo. Elles y assurent le paiement des allocations familiales au profit des Gabonais économiquement faibles. Plus de 5 200 ménages, soit 13 258 enfants en bénéficient pour un montant total de 397.740.000 francs. Cette campagne présente quelques innovations par rapport à la précédente.
Intervenant quelques semaines après les provinces du Moyen-Ogooué et de la Nyanga, l’étape de l’Ogooué-Lolo a intégré des principes de bonne gouvernance. Cette mesure s’inscrit dans le souci d’alléger le processus de paiement et d’actualiser le fichier des allocataires pour mieux lutter contre la fraude. «L’exigence de sécurité autour des opérations de paiement a conduit la direction générale de la CNAMGS à mettre en place un nouveau procédé de paiement qui implique des technologies et des méthodes informatiques nouvelles», a déclaré le directeur général de la CNAMGS, précisant : «L’application des principes de bonne gouvernance et de transparence dans la distribution et le paiement des titres, nous a amené à séparer les fonctions de distribution, de vérification et de payeur».
Selon les chiffres de la CNAMGS, plus de 1 572 titres ont été distribués pour un montant de 129 450 000 francs uniquement dans la commune de Koula-Moutou où les opérations de paiement sont achevées. Les équipes poursuivent leur mission dans les départements de la Lolo-Bouenguidi, de Mulundu et de l’Offoué Onoye.
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