Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba recevra les principaux leaders syndicaux du pays pour tenter de désamorcer la crise sociale qui paralyse l’administration publique depuis plusieurs mois, a annoncé dimanche la presse présidentielle.
Cette rencontre sera l’une des premières du genre 5 ans après l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo Ondimba. Contrairement à son prédécesseur, Omar Bongo Ondimba, l’actuel numéro un gabonais a toujours laissé son Premier ministre négocier avec les syndicalistes.
Lundi dernier, la contestation sociale a atteint un degré supérieur. Les syndicats des fonctionnaires qui se regroupaient depuis juin dernier à l’école publique Martine Oulabou à un jet de pierre des bureaux du Premier ministre ont pris d’assaut le palais de l’Assemblée nationale pour aller déposer un mémorandum.
Dans le mémorandum, les grévistes demandent une augmentation du Smig à 300 000 FCFA. Il est actuellement plafonné à 86 000 FCFA. Ils réclament aussi une augmentation des salaires de bases et le paiement des primes ainsi que des rappels dus.
Le paiement de la PIP détend le climat social
Plusieurs syndicats veulent suggérer à Ali Bongo Ondimba de supprimer la Prime d’incitation à la performance (PIP) et de revaloriser plutôt le salaire de base des agents de l’Etat afin d’envisager avec plus de sérénité le départ à la retraite.
« La PIP c’est du gâchis », a estimé un syndicaliste proche de l’éducation nationale.
La rencontre avec Ali Bongo pourrait ramener le calme dans le pays où climat social n’est pas du tout serein depuis la révolution du Burkina Faso.
Déjà la fin de la semaine écoulée, le gouvernement a multiplié les annonces invitant à la banque les fonctionnaires dont le dossier de PIP a déjà été bouclé. Les autres doivent patienter. Dans annonce qui ont apporté un peu d’air frais dans le climat social.
Le travail tourne au ralenti du côté de l’opérateur historique de télécommunications Gabon Telecom. Depuis le 13 novembre 2014, une partie des travailleurs de cette société observent une grève illimitée. Ils revendiquent le respect des accords signés entre la direction et les travailleurs, après la privatisation de 2007. D’après les grévistes, 1200 employés avaient été licenciés. L’opérateur télécom n’avait gardé que près de 500 travailleurs sur lesquels s’est repartie la masse de travail qu’accomplissaient les 1700 employés de base.
Sept ans après, la prime de cumul de charge suite à cette réduction d’effectif n’est toujours pas appliquée, la masse de travail a augmenté mais le salaire n’a pas changé. Selon les grévistes, chaque employé de Gabon Telecom devait percevoir un million de FCFA par mois. Mais rien n’a été respecté jusqu’à présent. Aujourd’hui, cette dette coure sur 97 mois. Ce qui fait plusieurs millions de FCFA pour chaque employé qui revendique également l’harmonisation des salaires avec celui des collègues de Libertis, la branche mobile de Gabon Télécom, jugé plus élevé.
Si rien n’est fait pour respecter leurs droits, « les travailleurs en grèves menacent de s’en prendre au service ». Ils ont déclaré qu’ils pourraient « couper le téléphone fixe et mobile, ainsi que la connexion Internet que fournit l’entreprise ».
La CAF (Confédération africaine de football) a officialisé les candidatures pour la CAN 2017. C’est à l’issue de la réunion de son Comité exécutif le 11 novembre dernier. Une réunion qui a notamment consacré le retrait de l’organisation de la CAN 2015 au Maroc pour refus de maintenir la compétition aux dates prévues.
En ce qui concerne la CAN 2017, ils seront 4 à se battre pour son organisation. Il s’agit de l’Algérie, l’Egypte, le Gabon et le Ghana. LA CAF indique que seuls ces quatre candidatures sont « conformes aux critères édictés« . En octobre dernier, l’instance continentale avait indiqué que 7 pays ont déposé leur candidature pour abriter la compétition. En plus des 4 retenus, il y avait le Kenya, le Soudan et le Zimbabwe.
Pour donc connaitre le nom du pays organisateur de la CAN 2017 délaissée par la Libye, il faudra attendre. « Le Comité Exécutif précisera ultérieurement la date retenue pour le vote du pays hôte« , peut-on lire sur le site de la CAF.
Passant par l’hôtel dit de la Can, l’arboretum de Sibang, le lycée de Sibang et autres, la voie reliant le quartier Nzeng-Ayong aux zones PK 8 et PK 9 de Libreville, est devenue un calvaire indescriptible pour les populations et les automobilistes contraints de l’adopter en route de contournement.
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Route de contournement très pratiquée par la force des choses, notamment du fait des sempiternels embouteillages de la route nationale N°1, ce trajet s’est dégradé à un rythme vertigineux en moins de deux ans. Aujourd’hui, seuls les automobilistes téméraires acceptent de passer par les zones de l’Hôtel de la Can à Nzeng-Ayong ou du lycée de Sibang, pour déboucher au PK 9. Sur ces endroits, les nids de poule, connus ailleurs sur les routes de Libreville, sont devenus de cratères géants autour desquels slaloment les quelques voitures qui s’y aventurent encore.
<dl><dt>Si ce n’est pas de l’intense poussière, en période de fort ensoleillement, que reçoivent les populations des environs, ce sont de grands bourbiers ou de vastes cuvettes d’eau qui coupent parfois la route. Au niveau du lycée de Sibang, il est aujourd’hui difficile d’indiquer qu’il y avait là une route. Les trous sont d’une ampleur telle que même les piétons ont du mal à y circuler tandis que les riverains n’ont cesse de s’offusquer : «C’est comme ça qu’on va réaliser l’émergence ?». Après les pluies qui se sont abattues sur Libreville ces derniers jours, les habitants de ces zones sont à nouveau dépassés par les événements.
«Quand la route était bonne, on avait les taxis et les clandos à tout bout de champ. Mais maintenant, il faut sortir de chez soi avec deux paires de chaussures. L’une pour affronter la boue et l’eau sur la route et l’autre avec laquelle on se rend au travail. Tout ça à cause de quoi ? Parce que la route a été mal faite», clame en colère une enseignante qui habite le quartier en face du lycée de Sibang. Comme cette dame, l’on peut se poser des questions sur la qualité des travaux réalisés. Pourquoi une route faite juste avant la Coupe d’Afrique des nations 2012 s’est-elle si vite détériorée ? Ces travaux ont-ils été contrôlés et réceptionnés ? Quid de l’entreprise qui les a réalisés ? Au regard de l’état de la dégradation actuelle et du calvaire des riverains de ces zones, n’est-il pas urgent de remédier à la situation ?
Voilà des questions que se posent tout citoyen qui emprunte cette voie, mais aussi et surtout les habitants des zones affectés qui peinent à trouver des moyens de locomotion pour vaquer sereinement à leurs occupations. En cela, ils interpellent les autorités en charge de la gestion de tels dossiers. «C’est inadmissible qu’une route faite, il y a deux ans se dégrade de cette façon. Soit il y a eu fraude, soit l’entreprise ne connait pas son travail. L’Etat doit les retrouver et les obliger à répondre devant la justice», a souhaité l’enseignante qui espère que les responsabilités soient dégagées autant du côté des contrôleurs de ces travaux, du ministère, que de l’entreprise.
«Il y a une école ici, regardez-vous-même comment l’eau stagne ici. C’est dans ces conditions que vous voulez que puissent réussir nos enfants», a lancé un quinquagénaire le bas du pantalon remonté pour traverser la zone coupée par une grande mare d’eau. «Cette situation déplorable est d’autant plus à dénoncer que lorsque le président de la République doit passer par ces coins, l’on rafistole vite et de nuit pour faire croire que tout va bien», a déclaré le quinquagénaire qui espère que leurs prières seront exaucées. On en est là.
3 morts et de nombreux blessés graves. Tel est le bilan provisoire du tragique accident survenu devant la mairie 4ème arrondissement de Libreville le 15 novembre dernier.
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Il était environ 11 heures dans la matinée du 15 novembre dernier quand un conteneur d’environ 20 pieds s’est détaché d’un camion avant de s’écraser sur un véhicule de transport en commun de type «taxi-bus», qui faisait le trajet Petit-Paris-carrefour IAI en passant par Plaine-Niger dans le 4èmearrondissement de Libreville. Selon des témoins, le conteneur dont on ignore la contenance n’était pas bien fixé et aurait lâché après une violente secousse.
Informés de la tragédie, les sapeurs-pompiers qu’accompagnait le génie militaire se sont déployés sur le lieu de l’accident. Sans grand succès. Dépourvus d’équipements, ils n’ont pu secourir les victimes. Ces infortunés ont passé plus de 2 heures de temps coincés entre les amas de fer. «Certains occupants du taxi-bus réagissaient encore après le choc. Ils auraient rendu l’âme à cause de la difficulté pour les secouristes de les sortir à temps», apprend-on.
Sur 18 personnes qui se trouvaient à bord du véhicule, 3 n’auraient pas survécu au choc. Les infortunés ont été immédiatement transportés dans une unité sanitaire de la place pour des soins intensifs.
Cette tragédie qui vient endeuiller plusieurs familles, interpelle les autorités quant à l’état de nos routes, à leur exiguïté et à la présence de poids lourds dans le périmètre urbain. Selon les dernières statistiques de la direction générale de la sécurité routière, le Gabon a enregistré entre 2008 et 2013 environ 16.739 accidents de la route qui ont coûté la vie à 985 personnes et fait 5.785 blessés.
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